Comme dans les autres régions où il s’est déjà rendu, le général Konaté venait vérifier les conditions de travail des forces de sécurité et recenser les difficultés auxquelles elles font face afin de leur trouver des solutions.
La situation sécuritaire difficile consécutive à l’occupation des trois régions du Septentrion, a fait monter l’insécurité de plusieurs crans sur toute l’étendue du territoire et nécessite une franche collaboration des différentes forces sur le terrain, y compris les forces armées.
C’est pourquoi lors de ses tournées, le ministre de la Sécurité Intérieure tient à rencontrer les forces militaires comme celles de sécurité afin de partager avec elles les préoccupations des autorités et de prôner la cohésion et la collaboration entre les différentes forces sur le terrain pour relever le défi de l’insécurité qui continue de menacer notre pays.
Dans la capitale du « Méguétan », le ministre Konaté n’a pas dérogé à cette règle. Il a ainsi entamé sa visite par le centre d’instruction Boubacar Sada Sy. Guidé par le lieutenant colonel Nouhoum Mamadou Traoré, instructeur au centre, le ministre a été briefé sur le déroulement de la formation assurée par les instructeurs de l’EUTM. Originaires d’une quinzaine de pays européens, ceux-ci doivent former au total quatre bataillons maliens. Tiéfing Konaté a ainsi appris que « le courant passe très bien » entre les formateurs de l’EUTM et les nôtres.
La délégation a pu apprécier les travaux d’aménagement en cours dans l’enceinte du centre et le sérieux avec lequel nos forces armées suivent la formation.
Tiéfing Konaté a, bien entendu, rencontré l’ensemble des forces de sécurité pour discuter de leurs difficultés et des mesures attendues dans la perspective l’élection présidentielle prévue ce mois-ci.
Le chef de l’exécutif régional, Allaye Téssougué, a rappelé que la région Koulikoro couvre 90.120 km2 et compte 2,5 millions d’habitants repartis entre 7 cercles, 39 arrondissements et 108 communes.
« Aujourd’hui, pour diverses raisons, la sécurité des populations est mise à mal », a regretté le gouverneur Allaye Téssougué. La proximité avec Bamako aidant, le grand banditisme s’est accru et les vols qualifiés se sont multipliés. La capitale du Méguétan fait aussi face à l’intolérance religieuse, la circulation des armes légères, les conflits inter et intra communautaires, etc. Une commission de sécurité, regroupant les forces armées et de sécurité, a été créée au niveau régional pour gérer ces problèmes.
Les pouvoirs publics s’emploient à privilégier une politique de prévention, harmoniser les approches et les responsabilités, asseoir les bases d’une politique de proximité et adopter une politique de communication conséquente. « Le défi immédiat de cette commission est d’assurer la sécurité des élections sur toute l’étendue de la région et faire en sorte que les électeurs puissent s’acquitter de leur devoir citoyen », a résumé le gouverneur.
Allaye Téssougué a aussi souligné « l’état de sous équipement notoire des services de sécurité » et la nécessité d’améliorer dans beaucoup de domaines « le contexte dans lequel ces forces évoluent ».
Le ministre a promis que l’Etat mettra s’emploiera à résoudre les problèmes à la mesure des moyens disponibles. Mais dans l’immédiat, il a appelé les différentes forces à cultiver la discipline en leur sein, à faire montre de vigilance et de cohésion, et, surtout, à collaborer d’abord entre elles, puis avec les élus et les populations dont l’apport est précieux.
Tiéfing Konaté a aussi visité la direction régionale de la protection civile, l’Office central des stupéfiants, le 2ème groupement régional de la garde nationale, la direction régionale de la police et la légion de la gendarmerie qui fonctionne depuis trois ans sans crédits de … fonctionnement. Ce problème sera résolu au plus vite, a promis le ministre.
Envoyé spécial
Mh. TRAORE