Les responsabilités des “exécutions sommaires”, dont les Forces armées maliennes (FAMa) sont accusées au centre du Mali seront situées, a promis lundi le gouvernement malien dans un communiqué.
“Des allégations font état d’exécutions extrajudiciaires, les 3 et 5 juin 2020, dans les villages de Niangassadiou et de Binédama. Le premier bilan établi est respectivement de 14 et 29 morts, dont des femmes et des enfants. Des habitations de Binédama ont été incendiées”, indique le communiqué.
Toutefois, a rappelé le gouvernement du Mali, “à ce stade, les auteurs n’ont pas été clairement identifiés, même si des sources prétendent qu’ils (assaillants) étaient habillés en tenue de l’Armée malienne”.
“Très préoccupé par ces graves allégations, le gouvernement a instruit à la hiérarchie militaire d’établir immédiatement les faits. La justice est également saisie”, poursuit le communiqué.
“S’il s’avérait que ces exécutions sont l’oeuvre d’éléments de l’Armée nationale, des sanctions proportionnelles à la gravité des actes seront prises par le Chef suprême des Armées. Toutes les responsabilités seront situées et les coupables seront traduits devant la justice”, a affirmé le gouvernement.
Dans un communiqué publié samedi dernier, l’Association Tabital Pulaaku/Mali (communauté peule) a accusé les Forces armées maliennes (FAMa) de se livrer à “un massacre systématique” des populations civiles Peuhles le long de la frontière avec le Burkina Faso, précisément dans les cercles de Koro et Douentza, au centre du Mali.