Le bahutage lors des mariages est purement et simplement interdit pour les militaires non officiers. La Police militaire menace de sanctionner sévèrement tout élément de forces armées et de sécurité s’adonnant désormais à de telles pratiques.
Lors des cérémonies de mariages, les conjointes des porteurs d’uniformes sont souvent soumis à des manœuvres exercées par les camarades de promotion. Il arrive que les intéressées soient si malmenées que leur état suscite des inquiétudes chez leurs proches.
Plus grave, c’est que ces pratiques ne sont plus l’exclusivité des porteurs d’uniformes ; des acteurs d’autres corporations comme les mécaniciens, les maçons, les bouchers, les apprenti-chauffeurs s’y livrent également. Et les exemples d’abus ne se comptent plus.
Note de service n°0128/CEM-GA/QG-MG du 17 avril 2017
Dans une vidéo largement diffusée sur les plateformes digitales, le Directeur de la Police militaire, Colonel Amadou Diallo, fait de sévères mises en garde contre ceux qui feraient désormais le bahutage. Il promet la tolérance zéro à tout militaire pris en train d’exercer des sévices sur une nouvelle mariée.
Le Directeur de la Police militaire rappelle la note de service n°0128/CEM-GA/QG-MG du 17 avril 2017 signée par Général de brigade M’Bemba Moussa Kéita, alors Chef d’Etat – Major Général Adjoint des Armées. Cette note met en garde contre le bahutage des personnels non officiers des Forces Armées et de sécurité. «Il m’a été donné de constater, que les personnes non officiers font subir des tortures aux conjointes de leurs pairs pendant les cérémonies de mariages sous prétexte de ‘’bahutage’’. En effet, le rituel de transmissions par la parole des coutumes et usages de génération en génération, s’est transformé en sévices morales et physiques, contraire au savoir-vivre de l’état militaire», peut-on lire dans cette note de service qui interdit purement et simplement le bahutage par les militaires non officiers.
La même note de service charge le Quartier général de la Police militaire de prendre en coordination avec les Etats-majors, toutes les dispositions nécessaires pour mettre fin à de tels comportements. Il suffit donc d’informer les éléments du Quartier général de la Police militaire, pour venir mettre aux arrêts ceux ou celles qui malmènent les nouvelles mariées ou nouveaux mariés. Voilà qui est bien clair !
C D