Le colonel-major Satigui dit Moro Sidibé lors de la passation de service : «Pour une bonne continuité, nous devons compter forcément avec les acquis»

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Le  colonel-major Satigui dit Moro Sidibé
Le colonel-major Satigui dit Moro Sidibé

Après la passation administrative à la direction générale de la gendarmerie le vendredi 23 octobre 2015, une cérémonie militaire de remise de drapeau entre le colonel Mody Bereté (directeur sortant) et son remplaçant le magistrat colonel-major Satigui dit Moro Sidibé a eu lieu samedi 24 octobre 2015 à l’école de gendarmerie de Faladié. En marge de  celle-ci, nous avons eu un entretien avec le nouveau directeur général de la gendarmerie.

Vous venez de prendre les rênes de la gendarmerie nationale. Quel chantier comptez-vous ouvrir ?

Merci pour la question. Je pense que l’occasion qui nous réunit aujourd’hui est surtout la passation de service entre le directeur et moi-même. Nous aurons d’autres opportunités pour partager avec vous, puisque vous nous aidez bien à la compréhension de nos missions, surtout à leur réussite. Dans les jours à venir, nous aurons beaucoup d’autres opportunités, des séances de travail ensemble. D’une manière générale, la gendarmerie est un service public républicain du ministère de la Défense et des Anciens combattants, parallèlement à la disposition du ministère de la Sécurité intérieure. Donc, tout ce que nous ferons sera tiré des plans généraux d’orientation donnés par le ministère de la Défense et des Anciens combattants et le ministère de la Sécurité intérieure et de la Protection civile. De ces différents plans d’orientation, tous les corps, notamment les corps rattachés à ces différents départements, en ce qui concerne le ministère de la Sécurité, la police, la gendarmerie, la protection civile et la garde auront à dégager des plans d’action. Pour ce qui nous concerne, la gendarmerie, nos actions vont se situer dans ce cadre. Il y a déjà des ébauches de ce plan d’orientation au niveau du ministère de la Sécurité intérieure. Les responsables à ce niveau sont mieux indiqués pour développer ces plans qui vont être partagés avec vous. Pour ce qui nous concerne, nous tirerons de ce plan, un plan d’action propre à la gendarmerie, mais en synergie d’action avec les forces armées et de sécurité.

Vous mettez cette cérémonie de passation de témoin dans quel contexte ?

C’est dans un contexte normal d’activités de notre département c’est-à-dire celui de la défense. Vous avez pu noter avec moi que cette cérémonie a été présidée par le général chef de cabinet du ministre de la Défense et des Anciens combattants, représentant le ministre de la Défense et des Anciens combattants, empêché, et le secrétaire général du même département, également empêché. C’est un cérémonial militaire dans l’armée. Il y a une façon de se retirer du commandement quand le pouvoir le juge nécessaire, et il y a une façon de rentrer dans le commandement. La cérémonie d’aujourd’hui se situe dans ce cadre. C’est plus que normal.

Quel est votre message pour les gendarmes en ce jour de cérémonial de passation de commandement ?

Je pense que j’aurais l’occasion de le leur dire de vive voix. Il y a beaucoup d’actions qui ont été menées sous l’impulsion des deux départements, celui de la défense et celui de la sécurité. Pour une bonne continuité, nous devons compter forcément avec les acquis et voir les quelques insuffisances que nous devrons corriger pour le bonheur de la population. Pour laquelle, nous sommes recrutés, formés et payés et nourris, puisque c’est avec nos salaires que nous subvenons aux besoins de nos familles. En tout cas, cet effort de performance est notre objectif. Je suis à la tête d’un système que je dois désormais rendre performant. C’est le plus important. Ce n’est pas mon CV qui va faire développer le Mali. Ce qui va développer le Mali, c’est le leadership que je pourrai incarner dans l’action de la gendarmerie en respect des directives données par les plus hautes autorités.

Avez-vous des mots pour conclure cet entretien ?

Je ne sais pas si j’ai répondu à toutes vos questions avec satisfaction. Mais ce ne sera que partie remise. On se retrouvera bientôt dans un cadre plus approprié afin de donner des réponses satisfaisantes à vos préoccupations. Nous allons travailler dans les jours à venir afin de donner des réponses plus claires pour que vous puissiez éclairer la lanterne de vos lecteurs. Maintenant pour terminer, nous sommes venus pour travailler ; nous sommes venus pour donner le meilleur de nous-mêmes et protéger les populations. Nous devons nous donner la main. La chance est une réalité, mais c’est la manière de travailler qui augmente cette chance. Ce que la population va donner, comme conseil, suggestion ou appui, sera nécessaire. C’est pourquoi dans les jours à venir, nous allons approcher nos populations afin d’avoir les conseils nécessaires pour faire bouger les choses. Cet appui est capital dans notre travail au quotidien. Je vous remercie.

Kassim TRAORE

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