Le colonel Abdina Guindo, ex chef de corps du 33è RCP : En liberté après une année de détention

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L’information est tombée le samedi 9 novembre 2013. Détenu depuis juillet 2012 pour contre coup d’Etat mené le 30 avril 2012, l’ex chef du corps du 33 régiment des commandos parachutistes et ex officier de sécurité du président ATT, le colonel Abdina Guindo, retrouve sa famille.

 

Abdine Guindo
Abdine Guindo

Après les événements de 22 mars 2012, menés par le capitaine Amadou Haya Sanogo, la junte militaire regardait d’un mauvais œil les éléments du 33 régiment des commandos parachutistes (RCP), en charge de la sécurité du président de la république ATT. Cette unité spéciale, contrairement aux autres corps des forces armées et de sécurité, a refusé de faire l’allégeance à Kati. Les deux camps se regardaient en chiens de faïence. Ce qui devra arriver, arriva le 30 avril 2012, les bérets rouges attaquent les zones occupées par la junte (Camp de Kati, l’ORTM et l’Aéroport de Sénou). L’opération pour déloger le Capitaine Sanogo a échoué, faisant des morts dans les deux camps. Ce fut le début de la chasse aux bérets rouges. Des intimidations, des arrestations, des disparitions des bérets rouges se multiplient. C’est ainsi que depuis juillet 2012 le colonel Abdina Guindo, considéré comme le cerveau du contre-coup, est entre les mains des autorités. L’homme fort du pays à l’époque, le capitaine Sanogo tente en vain de dissoudre le régiment. Cette situation continue jusqu’au au 8 février 2013 où le camp para, fief des bérets rouges est attaqué par les bérets verts, faisant d’autres victimes.

 

 

C’est après cette attaque que le gouvernement tranche la question le 15 février 2013. Le Régiment des Commandos Parachutistes sera maintenu avec une nouvelle restructuration. Et c’est le début d’apaisement entre les deux camps. Certains bérets rouges furent libérés. En juin 2013, le président par intérim a organisé une cérémonie de réconciliation entre les protagonistes où il a annoncé la libération de toutes personnes arrêtées dans le cadre de ce contentieux. Malgré cette annonce du président intérimaire, Dioncounda Traoré, le colonel Abdina Guindo est resté en détention.

 

 

Il a fallu l’élection du président IBK à la magistrature suprême, les nominations des nouveaux ministres à la défense et à la justice et d’un nouveau patron à la tête de l’armée malienne, pour que le Colonel Abdina Guindo retrouve enfin la liberté.

 

A.M

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