Le capitaine SANOGO face aux manifestants a l’aéroport : « Je vous comprends, mais nous souhaitons que vous quittiez la piste afin qu’on puisse recevoir d’abord les Chefs d’Etat de la CEDEAO », dit-il

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Le capitaine Sanogo (ici, le 30 mars, près de Bamako) en appelle à la solidarité africaine «contre les rebelles qui continuent d'agresser le pays»Crédits - photo : AP

Dès son entrée à l’aéroport international Bamako-Sénou, le Capitaine Amadou Haya Sanogo s’est directement adressé aux manifestants pour leur enjoindre de quitter la piste.        Les manifestants ont aussitôt obéi à l’injonction.

Hier, vers 10 h, une centaine de manifestants pro-putschistes avait réussi à accéder à l’intérieur de l’aéroport international Bamako-Sénou. Ils étaient passifs, mais chantaient l’hymne du Mali en brandissant des banderoles portant des slogans qui invitaient les Chefs d’Etat de la CEDEAO à laisser la junte diriger la transition. Quand le ministre ivoirien des Affaires étrangères est entré à l’aéroport, il a fait savoir à la Presse qu’il va dire aux Chefs d’Etat de la CEDEAO de faire demi-tour car les manifestants sont sur la piste. Deux minutes plus tard, le Capitaine Amadou Haya Sanogo fait son apparition à l’aéroport. Avant d’entrer dans le salon d’accueil, il s’est directement adressé aux manifestants. « Je vous comprends. Il faut savoir que nous nous sommes là uniquement pour un bout de temps…Après les élections, nous allons remettre le pouvoir…Donc, pour que nous puissions dialoguer avec les Chefs d’Etat de la CEDEAO, je vous demande de quitter la piste car, ces Chefs d’Etat peuvent refuser de venir… », a-t-il fait savoir. Après des applaudissements, les manifestants ont du coup évacué la piste sans être brutalisés. Tout cela s’est passé avant 10 h 30.

Cependant, à la surprise de tous, vers 12 h, une information tombe : les Chefs d’Etat ont fait demi-tour pour raison de sécurité, alors qu’en réalité, il n’y avait aucun signe d’insécurité à l’aéroport. D’autre part, étant à l’aéroport, nous avons reçu des coups de fil (téléphone) qui nous alertaient : « Il parait que ça va très mal à l’aéroport, que les manifestants sont en train de  tout casser… ». En réalité, la Presse se demandait pourquoi les avions des Chefs d’Etat ont pris du retard, car il n’y avait aucun signe d’insécurité qui pouvait empêcher les avions des Chefs d’Etat de la CEDEAO d’’atterrir. Autant en conclure aque quelque part, il y eu de l’intoxication !

Oumar Diakité

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