L’armée malienne mise en déroute par les rebelles touareg à Kidal

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L'armée malienne mise en déroute par les rebelles touareg à Kidal
Un véhicule de l’armée malienne à Kidal, le 29 juillet 2013. | AFP/KENZO TRIBOUILLARD

Quatre jours après des affrontements meurtriers à Kidal, dans le nord-ouest duMali, les combats ont repris dans la région mercredi 21 mai. Ils opposent des soldats maliens et plusieurs groupes armés, dont des rebelles touareg du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), qui ont réussi à prendre le dessus sur les militaires.

 

 

L’armée cherche à récupérer la grande ville du nord du pays, située à plus de 1 500 kilomètres de Bamako, retombée sous le contrôle du MNLA le 17 mai, après des combats qui ont coûté la vie à une trentaine de soldats maliens, déclenchés lors d’une visite sur place du premier ministre.

 

 

  • Plusieurs villes contrôlées par les rebelles

Le MNLA a déclaré mercredi soir avoir conservé le contrôle de Kidal, qui est son fief, et pris le contrôle d’autres localités de la région avec l’aide de deux autres groupes armés : le Haut Conseil pour l’unité de l’Azawad (HCUA) et le Mouvement arabe de l’Azawad (MAA).

Un porte-parole du MNLA a assuré mercredi soir :

«La situation est calme ce soir à Kidal. Nous avons pris plusieurs villes d’où l’armée a fui, sans combats :Anderamboukane, Ménaka, Aguelhoc, Tessalit, Anefis. »

Des observateurs indépendants ont fait état du même constat. Un membre de l’ONU sur place avait indiqué plus tôt dans la journée que les rebelles armés avaient « pris nettement le dessus sur les forces armées maliennes ».

 

 

  • Lourdes violences

Selon plusieurs sources, dont les bilans sont contradictoires ou manquent de détails, des soldats maliens ont été tués, et d’autres faits prisonniers par les groupes armés au cours de la journée.

Ces derniers ont eux aussi subi des pertes humaines, sans qu’il soit possible dedire le nombre précis de victimes ; un porte-parole du MNLA a indiqué que la coalition des groupes armés avait enregistré dans ses rangs « quatre morts et huit blessés ».

Des témoins contactés sur place expliquent que le principal marché de Kidal a été détruit dans la journée.

« Il ne s’agit pas seulement de tirs, ce sont des combats. Il y a eu des fusillades pendant une heure sans interruption »,  a raconté un habitant.

Selon un membre de la Minusma, la mission de l’ONU sur place, « le renforcement des positions des uns et des autres ne pouvait déboucher que sur [une telle situation] ».

 

 

  • Appel au cessez-le-feu

Le gouvernement a reconnu que les combats à Kidal avaient tourné en défaveur de son armée. Les militaires ont expliqué mercredi soir avoir dû battre en retraite, affaiblis, selon eux, par des problèmes de coordination et de transmission des renseignements.

 

 

Ils ont toutefois promis dans la journée :

« Les combats se poursuivront jusqu’à ce que nous ayons entièrement libéré la ville. Nos hommes sont toujours sur le terrain face aux forces coalisées d’AQMI (Al-Qaida au Maghreb islamique), du Mujao (Mouvement pour l’unicité et le djihad en Afrique de l’Ouest) et autres trafiquants. »

 

 

Mercredi soir, on apprenait néanmoins que « le président appelait à un cessez-le-feu immédiat », selon un porte-parole du gouvernement qui est apparu à la télévision publique.

 

 

Le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, avait plus tôt réclamé « la cessation immédiate des combats » à Kidal, soulignant « en particulier (…) que la protection des civils [était] une obligation qui s’impose à toutes les parties ».

 

 

Elément déclencheur des tensions, la visite du premier ministre Moussa Mara à Kidal, le 17 mai, n’a pas eu l’effet souhaité. La volonté de l’Etat malien deréaffirmer son autorité sur l’ensemble du territoire a été vécue comme une grave provocation par la rébellion. Un risque qu’avaient pointé de nombreux diplomates pour convaincre le chef du gouvernement malien de ne pas effectuer ce déplacement.

 

 

La nomination, le mois dernier, d’un Haut représentant chargé de relancer des pourparlers, faisait espérer une nouvelle impulsion dans les négociations de paix.« Le premier ministre est rentré à Bamako comme un héros. Et maintenant ? », se demande, amer, un diplomate étranger, interrogé par Le Monde« Les autorités ont sans doute pensé que cette visite serait, pour elles, une façon demarquer un point. Elle risque de marquer plutôt un pas en arrière ».

 

 

  • Renforts français sur place

Face à cette situation, la France a annoncé qu’une centaine de soldats supplémentaires allait être envoyés dans le pays. L’effectif français de la force Serval va ainsi passer de 1 600 à 1 700 soldats.

Le porte-parole des armées françaises, le colonel Gilles Jaron, a détaillé mercredi soir :

« La décision a été prise de prendre des éléments depuis Abidjan pour les basculer à Gao compte tenu de la période de tension. C‘est une centaine d’hommes qui devraient être là en fin de soirée ou demain dans la journée à Gao pour nouspermettre de faire face à une contrainte : celle d’amorcer une relève alors que nous faisons face à une période de tension. »

 

 

Paris avait décidé mardi de repousser de quelques semaines la réorganisation annoncée de son dispositif militaire dans la bande sahélo-saharienne.

 

Gérard Araud, l’ambassadeur de France à l’ONU, a toutefois répété, mercredi, après la demande d’un mandat plus « robuste » des forces de l’ONU dans le pays :

« Le [gouvernement] malien a pris ses responsabilités. Il n’a informé ni la Minusma ni Serval [de l’offensive de mercredi]. C’est une affaire malienne. C’est aux Maliens de résoudre les problèmes maliens qui ne datent pas d’hier ni même de 2012. »

 

Source: lemonde.fr

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7 COMMENTAIRES

  1. Il est temps k les malien voi la realité. On a pas une armée mm si elle vien juste etre reformé. On n fai pas du nouveau avec du vieu. L armée a pri l habitude de prendre la fuite. Elle n s aretera plus jamai devan un assau mm d coqs

    • Pour ma part Je suis très content de ce que les islamistes font subir au peuple Malien car tout juste quelques temps avant que les islamistes aient fait gouter le bonheur islamique au peuple Malien plus de 85% de maliens au nom de l’islam étaient solidaires et sympathisants avec les djihadistes qui tuaient et violaient les autres peuples partout dans le monde afin de rependre l’islam pour que le monde entier soit dominé par l’islam à ce propos je souhaite bien que le Mali devienne un jour comme le l’Afganistan, le Pakistan, ou meme la Somalie pour que la dose de l’islam puisse bien faire ses effets

  2. Et la grand Karim KEITA, Président de la Commission Défense dans tout ça ? Soyons sérieux et mettons les gens à la place qu’ils méritent.
    Tant que Boubèye et IBK ont trahi SANOGO, rien ne marchera pour eux.
    Dieu ne dort pas. IBK doit se resaisir et chasser le traite Boubèye et réhabilité SANOGO. Et le juge KAREMBE dans tout ça ? Il doit instruire le dossier du MNLA comme il a instruit celui de SANOGO

  3. Le porte-parole des armées françaises, le colonel Gilles Jaron, a détaillé mercredi soir :
    “Le [gouvernement] malien a pris ses responsabilités. Il n’a informé ni la Minusma ni Serval [de l’offensive de mercredi]. C’est une affaire malienne. C’est aux Maliens de résoudre les problèmes maliens qui ne datent pas d’hier ni même de 2012. »
    Voilà qui est dit et très clair, comptons sur nos forces afin de nous en sortir de ce bourbeir et arrêtons d’accuser toujours les autres. A présent le champ est libre pour nos militaires, ils ont été formés, requinqués à bloc et armés, ils n’ont plus aucune excuse 👿

  4. Ce sont pas des rebelles Touareg, ce sont les combattants d’AQMI, du MUJAO et d’an-sardine qui reviennent en force.

    • malien a toujours un alibi se ne sont pas mnla se sont des aqmi et qii qi ka ka du n’importe quoi se sont bien le mnla qui a mis en deroute notre fama qui est egale a zeroma .president negocie sinon je ne veuit pas kidal .

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