Les rues de Bamako étaient en colère hier jeudi matin à l’occasion des marches de plusieurs organisations de la société civile contre ce qui se joue actuellement à Kidal. Des déclarations ont été remises au Premier ministre, Moussa Mara.
Les femmes des organisations féminines constituées en Cafo, la Fénacof, l’APDF etc, avaient rendez-vous au monument de l’Indépendance alors que les militants de l’UNTM se sont retrouvés au siège de leur centrale syndicale, à la Bourse du travail. Tous avaient pour destination la Primature où les attendaient le Premier ministre Moussa Mara. Ce sont les femmes qui ont été les premières à occuper la rue aux environs de 9 h.
Les manifestantes ont quitté le monument de l’Indépendance pour la Primature en passant par le monument de la Paix. Elles scandaient des slogans de soutien à l’armée malienne et hostiles à la communauté internationale notamment la France et la Minusma et chantaient parfois l’hymne national du Mali.
“Libérer Kidal”, “Trop c’est trop, ça suffit”, “On veut la paix”, “Le Mali est un et indivisible”, “A bas Serval !”, “A bas la Minusma !”, “Soutien à l’armée malienne” étaient des slogans scandés tout au long du trajet par les femmes, venues de toutes les communes de Bamako et de Kati.
C’est aux environs de 10 h 30 qu’elles sont arrivées à la Primature où elles ont été rejointes quelques minutes plus tard par la foule dense de l’UNTM. C’est donc une marée humaine qui avait investi l’esplanade de la Primature.
De leur côté, les militants de l’UNTM brandissaient des pancartes avec des slogans aussi hostiles à la communauté internationale du genre : “Non à l’ambiguïté de la France et de la Minusma”, “Hollande = MNLA + Aqmi, le tout égal trahison”. Des messages forts qui sont à la dimension de la colère du peuple malien par rapport à ce qui se joue aujourd’hui à Kidal.
C’est donc des milliers de manifestants en colère que le Premier ministre a reçus sur l’esplanade de la Primature après qu’ils eurent récusé son directeur de cabinet, Amadou Diop, le premier à partir à leur rencontre.
Dans leur déclaration, les organisations féminines du Mali sont claires : “Nous, femmes du Mali, toutes sensibilités confondues, avons appris avec stupeur et indignation, les événements douloureux survenus à Kidal le samedi 17 mai 2014, lors de la visite du Premier ministre et de sa délégation ; réaffirmons avec vigueur notre attachement aux principes d’intégrité et d’indivisibilité du territoire, de la laïcité de l’Etat et au respect des engagements pris ; condamnons avec la dernière rigueur les actes barbares et odieux perpétrés par les groupes armés et leurs alliés sur les autorités administratives, les forces armées de défense et de sécurité et les populations civiles maliennes ; déplorons les assassinats cruels des officiels en mission commandée et des personnes civiles ainsi que les prises d’otages opérées ; exprimons notre compassion aux familles éprouvées des illustres disparus ; demandons la sécurisation et la libération totale de Kidal ainsi que le respect des symboles de l’Etat dans toute la région ; exigeons que toute la lumière soit faite sur les assassinats et les enlèvements perpétrés afin de situer les responsabilités et de sanctionner avec la dernière rigueur les responsables de ces crimes odieux ; exigeons la pacification sans condition des régions du nord et la restauration de l’Etat de droit”.
De son côté, l’UNTM “condamne l’attaque de la délégation du Premier ministre par les groupes rebelles ; s’incline devant la mémoire des travailleurs civils et militaires tombés sur le champ de l’honneur ; dénonce la défaillance flagrante des forces de la Minusma et Serval dans leurs missions de sécurisation des populations, seule raison de leur présence au Mali ; réaffirme sa solidarité avec les familles des fonctionnaires et des populations traumatisées de Kidal ; réaffirme son soutien agissant aux forces armées de sécurité et au gouvernement du Mali ; exige le respect strict des révolutions pertinentes de l’ONU reconnaissant sans ambages la souveraineté du Mali sur l’ensemble de son territoire y compris à Kidal ; exige la poursuite et la traduction des acteurs de ces crimes barbares et crapuleux devant les juridictions nationales et internationales ; exige la sécurisation définitive et irréversible de Kidal ; exige l’implication de l’UNTM dans la résolution de la question du Nord ; demande aux autorités compétentes ainsi qu’à l’opinion nationale et internationale d’œuvrer pour l’exercice définitif de la souveraineté du Mali à Kidal”.
Le Premier ministre Moussa Mara après avoir reçu les déclarations et suivi l’hymne national chanté par ces milliers de manifestants, a appelé le peuple à rester mobiliser derrière son armée et les autorités.
“Nous avons eu des difficultés hier à Kidal, mais présentement l’armée est encore en route. Elle est à Anefis et depuis ce matin, nous sommes en train de suivre la progression de l’armée sur le terrain. Restez mobilisés derrière les autorités et l’armée. Un jour, on aura besoin de vous pour remplir les rues et les stades de Bamako en soutien à l’armée. Si l’armée est convaincue que le peuple est derrière elle, elle ira jusqu’au bout. Mais ne faites pas d’amalgame. N’attaquez personne à Bamako, la guerre, c’est à Kidal. Nous avons voulu le dialogue, mais les autres ne veulent pas comprendre le message de la paix”, a expliqué en langue nationale Bambara le Premier ministre, Moussa Mara, aux manifestants galvanisés. Des motions de soutien au président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita et au Premier ministre ont été aussi remises à Moussa Mara par les femmes du Mali.
Abdoulaye Diakité
Nous n’avons pas besoin de propos de découragement à l’endroit de nos FAMA.Souvenez-vous toujours que “Le navire-Mali tanguera, mais ne chavirera jamais”!J’ai particulièrement apprécié le caractère serein de l’intervention TV du ministre de la défense SBM: rien n’est encore joué dans cette partie.La victoire finale appartient à ceux qui gardent leur calme et leur sérénité malgré ce que nous venons de connaitre comme défaite.L’heure n’est plus à la division et aux querelles politiciennes MAIS A L’UNION SACREE AUTOUR DU MALI.L’intégrité de notre territoire est en jeu: nous devons mettre de côté toutes ces attaques politiques et nous consacrer à la seule chose qui nous unit tous: le MALI.Pour cela restons derrière IBK et Mara.Après la crise, les attaques politiciennes continueront.VIVE LE MALI UN ET INDIVISIBLE. 😉
le debut du commencement! face à une armée poltrone come les FAMA les djihadiste finiront par dejeuner à bamako!
Wait and see!
Je demande au peuple malien de garder son calme d’être patient,car notre pays traverse une situation difficile.
Je suis pour une solution négociée,car la violence n’entraîne que la violence.
Je demande à tout un chacun,d’avoir la maîtrise de soit,toutes les grandes nations ont eu des périodes difficiles souvent plus longues que celle-ci.
Le dialogue doit primer sur les armes,le Mali est un pays de dialogue et ne doit pas tomber dans le piège d’une provocation orchestrée.
Les forces étrangères présentes au Mali ne sont pas les ennemies du Mali, des incompréhensions peut y avoir et cela fait parti des relations humaines,mais la passion ne devrait emporter sur la raison.
Mes condoléances à tous ce qui sont tombés sur le champ d’honneur.
Vive la paix!
vive le dialogue!
Vive un Mali un!
Merci Kam,
Bon message de paix.
Le Mali ne peut-il pas avoir GRATUITEMENT quelques hélicoptères de combat de l’Union AFricaine??????????
@nonalinertie: UN PEU DE RETENUE ! Après avoir offert un B737 à votre président, vous voulez maintenant des hélicos GRATUITEMENT de l’Union Africaine. QU’EST CE QUE CE NOUVEAU MALI ?
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