Lance-roquettes et lance-missiles : Des Armes redoutables !

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Mais, une guerre contre des individus pressés de mourir pour se retrouver au «paradis» n’est pas facile à gagner.

Le rôle que joueront les lance-roquettes et lance-missiles dans ce genre de bataille sera déterminant.

Lance-roquettes

Un lance-roquettes est une arme d’infanterie capable de tirer une roquette. On les considère également comme des lance-grenade propulsée par roquette. La dénomination militaire française du lance-roquettes individuel est LRAC (pour « lance-roquettes anti-char »).

Caractéristiques

Le lance-roquettes est une arme dont le poids varie de 3,5 kg environ pour les plus légers comme le M72 LAW américain et jusqu’à un peu moins de 12 kg pour les modèles les plus encombrants. Ils permettent d’attaquer des chars immobiles jusqu’à une distance de 500 mètres pour les plus puissants.

La majorité des lance-roquettes sont destinés à un usage anti-char, avec une munition dotée d’une charge creuse. On trouve néanmoins d’autres munitions, incendiaires, à fragmentation ou thermobariques pour l’attaque de fortifications notamment. Il n’est pas rare que ces armes soient jetables, car elles sont essentiellement constituées par la munition. Les lance-roquettes demeurent des armes simples et peu onéreuses qui cèdent le pas aux missiles guidés pour le tir à plus longue portée. Au cours des conflits récents comme en Irak, des opérations de guérilla urbaine mettent en œuvre des RPG-7 contre des hélicoptères en vol lent ou stationnaire à basse altitude. Bien que l’arme ne soit pas conçue pour un tel usage, elle s’est révélée assez redoutable dans ce contexte.

Lorsque l’on tire avec un lance-roquettes, les gaz du moteur fusée sont éjectés à l’arrière. Il y a donc une zone de danger derrière le tireur qui varie en fonction de la puissance de la roquette. Cette zone est appelée « cône de dégagement » et correspond, en général, à un angle de 45° (dont l’axe de tir est la bissectrice) couvrant une distance de 45 mètres à partir du tireur. Cette caractéristique qui est susceptible de provoquer des accidents chez les troupes peu entrainées, interdit le tir depuis une zone non dégagée, comme un bâtiment par exemple.

La mise à feu de la roquette donne lieu à une détonation particulièrement bruyante qui soulève un nuage de poussière et qui rend le tireur très repérable. La capacité limitée à un coup, n’est par conséquent pas un handicap, le tireur devant changer de position immédiatement (bien que des modèles bitubes aient vu le jour dans les années 1970).

Afin de contrer ces effets néfastes, certains constructeurs ont proposé des systèmes alternatifs, en introduisant par exemple une contre-masse constituée de pétales de plastique inoffensifs. L’arme gagne dès lors en discrétion et peut tirer avec un mur à quelques mètres seulement derrière l’arme.

Les organes de visée sont généralement optiques avec des échelles permettant d’ajuster le tir en fonction de la distance, du mouvement de la cible et du vent, notamment sur les armes entièrement jetables. Au cours des années 1980, certains lance-roquettes étaient équipés d’un fusil parallèle dont les munitions avaient des caractéristiques balistiques équivalentes à celle de la roquette. Le tireur pouvait ainsi ajuster sa visée en tirant à plusieurs reprises sur un blindé avec le fusil pour ensuite déclencher le tir de roquette. Des lunettes plus sophistiquées, éventuellement dotées d’un télémètre et de la vision nocturne sont éventuellement disponibles sur les modèles rechargeables ou dont seul l’organe de visée est récupéré sur des modèles jetables.

 

Lance-missiles

Un lance-missiles est un dispositif conçu pour permettre le lancement de fusées comme projectiles, ces dernières servant soit comme véhicule de lancement de matériels atmosphérique ou spatial, soit pour transporter une arme explosive durant la guerre.

Le terme peut se rapporter à :

_ Un lance-roquettes, la dénomination internationale la plus générale pour toute arme tirant, en direction d’une cible, un projectile propulsé par une fusée, suffisamment petite pour être transportée par une personne seule et portée sur l’épaule durant le tir. Le bazooka fait partie de ces armes, ce terme étant souvent utilisé comme terme générique pour désigner les armes à projectile lancé à l’épaule.

_ Une grenade propulsée par fusée, plus connue sous la dénomination de RPG (rocket propelled grenade, en anglais), un type d’arme antichar lancée à l’épaule, conçu par l’Union soviétique, capable de tirer une fusée non guidée équipée d’une tête explosive.

_ Un missile antichar, qui est un missile guidé principalement conçu pour détruire les chars lourds et autres véhicules de combat blindés. Le M72 LAW en est un exemple.

_ Des systèmes de défense anti-aérienne individuels, des missiles surface-air lancés à l’épaule.

Certains pensent faussement que les armes sans recul sont des lance-missiles. Ce n’est pas le cas. Les fusils sansa recul tirent un projectile à l’aide d’une munition différant d’une munition normale en ce qu’elle ne confine pas les gaz dans l’ensemble culasse/canon du fusil.

_ Un lance-roquettes multiples, un type de système d’artillerie tirant des fusées non guidées.

_ Un transporteur de lanceur, un véhicule muni d’un système autonome de propulsion, capable de transporter, mettre en batterie et lancer un ou plusieurs missiles. Ces missiles sont de trop grande taille pour être portés à la main (exemple : missile Kniim).

 

Défense antimissile

La défense antimissile (« bouclier antimissile ») utilise un système complexe permettant de détecter, de suivre et d’intercepter un ou plusieurs missiles balistiques ennemis dirigés vers la zone à protéger.

En 2012, si chaque sous-système a fait l’objet de différents essais concluants et utilisé en opération sur une petite échelle, un tel système n’a jamais été mis en œuvre dans sa globalité.

Menace balistique

Un missile balistique permet de projeter une charge militaire (conventionnelle, nucléaire ou chimique) sur de très longue distance. Il est d’abord propulsé à haute altitude, puis sa trajectoire devient balistique. Dans certains cas, dans sa course terminale, le missile peut utiliser des gouvernes pour une meilleure précision.

Ces missiles ont parfois été utilisé lors des conflits de ces dernières années (En autre, lancement de près de 2 000 Scud durant l’intervention soviétique en Afghanistan et la guerre civile d’Afghanistan jusqu’en 1992[], lancement de 900 missiles balistiques dont 600 Scud lors de la guerre Iran-Irak, lancement de deux Scuds par la Libye en 1986 contre les stations de l’US Cost Guard installés sur l’île italienne de Lampedusa à la suite de l’opération El Dorado Canyon, lancement d’une quarantaine de Scud par l’Irak sur Israël et l’Arabie saoudite durant la guerre du Golfe de 1990)[].

Au début du XXIe siècle, les pays occidentaux considèrent que les missiles de courtes et de moyennes portées représentent une menace. En effet, d’une technologie moins avancée que l’aviation de chasse, ils sont développés par certains pays hostiles (exemple : Scud en Corée du Nord et en Syrie, Fateh-110 (en) en Iran et en Syrie, Rodong-1 en Corée du Nord et en Iran, Sejil en Iran…). Le 12 décembre 2012, la Corée du Nord a annoncé avoir réussi un tir de la fusée Unha (ou Taepodong 2) afin de lancer le satellite afin de lancer le satellite Kwangmyŏngsŏng 3[][]

Sous-système de commandement et de contrôle

Le sous-système de commandement et de contrôle (C2) permet aux différents éléments de la défense antimissile de communiquer entre eux, afin de fournir une image en temps réel de la situation, le cas échéant de détecter la menace, de proposer une ou plusieurs solutions aux autorités de commandement, de déclencher l’interception et d’en surveiller le déroulement[].

Sous-système d’alerte

Le sous-système d’alerte permet de surveiller les zones de menaces, de détecter les tirs de missiles et de suivre leurs trajectoires. Le départ du missile peut être repéré par un capteur infrarouge situé sur un satellite (par exemple le Defense Support Program américain, déployé à partir des années 1970, et son successeur le Space-Based Infrared System ; les satellites Spirales français). Des radars suivent ensuite la trajectoire du missile, après l’extinction de son propulseur (par exemple le Sea-based X-band Radar américain ou les Ballistic Missile Early Warning System)[].

Afin de détecter un missile dés son départ, les japonais ont lancé le 5 novembre 2012 un programme de développement de drone d’observation. Ces drones pourront également être dotés de missiles AIM-120 AMRAAM modifiés afin d’intercepter le missile balistique, avant son arrivée sur le territoire à défendre[].

Sous-système d’interception

Le sous-système d’interception peut être de plusieurs types :

_ Un missile antibalistique, son installation de tir (terrestre ou navale), et une conduite de tir équipé d’un radar afin de guider le missile vers sa cible (le guidage terminal est assuré par l’autodirecteur du missile). Cette solution est la plus répandue.

_ Les intercepteurs nucléaires qui explosent dans l’espace (Cette solution est employée pour la Défense antimissile de Moscou (en)) ;

la défense en phase propulsé, qui vise à intercepter le missile ennemi au début de sa course, en utilisant des armes à énergies dirigés ou des Kinetic Energy Interceptor (en) ;

_ Des intercepteurs multi-têtes (en) (aucun en service en 2012) ;

_ Des missiles antisatellites[].

Les sous-systèmes ne sont pas dimensionnés en fonction de la zone à défendre, mais par la course du missile balistique ennemi[].

Missiles antibalistiques

Ces missiles sont généralement des missiles lancés une plate forme terrestre ou navale. La plate-forme terrestre peut être fixe (silo à missile) ou mobile (camion).

Certaines missiles sont capables d’opérer dans le domaine spatial (attitude supérieure à 70 km) afin d’intercepter le missile ennemi durant sa phase balistique ; ils peuvent ainsi protéger une zone de quelques centaines de kilomètres de rayon, ce sont également des missiles antisatellite mais ils ne peuvent pas intercepter les missiles qui ne sortent pas de l’atmosphère (par exemple le SM-3 ou le Ground Based Interceptor (en) américains) Ces engins doivent répondre à des difficultés technologiques importantes ; ils fonctionnent avec un autodirecteur infrarouge ; leur trajectoire est uniquement contrôlée par la propulsion (le pilotage aérodynamique ne peut plus être utilisé, à cause de la faiblisse de la pression atmosphérique).

D’autres sont conçus pour intercepter leur cible dans le domaine haut endo-atmosphérique (30-70 km). Ils peuvent protéger une zone de quelques dizaines kilomètres de rayon (par exemple le THAAD américain, l’Arrow israélien).

Enfin, des missiles agissant à une attitude inférieure à 20 km doivent avoir une capacité de manœuvre très élevée, en raison des perturbations qui atmosphériques entraînent des mouvements imprévisibles du missile balistique. Ces missiles peuvent protéger une zone de quelque kilomètres de rayon, et peuvent être utilisés pour la lutte antiaérienne (par exemple le Patriot PAC-3 américain, le S-400 russe, l’Aster français)[].

 

Ahmed M.THIAM

(Source : Wikipédia)

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