Le ministre malien de la Défense, Soumeylou Boubeye Maïga, actuellement en visite à Alger a exprimé le vœu de son pays de renforcer la sécurité au niveau des frontières communes avec l’Algérie, a rapporté l’agence APS.
“Nous allons relancer notre coopération sécuritaire dans les zones transfrontalières qui avait été suspendue par la force des choses parce que le Mali n’arrivait plus à contrôler ces régions”, a reconnu devant la presse le responsable malien à l’issue de l’entretien que lui a eu avec le ministre algérien des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra.
Evoquant les questions diplomatiques, le responsable malien a révélé que le gouvernement de son pays a sollicité l’Algérie pour engager des pourparlers exploratoires par rapport à la crise du nord Mali, soulignant que c’était une crise complexe nécessitant un processus de règlement “qui va forcément, se faire par étape”.
Pour M. Maïga, la stabilité et les progrès économiques et sociaux “est le facteur essentiel pour la stabilité de ces zones (nord du Mali) pour soustraire les populations de l’influence des groupes qui font tout pour profiter de l’état de précarité de celles-ci et essaient d’instrumentaliser les différentes questions qui sont souvent posées aux seins de ces populations et de les détourner à d’autres fins”.
Concernant les relations entre Alger et Bamako, le ministre malien a estimé que “la géographie a fait de nous des voisins et l’histoire a fait de nous plus que des voisins, des frères et des partenaires, parce que nous avons une destinée commune, une volonté commune pour construire nos pays sur la base de nos intérêts nationaux”.
Parlant du sujet de l’enlèvement en avril 2012 des diplomates algériens à Gao (nord Mali), M. Lamamra a rassuré que cette affaire constituait une question “constamment à l’ordre du jour” dans les discussions algéro-maliennes.
Au cours de sa visite, le ministre malien de la Défense a signé avec le secrétaire général du ministère algérien de la Défense nationale, le général major Mohamed Zenakhri un procès verbal d’accord de la commission mixte algéro-malienne chargée de la coopération militaire et technique qui tient sa 7e réunion à Alger.
En janvier 2013, l’Algérie a décidé de fermer sa frontière avec le Mali, après la détérioration de la situation sécuritaire dans le pays et l’intervention des forces franco-africaines au nord.
Au mois de novembre de la même année, le Premier ministre algérien Abdelmalek Sellal a fait savoir que l’ouverture des frontières de l’extrême sud n’était pas à l’ordre du jour et que cela “nécessite encore du temps”, ajoutant que “des criminels peuvent s’introduire à travers ces frontières et créer des problèmes sur le territoire national”.
Tiens, les zélateurs du makhzen marocain sont pour une fois en retard sur les événements. Leurs maîtres de Rabat ne vont pas être contents.
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