La transition en question : Le Capitaine Sanogo reste à l’école de la restauration

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Moins de trois mois après le coup d’Etat du 22 Mars 2012, les masques résistent difficilement à l’épreuve du temps. Le chef de la junte putschiste en a donné la preuve avec sa récente sortie dans l’hebdomadaire ‘Jeune Afrique’. Amadou H. Sanogo, qui éprouve visiblement tant de regrets de n’avoir pu transformer le coup de force en revanche sur l’histoire, arrive à peine à dissimuler sa sympathie pour les auteurs de l’attentat contre le président retenu à ses dépens pour diriger la transition. Il ne fait aucune différence entre la poignée de manifestants du 22 Mai et le peuple malien et ose même soutenir que des forfaitaires incarnent la souveraineté populaire.  
Pour avoir porté accidentellement le chapeau du renversement d’ATT et du putsch contre le processus démocratiquement, il n’est pas exclu que le Capitaine Amadou H. Sanogo soit une simple marionnette au service d’une grande manœuvre de restauration déjouée par la frange démocratique de la classe politique et de la société civile malienne. Le président du Comité National de Redressement de la Démocratie et de Restauration de l’Etat en a donné la preuve, cette semaine, à la faveur de sa sortie très maladroite dans les colonnes du bihebdomadaire ‘Jeune Afrique’ où il aborde l’évolution de la scène politique malienne sous divers aspects : de la signature de l’Accord-cadre à la désignation de Dioncounda Traoré comme président de la République en passant par ses rapports avec les organes de transition, le récent assaut de ses partisans sur le Palais de Koulouba et son locataire, etc.
Sur cette dernière question, le Capitaine Sanogo, proposé président de la transition par des frustrés de l’ingérence de la CEDEAO, affiche une indifférence  à la limite de la cruauté et de l’acharnement. Pour lui, en effet, une simple condamnation de principe est largement suffisante et autorise même à justifier l’acte horrible avec en sus des circonstances atténuantes aux agresseurs du président de la République. ”J’ai chargé le Premier Ministre de lui transmettre mes vœux de prompt rétablissement”, a-t-il ainsi confié pour démontrer à quel point il a été affecté, mais en exprimant en même temps une sympathie à peine voilée à l’endroit des adeptes de son investiture, qui ne sont autres que les bourreaux du président de la République.
Pour toute explication à cette attitude pour le moins paradoxale, le président du CNRDRE estime que le Pr Dioncounda Traoré, imposé à ses yeux par la CEDEAO, ne mérite point d’être le président de la transition, parce qu’il n’incarne pas le changement réclamé par le peuple. Au fait, aux yeux du Capitaine Amadou H. Sanogo, le changement dont il s’agit est synonyme de restauration de l’ancien système de GMT balayé par l’insurrection populaire du 26 Mars 1991.
C’est du moins la leçon que semblent lui avoir enseignée ses maîtres tapis dans l’ombre mais très mal assimilées. Et pour cause : il s’en prend à Dioncounda Traoré avec des détails très erronés sur son parcours. Allusion faite, par exemple, au rôle joué par le président de la transition pendant les 20 dernières années, l’interlocuteur de ‘Jeune Afrique’ lui attribue un passage au ministère de la Défense avant d’ajouter qu’il a été également député pendant les quatre (4) dernières législatures. Un scénario impossible, parce qu’au Mali quatre (4) législatures équivalent à 20 ans et les fonctions de députés sont encore incompatibles avec celles de ministre. En réalité, en plus d’avoir occupé les fonctions de ministre de la Défense, l’ancien président de l’Assemblée Nationale est également passé par les départements de la Fonction publique ainsi que des Affaires Etrangères avant d’être député des 2ème et 4ème législatures.
Qu’à cela ne tienne. En même temps qu’il reproche tant à Dioncounda Traoré d’avoir été responsable pendant les deux dernières décennies et d’avoir  ”récusé la convention” d’investiture d’un président de la transition, Amadou H. Sanogo dit entretenir en revanche les meilleures relations avec le Premier Ministre Cheick Modibo Diarra, l’incarnation la plus vivante, avec son gouvernement, du régime ayant précédé l’ère démocratique.
En définitive, à défaut d’être la motivation profonde du coup de force du 22 Mars, la voie de la restauration est manifestement celle qu’a choisie le chef de la junte putschiste, lequel s’en cache à peine des regrets qu’il éprouve d’avoir raté l’occasion d’accomplir sa mission. De là à afficher une indifférence au sort tragique que ses partisans lui avaient souhaité, il n’y a qu’un pas qu’on ne peut s’empêcher de franchir en lisant ce passage ci-après des propos tenus par le Capitaine président du CNRDRE : “Le Comité National de Redressement de la Démocratie et de Restauration de l’État (CNRDRE) a accepté la solution préconisée par la Cedeao. Pas le peuple. Que voulez-vous qu’on fasse ? Que l’on donne l’ordre de tirer sur le peuple pour l’empêcher de défendre sa souveraineté?”. Les propos ayant été recueillis soixante-douze heures après l’agression de Dioncounda Traoré, on ose penser que son auteur  veut ainsi justifier l’acte odieux de cette horde ayant envahi Koulouba et mis à tabac le président de la République sans avoir rencontré trop grande résistance.
A.Keïta

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19 COMMENTAIRES

  1. Dioncounda doit remercier Sanogo parce que c’est grâce à ce dernier qu’il est Président aujourd’hui. Tapo doit remercier Sanogo parce que grâce à ce dernier il peut prétendre être Président de l’Assemblée.
    Alors, cessez d’être ingrats car Dieu n’aime pas les ingrats. Même si Sanogo n’est pas bon et qu’il ne mérite pas de diriger ce pays, il a au moins le mérite d’interrompre le coup de force des gens du FDR contre le peuple malien. Grâce à ce coup d’Etat les maliens ont compris que les dirigeants de l’ancien régime étaient tous des voleurs, corrompus, apatrides sans scrupule, sans honte et sans dignité. Les gens du FDR disent encore être fiers d’avoir accompagné Alpha O. Konaré et ATT, quel mépris pour le peuple malien. DIONCOUDA A ETE MAUDIT PAR TOUS LES MUSULMANS A CAUSE DU CODE DE LA FAMILLE, QUOI DE PLUS NORMAL QU’IL SOIT TABASSE. Dieu veille sur le Mali

    • DIEU NOUS DIT DANS LE SAINT CORAN(JE SUIS LE GARANT DE MA RELIGION)ONT SE TROMPER MAIS ONT NE PEUT JAMAIN TROMPER LE BON DIEU.UN VIEUX DE 70 ANS DE SURCROIS PRESIDENT SE FAIRE TABASSER PAR SES PETITS FILS EST UNE MALLEDICTION ET SON GENERAL APRES AVOIR PASSER 118 MOIS SUR LES 120 MOIS SE FAIRE CHASSER PAR UN CAPITAINE JE VOUS DIT CA AUSSI EST UNE MALLEDICTION.ONT NE PEUT PAS LUTTEE CONTRE DIEUX DIONCOUNDA ET ATT ONT ETE MAUDIT PAR TOUTS LES MUSULMANS DE KIDAL A KAYES DONC NE SOIT PAS SURPRIS DE LEURS FIN DE REGNE.

  2. Griotisme, griotisme RIEN QUE DU GRIOTISME, LE MALIEN DEPEND DU GRIOTISME.QUAND LES VOISINS ACHETENT DES CHAMEAUX, NOUS (MALIENS) MARCHANDENT DES QUEUES.SANOGO EST-IL UN DIEU? IL FAUT OUBLIER CE VAURIEN ET PENSER Á L.AVENIR!

  3. L CMD est conscient en amont et en aval que seule l’intervention militaire demeure et reste le quotient de la situation .
    Vive la cedeao , vive l’afrique , vive le mali .

  4. Bonne meditation sur cet article

    Affairisme dans la crise malienne : Comment la Cia a fait plier Ouattara / La vérité sur le limogeage de Bictogo / Tout sur les Frci arrêtés au Mali
    Source : Le Temps : Dernière Mise à jour : 07/06/2012 (Auteur : )
    Lu : 2683 fois

    Si l’un des réseaux mafieux organisés par le pouvoir a un genou à terre, l’autre cherche tant bien que mal à garder ses repères dans la sphère politique ivoirienne. Le réseau ouattaraiste qui a le genou à terre, est celui d’Adama Bictogo. Tout son malheur est parti de la crise malienne. Lors des négociations dans la crise malienne, Adama Bictogo fait un très bon rapprochement entre lui et la junte du capitaine Sanogo. C’est ainsi que l’homme fort de Bamako lui signifie son souci financier pour s’approvisionner en armements, en vue de faire face à la rébellion. Adama Bictogo lui propose un réseau moyennant diamants et métaux. Sanogo accepte de faire ce deal en clando, avec Bictogo qui arrive même à liquider quelques quantités de pierres. Sanogo s’active alors à s’armer. C’est en ce moment que la pression internationale s’intensifie sur la junte. Entre temps, la Cia suit de près ce deal entre Bictogo et la junte. Cette «Agence» déjà très déçue du pouvoir ivoirien, avec la vente du «diamant de sang ivoirien», fait un rapport accablant sur ce régime. Abidjan est alors dans leur viseur. La Cia saisit donc le Nigéria. C’est la vraie raison du voyage inattendu de Goodluck à Abidjan après la chute de Sarkozy. Chemin faisant, la communauté internationale fait plier la junte par des pressions diverses. Ouattara voulant profiter de la situation, engage une action militaire avec les Frci. Au cours de l’offensive au Mali, un chef de guerre et pas des moindres, et plus d’une centaine d’éléments sont pris sur le théâtre des opérations. Ouattara négocie assidument la libération de cet homme qui est l’un de ses proches les plus directs. Beaucoup de moyens sont donnés à Adama Bictogo, pour les faire libérer. Le capitaine Sanogo profite de son avantage et exige au pouvoir ivoirien plusieurs choses. Abidjan mouillée jusqu’au coup, dans cette affaire cède, pour obtenir la libération de ses hommes en oubliant définitivement l’option militaire. Comme acte bonne foi, le pouvoir exige du capitaine Sanogo la libération du chef de guerre. Les autres devraient être libérés après la signature des derniers accords. Après la signature des accords dans lesquels le capitaine Sanogo obtient gain de cause, ce dernier refuse de libérer les autres prisonniers qu’il détient encore comme preuves. Abidjan qui ne comprenant plus rien, s’informe pour cerner la motivation de la junte à ne plus tenir parole. C’est là que le régime découvre qu’Adama Bictogo n’a pas donné tous les moyens qui ont été dégagés pour le capitaine Sanogo. Dès lors, la présidence ivoirienne se saisit de cette situation et fait un semblant de limogeage avec un faux alibi. Qui à la réalité, n’est qu’une action de charme pour contenter les Usa et la communauté internationale. C’est en ce moment que le réseau Hamed Bakayoko se positionne, en activant ses relations dans la presse et accable son rival. La réaction d’Adama Bictogo ne s’est pas fait attendre. Il donne des éléments précis sur des virements que feraient Hamed Bakayoko verse sur un compte offshore, en Europe depuis huit mois. Et Adama Bictogoa a juré d’avoir la tête de Hamed Bakayoko.

    Une correspondance particulière
    de K.S

    • Cest le journal du regime sanginaire de Gbagbo bdonce credibilite zero faut laisser ouattara tranquile cest un nan kama

  5. Ce fils de p. est le principal probleme du MALI.Menteur assassin aigri.ce n’est avec de la haine qu’on dirige un pays.Ce minable est pire que ATT,il merite la potence.ses mandants sont connus et CMD est le PM de Sanogo.

  6. on voit que sanogo est frustré de ne pas pouvoir diriger le mali malgré tout les avantages qu’il a reçu et qu’il ne merite pas d’ailleurs car il a mis le pays à genou. A cause de lui le malien ne peut mème plus lever la tète tellement il a honte. Tant que ce mec ne serai pas ecarter completement le mali ne retrouvera jamais la paix; une chose est sur sanogo finira très mal car il joue avec le feu. nous n’accepterons jamais d’etre diriger par des militaires c’est une insulte à l’egard du peuple malien. le role du militaire est de defendre sa patrie au prix de son sang. Les seuls militaires dignes au mali c’etait le capitaine sekou et son groupe ( paix à leurs ames) tous les autres se sont des clowns et des laches assoiffé de pouvoir qui pillent et mettent en retard notre. ce sont de veritables laches qui refusent de se battre et abandonnent nos armements aux mains des enemies.
    que dieu sauve le mali

  7. Il faut sauver le Mali pris en otage par Sanogo et Gonogo le 1er sinistre.

    Ils sont de connivence et font tout pour maintenir le Mali dans la crise actuelle.
    Ils sont tous impliqués dans la tentative d’assassinat du Président Djoncounda.
    Si Djoncounda a survécu c’est parce que ses agresseurs l’avaient cru mort.

    Sanogo et Cheikh Diarra, le Gouvernement et les Mariko ont décidé de faire échouer la transition et de tout faire pour éviter l’intervention d’une force internationale.
    Le 1er ministre est chargé de tromper la Communauté internationale, de lui faire croire que le Mali est retourné à l’ordre constitutionnel et de maintenir le pays dans cette situation jusqu’à un moment favorable pour Sanogo pour diriger visiblement le Mali.

    Pendant que le 1er sinistre propose d’attendre la formation d’une nouvelle armée capable libérer le Mali dans le seul objectif de retarder le processus de retour à la normale, Sanogo continue de règler les comptes aux proches d’ATT qui sont dans l’armée et les leaders qui ne leur sont pas favorables.

    Au secours, il faut l’intervention de l’ONU, de l’Union Africaine et de la CEDEAO. Si on attend le 1er sinistre Cheikh Diarra, il ne demandera jamais l’aide de la communauté internationale alors que les maliens n’en peuvent plus.

    Il faut que Djoncounda saisisse l’UA, la CEDEAO et l’ONU.
    Le Mali est pris en otage par Sanogo et Gonogo (le 1er ministre).

  8. La justice sait maintenant qui est l’instigateur principal de la tentative d’assassinat du Président Djoncounda: c’est le mutin et putschiste Sanogo.
    Ses complices sont le 1er ministre, les membres de la COPAM et du MP22.

    Je n’ai jamais douté un seul instant que Sanogo est le 1er ennemi de la transition, du retour à l’ordre constitutionnel et de la libération du Nord du Mali.

    Je n’ai jamais douté non plus que le 1er ministre Cheik Modibo Diarra est la marionnette du CNRDE. Ils complotent contre Djoncounda et sont tous impliqués dans son agression.
    Le problème n’est pas que Djouncounda, ils travaillent ensemble pour faire échouer le retour à l’ordre constitutionnel et retarder le processus jusqu’à un moment favorable à Sanogo. Après le mandat de Sanogo, il cèdera le pouvoir à Gonogo, le 1er sinistre.

    Cheikh Modibo Diarra joue le rôle de ralentisseur et doit tromper la communauté internationale en lui faisant croire que Sanogo s’est retiré dans les casernes bien qu’il continue de diriger de fait. Il a aussi pour mission de tout faire pour empêcher l’intervention de la force de la CEDEAO et de la communauté internationale.
    C’est pour cela qu’il s’engage à bâtir une nouvelle armée compétente et bien équipée, ce qui mettra un minimum de 5 ans.
    Djoncounda a intérêt à appeler l’intervention de la communauté internationale depuis Paris où il doit rester jusqu’au vrai retour à l’ordre constitutionnel. Il risque sa vie au Mali, Sanogo et le 1er sinistre Diarra ne le rateront pas la 2ème fois.

    C’est les soldats de Sanogo qui ont marché en civile avec des loubards pour l’agresser.

    Le gouvernement est complètement miné par les ministres nommés par Sanogo et le 1er sinistre ne peut qu’obéir ou quitter.
    A sa place, je démissionnerai. Malheureusement,le 1er ministre joue avec le feu.

    Sanogo tente de justifier les agresseurs du Président Djoncounda en disant qu’ils incarnent la souveraineté du peuple. C’est lui Sanogo le peuple ?

    Trop c’est trop, le Peuple doit comprendre pour dire non. Sanogo mérite la pendaison.

  9. A bon entendeur salut!
    Tout laisse à croire, que le capitaine Sanogo et le premier ministre,Diarra sont de mèche dans l’attentat contre le président Traoré.
    Le président Blaise Compaoré, une fois lecture faite, doit médité et se dire: “qu’il a placé une bombe à retardement”.
    Le tandem Sanogo Diarra est pire des choses que Blaise a donner au Mali.

  10. pourquoi jeune afrique interview ce farfelu, mais il n’est rien , ce capitaine, il a aggrave la crise au lieu de la resoudre.

    • idy toi tu es bête; sanogo est un héro donc on doit toujours demander son avis sur toutes les questions relatives à la vie de notre pays. pourquoi tu es si bouché comme sa

  11. Ha petit Sanogo tu as mis le pays dans une situation incroyable.
    Moi je vois pas ce que ton coup d’etat a changé dans les problemes du pays.Tu vois maintenant les consequences.Je suis certaine d’une chose tu regrettes ton coup d’etat maintenant.Ta vie ne sera plus comme avant ,mais il faut assumer ce que tu as cherché.

    • Mr “partir, sanogo est un hero pour le peuple malien ; et honte à ceux qui disent le contraire car Dieu est avec lui et il en sera ainsi car Dieu l’a voulu ainsi; sinon comment comprendre qu’avec plus de environ 60 généraux dans une armée; que des rebelles puissent être accueilli dans une partie de notre pays avec leurs armes en main et en plus on leur donne des centaines de millions et des vivres pour les aider à s’armer davantage pour prendre plus de 2/3 du pays?
      ce journaliste est un crétin et vaut rien car c’est un corrompu du regime defun et comme il n’arrive plus à avoir l’argent public cadeau; ils écrivent du rien que du mensonge. Mais ils auront tous la honte collée à leurs fesses comme tous ceux qui ont trahi le mali en faisant croire aux maliens qu’ils ne seraient pas le problème du mali mais la solution.

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