La Suède a décidé d’envoyer jusqu’à « quelques centaines » de soldats au Mali pour épauler les Nations unies, a annoncé mardi le ministre des Affaires étrangères Carl Bildt.
« Nous avons reçu une requête en termes généraux de l’ONU et nous voulons y répondre de manière positive », a déclaré M. Bildt à la radio publique SR.
« Il pourrait s’agir de quelques centaines [d’hommes], mais pas beaucoup plus que cela », a-t-il ajouté.
M. Bildt a passé trois jours au Mali, de vendredi à dimanche, où il a rencontré le président Ibrahim Boubacar Keïta à Bamako et visité Tombouctou, dans le nord du pays.
« L’intervention française il y a un an a réussi à empêcher la catastrophe. Mais maintenant concentrons-nous sur le maintien de la paix à long terme avec les efforts de l’ONU et de l’UE », avait-il alors écrit sur Twitter.
Stockholm avait décidé en juin l’envoi de 70 soldats pour contribuer à la mission de l’ONU. Mais le contingent a été réduit à cinq personnes, le ministère de la Défense indiquant en septembre que le Nord du Mali n’était pas prêt à recevoir les capacités de transport offertes par un avion Lockheed C-130 Hercules suédois.
M. Bildt a souligné mardi que ce problème des infrastructures devait être résolu.
« Il faut construire énormément, il n’y a pratiquement rien là-bas. Cela implique qu’il y a un coût au démarrage qui est tout à fait significatif pour une telle opération et par conséquent cela vaut véritablement la peine de rester quelque temps », a-t-il déclaré.
Les régions de Tombouctou (nord-ouest), Gao (nord-est) et Kidal (extrême nord-est) ont été occupées en 2012 par des groupes jihadistes, qui restent actifs en dépit d’une intervention armée internationale lancée en janvier 2013 à l’initiative de la France.
Depuis le 1er juillet, la mission de l’ONU (Minusma) doit assurer la sécurité du Nord du pays. Ses effectifs s’élevaient fin 2013 à 5.539 soldats sur les 11.200 autorisés par le Conseil de sécurité.