Asymétrique mais symétrique aussi
L’Union européenne, à travers un vaste programme de formation de plusieurs contingents des forces armées et de sécurité, a tenté de remédier à cela. Tenté seulement, car les choses ne se sont guère améliorées, et l’armée continue ses replis stratégiques, après des pertes en vie humaine. Certains ont tenté d’expliquer que c’est parce que les soldats maliens ne sont pas préparés à une guerre asymétrique- faite d’embuscades, d’attentats-suicides, de raids, de lancements de roquettes, d’enfouissements de mines anti-personnel, etc. Ils ont oublié que depuis plus d’une décennie, ces soldats sont formés par des instructeurs américains pour devenir des forces spéciales. Ils ont oublié également que les affrontements entre soldats maliens et rebelles terroristes n’ont pas toujours été qu’asymétriques. Quand tombaient Kidal, Gao et Tombouctou, et même après sur plusieurs terrains d’opérations, la guerre était bel et bien symétrique, classique, frontale.
En réalité, l’armée ne parvient toujours pas à être une réponse sécuritaire aux nombreuses menaces qui déstabilisent le nord du pays. Les autorités l’ont compris, et c’est la seule raison pour laquelle elles ont consenti à un transfert de souveraineté militaire à la communauté internationale. Aujourd’hui, l’armée malienne n’est plus la seule armée au Mali, obligée de cohabiter avec une multitude de militaires de nationalités différentes, venus de tous les continents. La question de la défense nationale n’est plus de son seul ressort. Elle ne peut donc exercer de souveraineté totale. Mais est-ce de sa faute ?
A qui la faute ?
Certains le croient, notamment quand ils évoquent les recrutements complaisants et le refus de certains parents de laisser leurs enfants aller se faire massacrer au front. Ils se rappellent certainement que les putschistes du 22 mars ont agi surtout pour ne pas aller combattre – et, peut-être, mourir- pour la défense et la protection de populations avec lesquelles ils n’ont aucune affinité. Mais, en revanche, ils sont nombreux à croire que les militaires sont les victimes des hommes politiques qui ont fait main basse sur la gestion du pays. Des hommes politiques qui, par peur d’être renversés par la troupe, ont préféré dépouiller les militaires de tous leurs droits. Récemment encore, un scandale qui n’a pas encore révélé tous ses dessous, implique ces politiques dans des malversations financières qui ont privé les FAMa d’équipements et de matériels adéquats. Aujourd’hui encore, des familles de soldats tombés sur le champ de l’honneur, qui n’ont pas encore fait tout leur deuil de leurs disparus, regrettent de n’avoir pour seul héritage que 200 Kg de riz et 60 000 F Cfa alors que de nombreuses contributions ont été faites en faveur de l’Armée.
Trois années consécutives après la perte du nord, une armée régalienne et souveraine est une illusion. Or, on ne fête pas les illusions, au contraire on les chasse pour montrer la réalité dans toutes ses dimensions. La réalité la plus palpable pour l’heure est que l’armée doit prendre pied à Kidal et prendre le contrôle de tout le nord. Et ce, malgré la volonté des pouvoirs publics de trouver une solution politique, parce que même dans ce cas, il ne saurait avoir deux armées voire plus dans le même pays.
Pour le moment, c’est la Minusma qui a compris que l’heure n’est plus aux négociations vaines mais à l’action. La Mission onusienne est passée à l’attaque contre les rebelles terroristes, le week-end dernier. A l’armée nationale de l’imiter.
Cheick TANDINA
URGENT LIBEREZ KIDAL
SELON CERTAINES INFORMATIONS LES POPULATIONS QUI N’OSENT PAS SORTIR A LA MANIFESTATION ORCHESTREE PAR LE MNLA SUBISSENT DES REPRESAILLES.
URGENT LIBEREZ KIDAL LIBEREZ KIDAL LIBEREZ KIDAL.
CES POPULATIONS SONT FORCEES DE SORTIR SUR CONTRAINTE DES ARMES URGENT LIBEREZ KIDAL…………………
😈
Combien de francs a t-il été dépensé dans cette fête alors que nous enchainons que des défaites qui ont causé des décès et beaucoup de blessé au sein de l’armée. Les malades n’ont ils pas besoins de soins.
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