Cette Loi d’orientation et de programmation militaire ainsi que la loi portant statut de l’opposition politique étaient des promesses faites par IBK dès son accession au trône. Chose promise chose due. Ces deux importantes lois ont a été adoptées, la semaine dernière, par les députés.
S’agissant de la Loi d’orientation et de programmation militaire, c’est un énorme sacrifice financier que le Mali va consentir pour sa mise en œuvre qui s’étalera sur cinq ans (2015 2019). C’est la bagatelle de 1230 milliards de nos francs qui est prévue pour le secteur de la sécurité dans les cinq prochaines années y compris l’année en cours, soit un peu plus de 20% du budget national.
Ces fonds sont repartis ainsi : 427,59 milliards FCFA pour les investissements ; 442,57 milliards CFA pour le fonctionnement et 360,38 milliards CFA pour le personnel.
Il est prévu dans cette loi dite d’orientation et de programmation militaire, le recrutement dans les cinq ans à venir, de 10 000 hommes dans les divers corps de l’armée. Un recrutement qui coûtera plus de 42,98 milliards CFA, y compris les PGA et la revalorisation indiciaire accordée par le gouvernement, etc.
Aussi, il est question d’achat d’équipements militaires de dernière génération ainsi que de l’amélioration significative des conditions de vie et de travail des FAMA.
Les fonds sont ventilés sur les cinq ans de la manière suivante : 104 milliards en 2015 ; 109 milliards en 2016 ; 97 milliards CFA en 2017 ; 110,9 milliards CFA en 2018 et 92,8 milliards CFA en 2019.
Rappelons que le financement de cette loi sera recherché au plan interne, essentiellement, sur les recettes fiscales. Toute chose qui a incité certains députés à suggérer au gouvernement la création d’une taxe de sécurité imposable sur les sociétés.
Pour l’honorable Karim Kéita, président de la commission défense de l’assemblée nationale, par l’adoption de cette loi, le Mali vient de franchir un grand pas dans le cadre de l’amélioration des conditions de vie et de travail des FAMA mais aussi pour la sécurisation des Maliens et de leurs biens.
Selon Mody N’Diaye, député de l’opposition, si le Mali avait assez de ressources financières, il allait, sans nul doute faire mieux pour l’armée qui mérite une attention particulière de tous.
Le ministre de la Défense et des anciens combattants, Tieman Hubert COULIBALY, a rassuré les députés qu’avec cette loi d’orientation et de programmation militaire, rien ne sera plus comme avant au sein des FAMA.
«Les recrutements pour l’armée auront un nouveau visage désormais» a-t-il indiqué. Il a ajouté que les fonds seront gérés par des commissions mixtes qui seront mises en places par les états-majors.
Il a rappelé que les FAMA comptent, actuellement, un effectif de 31 000 hommes et il y a encore un besoin d’environ 20 000 hommes. A le croire, un contrôle physique est en cours pour établir l’effectif réel des hommes aptes pour l’armée. Pour ce faire, un fichier biométrique sera mis en place, a-t-il affirmé.
Abou Berthé
Des voleurs
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