La brusque évolution de la crise sociopolitique dans notre pays a précipité tous les calendriers et changé les données jusque-là considérées comme les fondamentaux. Alors, contrairement aux appréhensions et aux risques d’explosion, le pays est en train de reprendre la main. Dans cette euphorie de reprise de la République une menace plane sur la crédibilité du pays. C’est le risque d’amalgame qui réconforte les thèses de certaines organisations.
Le Mali est aujourd’hui au centre de l’actualité internationale par la force des choses. A ce titre, notre pays bénéficie de l’accompagnement de la communauté internationale avec une campagne unanime de soutien. La mobilisation est totale, jamais auparavant une aussi brusque mobilisation n’avait été constatée pour un pays africain. Cet engagement de la communauté internationale est aujourd’hui menacé par des individus qui ne comprennent pas les enjeux.
En effet, au moment où nous sommes en passe de gagner notre combat contre le Djihadisme des individus font peser des menaces sur la cohésion en s’attaquant à des citoyens pour la simple couleur de leur peau. Ainsi, de plus en plus des témoignages font état de visites nocturnes d’individus armés dans des familles de Touaregs et d’Arabes.
La semaine dernière, les Maliens ont été abasourdis lorsqu’ils ont appris que la société de transport SONEF a été saccagée sur la base de rumeurs. Ces agissements sont loin de refléter la vision réelle des Maliens mais c’est orchestré par des individus au dessein inavoué. Sinon comment comprendre que ce soit ces moments aussi sensibles que soient choisis par ces gens pour agir. A croire qu’il y a des gens qui œuvrent à ce que la confusion persiste d’une manière ou d’une autre. La situation est d’autant préoccupante que ce soit, selon les témoignages des groupes armés qui soient à la manœuvre.
En plus aussi que ces individus volent les objets de valeur avec des injures. Pourtant en ces instants de grande mobilisation des forces de sécurité il est difficile d’imaginer que des bandits prennent le risque de se promener en véhicule dans la capitale avec des armes.
Il est donc temps que le gouvernement prenne ses responsabilités pour empêcher ces groupes de continuer à semer la confusion et de nuire à la crédibilité de notre pays.
En effet au plus fort de la crise, la tension mêlée aux rumeurs et surtout les tueries d’Aguelhok avaient fait naitre un sentiment « anti- blanc » mais depuis cette tension est retombée. Alors les attaques contre les populations à la peau blanche, en ces instants ne s’expliquent pas du tout ils sont tout simplement orchestrés, il faut vite y remédier.
Il est important de garder en mémoire l’après guerre contre le Djihadisme elle sera bientôt gagnée.
Elle va alors laisser la place à la gestion de la question du MNLA, alors il faut arriver à cette étape avec toute notre crédibilité. Car des attaques contre les paisibles citoyens à la peau blanche réconfortent les velléités autonomistes de certaines organisations tout en fragilisant la crédibilité de notre pays.
Youba KONATE
Je souhaite aussi que toutes les communautés du nord du mali participent activement et en symbiose aux sensibilisations de l’opinion nationale par rapport aux vrais ennemis de la paix. Je crois que les discours seuls ne suffissent, il faut la constitution de groupes ou de commission de dialogue social constitués d’arabes, touaregs, sonraî, peulh, etc…. Quand les gens voient ces communautés ensembles mains dans la mains sillonnant les rues et les quartiers, ça fait plus d’impact que lors que chaque communauté agit en solitaire.
La justice populaire est à condamner à tout point de vue contre tout entrepreneur digne de foi.
Un petit rappel sur l’histoire des peuples fait apparaître que dans toutes les guerre la vindique populaire est inévitable. Les collabos en France pendant la guerre 1939-1945 on été massacrés sans ménagements.
Pour le cas de la SONEF au Mali, il est difficile de croire à l’innocence de cette compagnie. En effet, elle a été la seule à pouvoir se rendre de Gao à Kidal pendant des années, à n’avoir jamais eu ses bus braqués et des armes auraient été retrouvées dans l’un de ses bus. Autant de soupçons qui peuvent alimenter un ressentiment envers elle.
A Tombouctou, l’attaque et l’occupation du camp militaire a été l’oeuvre des natifs de cette ville, lesquels sont connus de tous en premier de leurs parents. Pourquoi ceux-ci ne les livrent pas aux autorités compétentes ou du moins ne les dénoncent pas si toutefois elles ne sont pas complices et éviter tout amalgame?
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