BAMAKO (Reuters) – Il est bien difficile à Bamako d’échapper au visage du capitaine Amadou Sanogo, dont le portrait s’affiche dans les journaux, sur des autocollants à l’intérieur des taxis ou encore sur la poitrine de ses partisans.
Cette omniprésence illustre la confusion persistante au Mali sur les véritables détenteurs du pouvoir dans la capitale, cinq mois après l’effacement officiel d’Amadou Sanogo et de ses hommes au profit d’un gouvernement civil de transition après leur coup d’Etat fatal au président élu Amadou Toumani Touré.
La situation est d’autant plus floue que le pays est coupé en deux depuis que des rebelles touaregs, profitant du putsch à Bamako en mars, se sont emparés du nord du Mali avant de se faire déposséder de leur victoire par leurs alliés islamistes.
“Il n’y a personne à la barre”, constate un diplomate en poste à Bamako.
Les divisions dans la capitale empêchent les pays d’Afrique de l’Ouest et leurs alliés occidentaux, dont la France, d’intervenir militairement dans le nord du pays, dont ils craignent qu’il ne devienne un repaire d’extrémistes islamistes.
Le président François Hollande a plaidé mercredi à l’Onu en faveur du déploiement rapide d’une force africaine au Mali et a jugé que les conditions étaient désormais réunies pour une résolution en ce sens au Conseil de sécurité de l’Onu.
Certains, tels les Etats-Unis, jugent cependant que des élections constituent un préalable nécessaire pour mettre un terme aux divisions au sein du pouvoir civil et saper l’influence des ex-putschistes.
Médiateur désigné par la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao), le président du Burkina Faso, Blaise Compaoré, s’est plaint la semaine dernière de l’absence de véritable pouvoir à Bamako. “Compaoré s’est fait le porte-parole des inquiétudes de la communauté internationale”, explique un autre haut diplomate en poste à Bamako.
“Le système politique doit être consolidé et il faut des élections pour restaurer une légitimité. Seul un gouvernement légitime pourra reprendre le Nord.”
Cette opposition à toute intervention avant des élections a été jugée “malvenue” par un porte-parole d’Amadou Sanogo.
Pour ses détracteurs, le président par intérim Dioncounda Traoré est faible et incapable de collaborer avec le Premier ministre, Cheick Modibo Diarra, lequel semble déterminé à s’installer durablement dans le paysage politique.
CONFUSION
Surtout, au-dessus de ce duo de civils plane l’ombre du capitaine Sanogo, personnalité populaire à Bamako que beaucoup soupçonnent de ne pas vouloir renoncer au pouvoir réel.
Signe de la méfiance qu’inspire cette situation, la Guinée voisine a bloqué en juillet une cargaison d’armes à destination du Mali de crainte de la voir atterrir en de mauvaises mains.
La confusion a été particulièrement manifeste à Bamako lors du récent débat sur le rôle de la Cédéao dans une éventuelle intervention militaire.
Il a fallu des mois aux dirigeants des pays d’Afrique de l’Ouest pour convaincre les responsables maliens de solliciter officiellement une aide militaire pour reprendre le nord du Mali. Mais sitôt cette requête transmise, l’armée a vivement contesté certains aspects de ce projet, remis sur les rails en début de semaine après d’âpres négociations.
“Il n’est pas acceptable que le président dise une chose et que les militaires en disent une autre”, juge Tiebilé Dramé, responsable politique à Bamako. “Cela prouve que le coup d’Etat n’est toujours pas terminé et que les militaires ne sont toujours pas prêts à accepter une autorité civile.”
Les militaires jugent que la solution à la crise ne peut venir que des Maliens eux-mêmes et ils sont résolument hostiles au déploiement de forces étrangères à Bamako. Les opposants à une intervention extérieure rappellent aussi les précédents du Liberia et de Sierra Leone, où les forces ouest-africaines ont été accusées de violences contre les civils.
Un officier malien affirme que les militaires doutent même profondément du bien-fondé d’une action étrangère. “(La Cédéao) veut renverser (le coup d’Etat) pour montrer que ce genre de situation peut être retournée et ne doit pas être essayée chez eux”, dit cet officier sous le sceau de l’anonymat.
Signe de l’instabilité persistante à Bamako, le ministère de la Défense et diverses casernes restent entourés d’amas de sacs de sable pour empêcher d’éventuelles attaques.
Pour les partisans d’une intervention rapide, la tenue d’élections dans un pays contrôlé aux deux tiers par des rebelles pose des difficultés logistiques mais aussi politiques.
“Organiser une élection sans le Nord serait une autre manière d’accepter la partition du pays”, dit Assouamane Maïga, un habitant de Tombouctou, ancien carrefour commercial du Sahara désormais sous la coupe de rebelles islamistes liés à Al Qaïda.
CRAINTES EN FRANCE
L’enracinement d’extrémistes islamistes au Sahel suscite de fortes craintes en France, l’ancienne puissance coloniale, dont six ressortissants sont retenus en otages dans la région.
Pour Paris, la crise au Mali est désormais une question plus prioritaire que la Syrie et Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) constitue une “menace directe et immédiate”, dit un responsable français.
Les combattants islamistes ont étendu leur contrôle vers le Sud début septembre en prenant sans coup férir la ville de Douentza.
Les habitants du nord du Mali semblent désormais résignés à vivre sous le régime de la loi islamique (charia). “Nos vies ont changé et nos traditions avec”, dit Moussa Maïga, un habitant de Gao. “Nous vivons désormais conformément à la voie tracée par les occupants (…); nous n’avons pas le choix.”
Des journalistes de Reuters qui se sont récemment rendus dans cette ville ont constaté la présence de combattants venant aussi bien d’Afrique de l’Ouest que du Cachemire. Un guide touristique de Tombouctou dit que plusieurs de ses confrères ont travaillé comme traducteur pour des combattants pakistanais.
Si les islamistes pratiquent les amputations pour punir le vol ou détruisent des mausolées jugés contraires à leurs principes religieux, ils se sont aussi lancés dans une offensive de charme à l’égard de la population.
A Gao, ils ont ainsi rétabli un semblant de sécurité après le chaos initial provoqué par l’arrivée des rebelles touaregs. A Tombouctou, l’électricité est certes irrégulière mais gratuite et le prix des aliments a baissé avec la suppression des taxes.
“Depuis six mois, les groupes (armés) s’emploient à obtenir le soutien de la population. Dans le même temps, l’Etat a abandonné le peuple. L’Etat ne pourra plus retrouver son rôle dans le Nord”, dit un ancien ministre originaire du Nord.
par David Lewis et Adama Diarra / 27-09-2012
L’ONU N’A JAMAIS DIT QU’IL FAUT AU PREALABRE UNE ELECTION,C’EST LES MALIENS EUX MEME QUI SONT DIVISES.LE MONDE ENTIER EST PRET A VOUS AIDER A RECOUVRER L’INTEGRALITER DU TERRITOIRE MALIEN ET VOUS AU LIEUX DE CA VOUS N’ARRIVER PAS A VOUS ENTENDRE SEULEMENT A BAMAKO.QUI DIRIGE REELLEMENT BAMAKO…SANOGO ,DIARRA OU TRAORE.RESAISISSEZ VOUS SINON LE MALI TOUT ENTIER SERA ENGLOUTI PAR SES PSEUDO ISLAMISTES
Ceux qui parlent de la tenue des elections libres et independantes dans cette crise aussi grave, ne sont seulement pas prets a aider le Mali. Nous ne sommes pas des idiots en Afrique. Comment pourrait-on poser un pareil prealable etant donne que le 2/3 du territoire est occupe par des assaillants et que les populations de ces regions ne pourront meme pas voter. Ils (ces pays)veulent nous dire que la volonte de ces populations n’est meme pas neccessaire ou considerable pour l’election du president qui decidera de leur sort pour 5 ans. Dans quelle democratie au mondes cela est acceptable?
Ce que je regrette tous les jours est que les politiques maliens sont encore divises face a cette humiliation sans precedente. Nous sommes sous le joug de l’esclavage, encore il y a des uns et des autres qui se bouffent les nez a cause des interets individuels, ou d’ego. Dans cette condition comment pourrait on esperer d’etre respecte par autruits.
C’est du n’importe quoi cette histoire d’ONU aucune logique, vous npous presser de de ander officiellement ensuite vous dites encore qu’il faut des élections on ne sait même pas ce que ces puissance veulent surtout les Etats Unis qui estiment qu’il faut des éléctions pour ensuite faire la reconquête du nord comme si le Mali s’arrête à Mopti et parèss nous allons conquerir l’autre terre
Je crois qu’il faut se mefier actuellement de la politique étrangère des Etats Unis , il y derrière tout cela le jeu des élections présidentielles. Obama craint qu’on ne dise qu’il a ouvert un autre front en Afrique alors qu’il est resté impuissant devant les Talibans qui on le sait sont entrain de gagner le terrrain en Afganistan. Est ce une autre évacuation à la vietnamienne est il entrain de se préparer; en effet personne n’ a oublié comment les américains ont fui le Vietnam
C’est du n’importe quoi cette histoire d’ONU aucune logique, vous npous presser de de ander officiellement ensuite vous dites encore qu’il faut des élections on ne sait même pas ce que ces puissance veulent surtout les Etats Unis qui estiment qu’il faut des éléctions pour ensuite faire la reconquête du nord comme si le Mali s’arrête à Mopti et parèss nous allons conquerir l’autre terre
Je ne comprends plus l’ONU. Comment peut-on organiser une élection alors que la moitie du pays est sous occupation des rebelles?
S’il y a élection le président ne sera élu que par le sud mais pas par le nord. On comprend plus rien de ce que veut l’ONU.
Demander plutôt à Sanogo et son PM de partir et laisser le pouvoir aux civiles afin de libérer d’abord le nord pour ensuite organiser des élections.
Organiser des élections sans le nord veut dire que le nord est indépendant.
Vous êtes libre de choisir un régime dictatorial et les américains sont libres d’aider un régime démocratique.
Point à la ligne
Sinon le nord ne représente que 6% des maliens qui votent.
Si tu es réellement pour la démocratie tu sauras que les élections peuvent se faire et que ce ne sont pas 6% qui font changer l’issue d’un scrutin.
Mais bon à chaque peuple son destin.
Monsieur Kassin,
J’ai toujours lu et apprécié vos points de vue. Mais je dois admettre cette fois ci que je ne partage pas du tout votre opinion. J’en suis certain que vous me comprendriez.
Un pays qui n’a jamais su organiser des élections considérés acceptables pendant des périodes de stabilité sociale, comment voyez-vous les contestations qui vont s’en suivront si ces élections étaient organisées maintenant? Je ne vous apprendrais pas la situation actuelle du Mali. Il faut quand même une certaine stabilité sociale pour penser organiser les élections “démocratiquesacceptables par la majorité des maliens. Vous ne voulez certainement pas donner l’tunité à des gens qui savent pertinemment qu’ils n’ont aucune chance de continuer à contester l’autorité de l’Etat. Et le manque de respect de l’autorité publique a toujours été le problème de nous africains, même si ces autorités ne sont pas sans reproche. Alors essayons de voir les choses dans un context un peu objectif, je veux dire long term. Cela ne sert à rien de precipiter les choses si c’est pour revenir à la case de depart. Et n’oubliez pas que le temps est notre ennemi face cette situation.
Mon cher “revenir en case de depart” de quel départ parlez vous et vous vous estimez à quel niveau dans le règlement de cette crise?
Contrairement à vous pour moi nous avons régresser de 25 ans en six mois.
Donc vous soyez qu’on ne peut pas se comprendre.
Quand vous pensez avoir avancer, moi je pense que vous avez plutôt regresser.
Personne ne vous oblige de faire des élections si cela ne vous plait pas.
Vous êtes libre de choisir un mode de gouvernance dictatoriale à la sauce militaire.
Mais les autres nations ont aussi le droit de ne pas aider une dictature.
C’est simple comme bonjour!
…Régressé…et …avancé… Plutôt
Ne nous laissons pas aveugler par notre position, je veux dire ANTI JUNTE, pour avoir un jugement rational. Ne pensons pas que tout ce qui vient des gouvernement actuel est negatif, cela n’est pas du tout possible. Et pourtant je ne cautionne pas du tout toutes les actions de l’actuel gouvernement. Pensez-vous que le regime précédent etait sant reproches, d’ailleurs il n’existe point de regime au monde qui est sans reproches. Cela fait parti des lois de ce monde. Tout ce qu’on cherche est l”acceptable”. Comment en est-on arrivé là si le precedent regime etait sans reproches? Personne avec un jugement rational n’approuve le coup d’Etat, surtout à quelques mois des élections. On parle de maintenant et du futur, le regime precedent est fini, la question est de savoir comment sortir de cet imbroglio, et surtout que faire pour eviter que de telles situations ne reproduisent dans le futur, surtout que l’on ne “regresse de 25 ans en six mois”.
Hey! Sanogo n’oubliez pas les soldats qui sont morts au nord pendant les evenements du 22 et 30 Mars.Au lieu de distribuer des grades aux policiers. pensez toujours aux martyrs c’est la force des americains.Ils rendent toujours hommage aux martyrs.Que nos martyrs du nord ,22 et 30 Mars dorment en paix amen!
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