Kidal : Pour qui roulent les forces de la Minusma ?

7
Des soldats de la Minusma, le 1er juillet à Bamako. | REUTERS
Des soldats de la Minusma, le 1er juillet à Bamako. | REUTERS

Chargées d’une mission de stabilisation/sécurisation au nord du Mali, les forces de la Minusma sont en face d’un grand défi de neutralité entre les parties. Une question au sujet de laquelle il faut bien reconnaître que des interrogations de posent de plus en plus. Et pour cause.

 

En fin du mois de novembre dernier, des manifestants proches du Mouvement national de libération de l’Azawad, ont investi l’aéroport de Kidal et empêché l’avion du Premier Ministre Oumar Tatam Ly, d’atterrir. Un incident qui s’est déroulé en présence des forces de la Minusma qui, selon plusieurs sources concordantes, n’ont eu aucune réaction. Malgré le fait que c’est à bord d’un avion affrété par la Minusma, que le Premier ministre devait effectuer le déplacement sur Kidal où il devait procéder à l’installation officielle du gouverneur et d’autres représentants de l’Etat dans leurs fonctions.

 

 

Ce fut à la fois une occasion ratée et un nouvel affront infligé par le Mnla au gouvernement central.

 

 

L’attitude affichée par les soldats onusiens, ce jour, a suscité beaucoup d’interrogations (inquiétudes?) au sein de l’opinion. Ils étaient, en effet, nombreux ceux qui ont vu derrière cette attitude (passive) des forces de la Minusma la preuve ou l’une des preuves du soutien que ces forces onusiennes sont plus ou moins soupçonnées d’apporter au Mnla, un groupe armé qui continue à défier l’Etat et les Fama présentes à Kidal.

 

 

 

Au moment où aucune enquête n’est encore ouverte pour situer les responsabilités dans les manifestations qui ont fait avorter la visite du Premier ministre, et ceux qui, deux mois avant, avaient caillassé le convoi de trois membres du gouvernement à Kidal ; il y a un autre fait qui suscite questions et interrogations. Il s’agit du cas de deux femmes blessées lors des échanges de coups de feu qui ont eu lieu le jour de la visite avortée du Premier ministre à Kidal où des pro-Mnla (embusqués derrière les manifestants) ont ouvert le feu sur les éléments des forces armées maliennes déployées à l’aéroport pour l’accueil du chef du gouvernement.

 

Pour se dégager, les soldats maliens, laissés à leur sort par les forces internationales, ont été obligés de riposter par des tirs de sommation, qui ont occasionné quelques blessés dont un soldat malien et deux femmes tamasheq.

 

 

 

Visites d’officiers de la Minusma aux blessées touaregs

Après l’incident qui s’est déroulé à l’aéroport, la Minusma a pris en charge l’évacuation des blessés sur l’hôpital régional de Gao puis sur l’hôpital du Point G où ils suivent aujourd’hui des soins.

 

Une fois à Bamako, une nouvelle situation est apparue. Selon des sources hospitalières, depuis l’admission des trois blessés au Point G, tous les deux ou trois jours la hiérarchie de la Minusma envoie un haut gradé pour s’enquérir de l’état des deux dames tamasheqs à l’hôpital.

 

 

L’attention de la hiérarchie de la Minusma à ces deux blessées (tamasheqs) a fini par susciter des questionnements au sein du corps médical du Point G, où des médecins ont commencé à se poser des questions sur ces visites rendues aux deux blessées tamasheqs au moment où le soldat malien blessé, lui aussi, dans les mêmes circonstances et évacué en même temps que les deux dames, ne reçoit jamais de visite, ni de la Minusma encore moins de la hiérarchie de l’armée malienne.

 

 

Les échos de ces plaintes sont finalement parvenus aux oreilles des autorités militaires qui ont commencé à suivre l’état du soldat blessé au front.

 

 

Par contre, au sein de l’hôpital du Point G certaines interrogations demeurent : que cache cette marque d’attention de la hiérarchie de la Minusma pour ces deux blessées (touaregs), au moment où l’autre blessé (un soldat malien) est superbement ignoré.

 

 

Papa Sow/Maliweb.net       

Commentaires via Facebook :

7 COMMENTAIRES

  1. pour sécuriser un pays il faut commencer par les papier d’identité passeport et acte de naissance. En ce moment le passeport malien s’achète comme une carte d’identité scolaire car que ça soit gambiens libériens nigérians tchadiens ghanéens nigériens de nombre Africains jusqu’au libyens détiennent des passeport malien dans le seul but de nuire le mali et l état est au courent de ce trafic sans agir comment peut on sécuriser le mali avec ce phénomène d’établissement de passeport par nos propre autorités qui vendent la dignité et l’intégrité de leur propre pays quel honte de la manier dont on nous traite.J’espère que nous prendront vite conscience et d’agir vite.

  2. Cet article est truffé de contre-vérités qui ne font pas honneur à l’objectivité de son auteur. Le travail de journaliste consiste à tenter d’établir les faits objectivement, pas à déformer la réalité pour défendre une thèse.
    Quelques exemples :
    – “chargées d’une mission de stabilisation/sécurisation au nord du Mali”
    Ce n’est pas la mission de la minusma, aller voir le mandat qui lui a été fixé par le conseil de sécurité : http://www.un.org/fr/peacekeeping/missions/minusma/mandate.shtml
    – “Il s’agit du cas de deux femmes blessées lors des échanges de coups de feu (…)le jour (…) où des pro-Mnla (embusqués derrière les manifestants) ont ouvert le feu sur les éléments des forces armées maliennes déployées à l’aéroport pour l’accueil du chef du gouvernement.”
    1. il y a eu un mort (une femme) lors de cette manifestation
    2. il n’y pas eu d’échanges de coups de feu, même d’après l’armée malienne (d’autres sources décrivant des coups de feu sur des civils désarmés)

  3. Un complo a été ourdi contre le MALI, sertains fonctionnaires de la MINUSMA en sont complisses: un resortissant du pays de Lions Indonptables, responsable d’un département sensible ne cachent même plus ses affinités et ses connections avec certains milieux mafieux et les mouvements terroristes et indépendentistes. Ses prises de position contre nos dirigents ne sont de plus en plus fréquentées..La déstabilisation du Mali est en marches, donc autorités maliennes, agissez vite, sinon le reveille risque d’ettre dur!

  4. J’espère que les maliens ouvriront bientôt les yeux. Certains responsables de la MINUSMA soufflent du chaud et du froid. Ils sont juges et parties. Nos autorités devraient d’abord commencer par refuser d’emprunter les vols de la MINUSMA pour notre Honneur et notre Dignité. Et de plus,pour des raisons de sécurité car tous les plans de vol sont connus à l’avance par le MNLA et d’autres suppôts!

  5. je n’ai jamais vu un papier aussi irresponsable et miné de mauvaise foi.
    Les casques bleues et les soldats français ont jeté des bombes lacrymogènes sur les manifestants ce qui est normal contrairement à l’armée malienne qui a tiré à balle réelle sur des femmes et des enfants.
    Quant à l’enquête que le journaliste veut ouvrir sur les raisons de manifestations elle doit plutôt être ouverte contre les soldats qui tué deux femmes dont une enceinte et l’autre avec 7 balles dans le corps.

    • Veux-tu dire que les soldats maliens ont été caillassés et ont essuyé des tirs d’armes automatiques au même titre que ceux de la Munisma et que ceux ci n’ont réagi qu’avec des lacrymogènes? Même demain la riposte de nos militaires sera proportionnelle à la menace en face.

Comments are closed.