Cette victoire a montré que le Mali regorge de qualités exceptionnelles, de génie et capable de faire face à son destin. Plus que les corps, les esprits et les cœurs ont été prêts.
La bataille de Kidal est déclenchée depuis jeudi dernier. Les lignes de défense, écrasées sous les bombardements aériens et terrestres sont réduites dans les faubourgs en un champ de ruines et des combats d’une violence inouïe se sont déroulés dans le camp Soundiata et l’ex-emprise de Mission multidimensionnelle des Nations Unies au Mali (MINUSMA). La puissante contre-offensive a pris en tenailles les terroristes qui se retrouvent piégées, sans possibilité de ravitaillement et de communication brouillée par l’armée malienne. Les groupes terroristes avaient creusé des tranchés à une quinzaine de kilomètres de la ville restée depuis presque une douzaine d’années leur bastion, bourré d’explosifs un blindé de la Mission onusienne détruit par un drone. Les divisions de l’armée, constituées notamment d’officiers fraîchement émoulus de l’Ecole de guerre du Mali appelés ç faire leur baptême de feu sur le théâtre des opérations, sont parvenues à contrôler 90% de la ville hier mardi.
La rapidité est une des conditions des guerres modernes. Ces soldats aguerris et expérimentés ont aussitôt entrepris de fouiller quartier par quartier, maison par maison, à la recherche de caches d’armes et de terroristes. Les forces armées de la reconquête de Kidal ont, eux, l’expérience du terrain et font la guerre à l’aune de leur expérience, de l’observation des droits humains. Autant en convenir que la préparation du mouvement en direction de cette place forte des terroristes s’est faite minutieusement. Plus que les corps, les esprits et les cœurs ont été prêts.
Le tournant
Avant leur débandade, les terroristes ont, au besoin, vainement joué de façon déformée sur les ressorts de l’émotion du président turc, Recep Tayyip Erdoğan en présentant le conflit sous l’angle d’une extermination des musulmans. Lui qui est apparu sous les traits de défenseur de la cause palestinienne aurait envoyé en retour des signaux contradictoires en livrant au Mali des drones qui font leur misère.
La bataille de Kidal a vu en début de semaine la reddition de plusieurs dizaines de terroristes face aux forces maliennes après quelques jours de combats acharnés, un tournant majeur dans la sauvegarde de l’intégrité territoriale et l’éradication des groupes armés. Kidal libéré est devenu le symbole de fierté et du patriotisme pour les Maliens, de la grandeur d’une Nation. Cette victoire a montré que le Mali regorge de qualités exceptionnelles, de génie et capable de faire face à son destin, après des années d’humiliation subie. « Tomber est moins grave que de ne pas pouvoir se relever » pour emprunter cet adage bien de chez nous. Les libérateurs de Kidal sont entrés ainsi vivants dans la légende.
Les ennemis sont donc exclus du circuit des honneurs. Une lapalissade, me rétorquera-t-on. Considérant leur situation tout en apprenant les succès et honneurs de l’armée, ils sont alors la proie d’un découragement qui va conduire à un amoindrissement de leur efficacité militaire, à leur perte pour toujours. Qu’il en soit ainsi !
Fanfan
C’est ce qui est connu des braves africains de cette partie d’Afrique où des grands empires et royaumes ont émergé pendant des siècles, ce fut le cas de l’Empire du Mandé, l’Empire Songhoï, le Royaume Peulh du Macina, le Royaume du Kenedougou, le Royaume bamanan de Ségou, celui du Kaarta, le Royaume Toucouleur du Foota Toro etc.. Ce qui reste certain, il est mieux de laisser un lion qui dort, mais aujourd’hui les touaregs, le monde occidental et les USA ont réveillé un lion qui dormait tranquillement, ainsi cette partie du Mali est devenue une zone de guerre pendant très longtemps encore, comment calmer les ardeurs de cette armée composées d’hommes et de femmes qui avait refusé de se réveiller depuis trente ans? La bataille de Kidal aura des conséquences incommensurables sur l’ensemble des autres parties de notre très cher Mali, les autres humains de ce monde ici bas saurons ce qu’est le vrai Mali à partir de ces jours. Les blancs n’ont pas compris que les maliens avaient refusé de se battre, mais ils ont confondus refus et incapacité et cela est faux, pourtant ils doivent se rappeler que dans un passé très récent, c’est ces soudanais qu’ils appelaient tirailleurs sénégalais qui ont sauvé la France du joug allemand en 1940 lors de la deuxième guerre mondiale à la demande du général De Gaule.
Cette bataille de Kidal ouvrira les yeux de ces occidentaux et de ces américains, il faut qu’il sachent qu’ici au Mali il y a des Rambos et des Rambos.
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