Tandis que dans l’ivresse de la liberté recouvrée, des citoyens se livraient à des pillages ciblés, les militaires français, maliens et des autres pays africains ont désormais un objectif : déloger les « fous de Dieu » et leurs complices terroristes d’AQMI retranchés au fond des fameuses grottes de Kidal.
La plupart des terroristes se sont retirés dans cette ville pour livrer leur « bataille finale » contre les forces coalisées. C’est que les contreforts des montagnes de cette ville qui fait frontière avec l’Algérie offrent d’excellents abris aux terroristes après leur fuite désespérée et leur retraite tactique. Cette ville située au cœur de l’Adrar des Ifoghas constitue le refuge de trafiquants de tous bords désormais prêts, comme dans un sursaut d’orgueil, à livrer leur «bataille finale» voire à développer une guérilla de longue haleine pour épuiser les forces et puissances engagées dans la bataille. Mais, les récentes et vigoureuses frappes des forces françaises dans la région d’Aguelhok (au Nord de Kidal) pourraient inciter les terroristes à réfléchir plus d’une fois.
Cependant, les Maliens se demandent désormais s’ils ne sont pas pris entre les filets d’une stratégie géopolitique militaire française dont le premier but est de protéger ses intérêts. Quoi qu’il en soit, l’armée malienne est obligée de livrer cette dernière bataille pour la libération totale du pays et pour restaurer leur image ternie dès début de la rébellion du MNLA le 17 janvier 2012, surtout après le fameux coup d’Etat du Capitaine de Kati. Il faudra que la haute hiérarchie militaire malienne prenne des dispositions pour ne pas perdre beaucoup d’éléments au sein de leurs rangs, surtout que ces terroristes, n’ayant désormais plus rien à perdre, sont capables de commettre des attentats qui pourront être fatidiques pour le pays tout entier.
Paul N’Guessan
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