Jugement des militaires de l’ex CNRDRE : Leurs épouses somment le gouvernement de vider le dossier

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En tout cas, c’est ce qu’elles ont fait savoir par voie de presse en début de semaine. Depuis plus de quatre ans, que l’ex Chef du CNRDRE, Général Amadou Aya Sanogo et ses camarades sont détenus sans être jugés même s’il y a eu en novembre dernier, une tentative avortée au cours des assises de Sikasso, renvoyée pour les résultats des ADN des 21 bérets rouges retrouvés dans le charnier de Diago, sans que les pouvoirs publics ne pipent mot. Silence radio.

 Les épouses des militaires à majorité des bérets verts, ne comprennent plus ce qu’elles qualifient de mutisme des autorités sur le maintien de leurs maris en prison alors que certains aux mains tâchées de sang bénéficient de tous les honneurs du pouvoir Central de Bamako, pire, commente-t-on, des animateurs sont condamnés à des peines de prison ferme mais demeurent libres de tout mouvement. C’est cette politique de deux poids, deux mesures que ces braves épouses dénoncent avec véhémence et continueront à le faire dans les jours à venir, alimente de nos jours les débats comme les épouses des bérets disparus avaient défrayé la chronique. En tout cas, selon nos informations, une conférence de presse de cette association des épouses de militaires est prévue le 13 novembre prochain pour donner assez d’informations à l’opinion nationale et internationale sur le calvaire que vivent Général Sanogo et ses codétenus afin qu’ils soient jugés afin qu’ils soient reconnus coupables ou acquittés.

Jugement des militaires emprisonnés

Selon nos informations, ces épouses veulent que ces militaires et non les moindres qui sont détenus depuis des années, soient jugés et que ceux qui seront condamnés, le soient, ceux qui seront acquittés, soient libres. « Cette situation ne peut pas continuer. Il faut que nos maris soient jugés rapidement. Trop, c’est trop ! », s’est confiée une leader.

On ne peut pas accepter qu’on indemnise les bérets rouges et garder nos époux

« Nous n’allons plus accepter, ni tolérer cette situation d’injustice où nos maris sont détenus sans être jugés ? », a martelé cette autre femme très remontée.

« On ne peut pas indemnisés les familles de bérets rouges (logement plus vingt millions de FCFA) pour un contre coup d’état alors que des militaires meurent tous les jours depuis le massacre d’Aguel’Hoc. D’autres viennent encore de tomber entre Dia et Tenenkou. Il faut un jugement pour que la vérité éclate », a laissé cette autre femme de militaire. « Cette situation ne peut plus continuer. Les autorités doivent vider ce dossier qui n’a que trop durée », martèle-t-on au niveau de cette association des femmes des bérets verts qui ne comptent plus se taire encore moins, s’arrêter tant que leurs épouses n’ont pas été jugé. Et le plus vite possible serait le mieux.

Rappelons que le Général Amadou Aya Sanogo et ses 17 accusés dont Bloncoro Samaké, Simeon Keïta, Oumarou Sanogo dit Kif-Kif, Christophe Dembélé, Amadou Konaré et autres ont comparus à la barre le mercredi 30 novembre 2016, dans le cadre du procès dit affaire de 21 bérets rouges disparus en 2012 lors des assises de Sikasso de la Cour d’assises.

Rappel des faits

Tout est partie de la mutinerie au camp Soundiata Keita de Kati le 22 mars 2012, des militaires se sont dirigés sur le Palais de Koulouba, siège de la Présidence de la République. Cette mutinerie s’est transformée en un coup de force et a contraint le Président Amadou Toumani Touré à présenter sa démission. Une junte militaire conduite par le capitaine Amadou Haya Sanogo a proclamé la suspension des Institutions de la République et a institué un Comité National pour le Redressement de la Démocratie et la restauration de l’Etat (CNRDRE). A peine installée, la junte du CNRDRE sera attaquée par des éléments du RCP dirigés par Abidine Guindo, qui curieusement, n’a ni été inquiété, encore moins appelé à la barre puisque c’est de leurs attaques, indiquent nos sources que le CNRDRE a organisé la riposte.

Attaque des éléments du RCP…

Aussi, l’accord de Ouagadougou pour la sortie de crise, signée le 6 avril 2012, a constaté la démission du Président Amadou Toumani Touré et pris acte de la désignation de Monsieur Dioncounda Traoré, Président de l’Assemblée nationale, en qualité de Président de la République. Du 30 avril au 1er mai 2012, le Régiment des commandos parachutistes a, à son tour, tenté un coup de force contre les membres du CNRDRE, composés en grande partie de «bérets verts». C’est à la suite des violents affrontements qui s’en sont suivis que vingt-et-un  «bérets rouges» ont été retrouvés ensevelis dans deux charniers situés à Diago, indiquaient bien de confrères.

Rappel de la procédure

C’est sur instruction du Procureur Général près la Cour d’Appel de Bamako, que le procureur de la République près le Tribunal de première de la Commune III du District de Bamako a ouvert une enquête qui a abouti à l’information judiciaire et l’inculpation de vingt-huit (28) militaires dont Amadou Haya Sanogo pour enlèvement de personnes, assassinat et complicité. Pour la circonstance, une ordonnance de transmission des pièces au Procureur Général est intervenue le 10 février 2015. C’est ainsi que des infractions ont été retenues à l’encontre des accusés, tous sous mandat de dépôt à l’exception d’Ibrahima Dahirou Dembélé, Mohamed Issa Ouedraogo et Ibrahima Boua Koné, et sont réprimées par les dispositions des articles 199, 200, 240, 24 et 25 du code pénal. Sur les réquisitions, le Procureur Général près la Cour d’appel en date du 23 juillet 2015, la Chambre d’accusation de la Cour d’appel de Bamako, par son arrêt n°585 du 22 décembre 2015, a ordonné un non-lieu à suivre à l’égard de huit (08) personnes et mis en accusations dix-huit (18) personnes (dont un décès) renvoyées devant la Cour d’assises.

Des hauts gradés non inquiétés

Curieusement, certains hauts gradés n’ont jamais été appelés par le juge d’Instruction Yaya Karembé, indiquent nos sources.

C’est cette situation que les épouses des militaires détenus dénoncent et veulent que justice soit rendue et que les coupables soient tous jugés.

Auquel cas, elles entendent après la conférence de presse, marcher et avec la manière pour que les autorités s’assument.

Wait and see !

Bokari Dicko

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6 COMMENTAIRES

  1. Le plus embarrassé de tous dans ce dossier, c’est sa Majestueux ib-CON! Et oui, comme il a (au moins!) 30 ans de retard, l’abtuti s’imaginait qu’un président de la république en afrique était un peu l’équivalent d’un Dieu vivant, comme au “bon vieux temps” des Mobutu, Bokassa, et autres Eyadema… Ainsi donc, pour Sanogo, le même abruti s’était simplement dit qu’il suffirait de faire traner le dossier jusqu’à fatiguer, pour ensuite faire libérer en douce après un simulacre de procès “a L’Africaine” (et nul doute que le macaque en treillis le croyait aussi!). Malheureusement (pour eux, j’entends) nous sommes en 2017, soit au 21EME SiECLE, et les plus grandes puissances tremblent de peur depuis deja longtemps devant le regard acéré des Organisations des Droits de l’homme, qui elles, suivent SCRUPULEUSEMENT les dossiers de tout tyran quel qu’il soit!…. Autant dire que la “libération” de l’exécuteur de 21 (!!!…) hommes pieds et poings liés plus le dépeçage en pièces détachées d’un “collègue” s’avère …..beaucoup beaucoup beaucoup moins facile qu’il ne l’avait pensé au départ !!!!!!!!! Et sachant qu’AUCUNE puissance n’oserait aujourf’hui aider ou financer un mis mis a l’index par HTW ou consort, on comprend mieux la grosse migraine d’IB-CON et la lenteur “inexplicable” de ce procès… Houbien ?

    • PS: désolé pour les mots bizarres, c’est le correcteur automatique de mon smartphone. Et comme j’écris toujours d’un trait sans me relire, je suis parfois surpris du résultat ! Lol

  2. LE mois de mars 2012 l’armée a fait juste un coup de balai l’administration même pas un poulet n’est pas mort,ET pourquoi un mois après les bérets rouges ont étaient attaquer les bérets verts ? la réponse
    une légitime défense point

    • Lolol lol lol lol lol lpl! Excellent résume de la situation mon frère, juste excellent !!! On se demande même pourquoi ces épouses n’envisagent pas une marche conjointe avec les veuves, les mamans éplorées pu les malheureux orphelins que LEURS CHIENS DE MARIS ont lâchement assassiné quand ils étaient pieds et poings liés, et sans la moindre possibilité de défense ??? Vous avez épouse des CHIENS mesdames, adressez-vous donc a un patron de CHENIL pour plaider la cause de VOS ordures !!! Suis je assez clair ?

  3. IBK a promis à Sanogo de le faire sortir de prison par tous les moyens. Or, s’il n’est pas jugé et condamné, légalement, IBK ne pourra rien pour lui. C’est pourquoi, l’incompétent Président attend de voir la suite que les Maliens voudraient bien lui réserver aux prochaines élections avant de prendre une décision. Si IBK est réélu, Sanogo sera condamné et aussitôt gracié par le nouveau Président. Mais, IBK doit retenir une chose. Il ne pourra pas affranchir Sanogo des balles que lui placeraient dans le cul les parents et amis des victimes. Ce serait trop facile que Sanogo s’en tire par une grâce, alors que ses victimes reposent à six pieds sous terre. Ni IBK, ni quelqu’un d’autre, personne ne pourra tirer d’affaire un aussi grand criminel, quelque soient les services qu’il aurait rendu au candidat, un certain IBK. Si le Président tordu de la république veut manifester sa gratitude à Sanogo, il doit comprendre que c’est compliqué car, son ami a trop tué. Il a tué de façon brutale, avec des manières jusqu’ici inconnues dans notre pays. Trancher la gorge à ses semblables, puis jeter leurs corps dans des fosses communes ne fait pas parti de la culture même barbare et rétrograde de ce pays. Seuls les djihadistes maudits procèdent ainsi lorsqu’ils veulent faire parler d’eux. Or Sanogo n’est pas un djihadiste. Il avait affaire à des hommes comme lui qu’il a présenté à la télé, et qui devaient être placés à la disposition de la justice, mais il est passé outre en les exécutant froidement et tenté de faire disparaître les cadavres au fond d’un puits. Quelle barbarie! La technique du Président consiste à endormir les Maliens, mais ceux-ci n’oublieraient pas facilement le passage du très sanguinaire enfoiré Capitaine de pacotille au pouvoir. Ils n’ont pas oublié non plus le calvaire qu’ils ont vécu pendant la courte période où cet enculé avait les commandes du pays. Si IBK veut sauver ce criminel par des méthodes peu orthodoxes, il doit alors accepter d’en payer le prix. Sanogo n’ira pas en enfer tout seul!!!!!

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