A l’occasion de la date d’anniversaire de notre pays à la souveraineté nationale, votre journal ‘’Le Zénith-Balé’’ a proposé ses lignes au Directeur de la DIRPA (Direction de l’information et des Relations Publiques des Armées), Colonel Diaran KONE. Il est intervenu sur la relation entre l’armée et les populations civiles, les nouvelles mesures contre les soldats déserteurs et, les conditions de vie et de travail du soldat malien. L’interview a été réalisée le jeudi 21 septembre à la DIRPA.
Rétablir la confiance entre l’armée et les populations civiles
Colonel Diaran KONE : «D’abord, l’anniversaire de l’indépendance de notre nation est une opportunité pour l’armée de dialoguer avec les populations. Une occasion pour nous de faire comprendre et partager avec ces populations que sans elles, nous, on n’existe pas. Autrement-dit, les populations sont notre raison d’exister. Le message, qui en découle de façon logique, est que les populations nous fassent confiance. Qu’elles sachent que nous avions conscience que nous sommes là pour elles. Ensuite, maintenant, compte tenu du fait que nous sommes dans une situation de difficulté, certaines choses peuvent ne pas être bien faites. Alors, on ne peut que demander encore à nos populations la compréhension. Qu’elles comprennent que nous ne tolérerons jamais, aucunement, même en une seule fois, qu’elles soient victimes d’exactions quelconques. Ni de notre part, ni de la part de quelqu’un d’autre. Nous nous évertuons pour les protéger autant que faire se peut. Il est regrettable qu’on ne puisse pas être partout, mais tant que nous le pouvons, nous voudrions que les populations comprennent cela. A chaque fois que le Mali fait face à des difficultés, les populations font extraordinairement preuve de soutien et d’accompagnement. On leur demande de continuer avec leur soutien. Au regard de la guerre asymétrique que nous faisons face, à savoir le terrorisme, on demande aux populations que chacun soit d’abord son propre policier, son propre garde, son propre gendarme, en un mot son propre agent. Ensuite, l’armée viendra compléter le reste. Puis, on demande aux populations, tout simplement, de nous accompagner davantage par le partage d’informations sécuritaires. Enfin, s’il ya des soldats maliens qui se comportent mal à l’égard de nos populations, nous n’hésiterons pas à les remettre à l’ordre encore moins des gens qui ne sont pas des militaires maliens. Tout cela ne peut pas marcher sans la collaboration de la population. L’armée n’est pas l’affaire d’un seul Homme. Elle est la chose commune. Elle est le dernier rempart et chacun a intérêt qu’elle soit forte, disciplinée, moderne et qu’elle soit efficace pour bien accomplir ses missions régaliennes».
Les mesures contre les soldats qui abandonnent leurs camarades sur le théâtre des opérations
Au plan interne, le Directeur de la DIRPA, ‘‘Nous nous évertuons à changer les habitudes. Ce qui est très difficile à supporter par les gens car ça fait mal. De ce point de vue, nous allons faire mal. Pas parce que c’est mauvais mais parce que c’est bien. Il y a des gens ça fait mille ans qu’ils sont au même poste. Nous allons faire bouger tout le monde. Les gens qui sont en train de fuir et laisser leurs camarades sur le terrain, nous allons les radier. Les gens qui sont en train de commettre les exactions sur nos populations, si on les prend, on va les punir. Sans les populations, nous n’existons pas. Donc, nous n’accepterons pas que quelques choses arrivent à elles.’’.
Les conditions de vie et de travail
Avec l’arrivée du Président IBK, indique Colonel Diaran KONE, les militaires se réjouissent de leurs conditions de vie et de travail. Il ajoute que : « Les soldats maliens au front, têtes nues, décriés et dont les images ont été diffusées en boucle sur toutes les télévisions du monde, sont de nos jours casqués. Leurs mains nues et leurs bras ballants dans le désert, sont occupés par des armes individuelles. Aujourd’hui, le statut général des militaires, au-delà des maigres ressources du pays, accorde une part de dignité au soldat et à ses ayants droits.».
Sory Ibrahim TRAORE
Dis, notre rempart là, c’est haut de combien de centimètre ?
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