Intervention militaire au Mali : Le chef d’état-major opposé au gouvernement

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Alors que l’équipe du Premier ministre, Cheick Modibo Diarra, continue de privilégier une solution négociée à la crise au nord, le chef d’état-major de l’armée malienne soutient bien le contraire.

Au cours de la réunion samedi dernier des chefs d’état-major des pays de l’Afrique de l’Ouest pour la préparation du déploiement d’une force internationale dans notre pays, le colonel major Ibrahima Dahirou Dembélé a expliqué que “les rébellions qui sévissent dans le Nord du Mali, sans une solution militaire, il me semble très difficile qu’une négociation pourrait les faire taire”.
Après deux jours d’étude et d’analyse, un document sur la préparation d’une intervention militaire au nord du Mali a été soumis samedi à Abidjan aux chefs d’état-major de la Cédéao (Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest). Il a été préparé par l’état-major de la Force en attente de l’organisation, assistée d’experts militaires de l’Union africaine, de l’Union européenne, des Nations unies, des Etats-Unis et de la France. Présence également d’experts militaires des pays membres de la Cédéao, sauf le Mali.
Mais samedi, le chef d’état-major de l’armée malienne était bien là. Même si les autorités de la transition malienne rechignent à demander le déploiement d’une force régionale, le colonel major Ibrahima Dahirou Dembélé estime que cette force est nécessaire. Selon lui, “la sécurité à Bamako, ça va très bien maintenant. Le seul problème, c’est toujours l’occupation des régions nord par les rebelles et les terroristes. Et j’espère qu’avec nos frères et toute la communauté internationale, on prendra toutes les dispositions nécessaires pour les déloger pour qu’on en finisse une bonne fois pour toutes. Ce problème des rébellions qui sévissent dans le nord du Mali, sans une solution militaire, il me semble très difficile qu’une négociation pourrait les faire taire”.
Voilà qui est bien clair et qui doit amener le gouvernement à comprendre l’urgence et l’absolue nécessité d’une intervention militaire internationale au nord à laquelle semble s’opposer le gouvernement de transition. Mais, Cheick Modibo Diarra et son équipe risquent d’être dépassés par la situation, car la Cédéao donne l’impression de vouloir se passer de la demande comme a souvent répété le médiateur dans la crise malienne, Blaise Compaoré.
Abdoulaye Diakité

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9 COMMENTAIRES

  1. la CEDEAO seule n’a pas les moyens pour éradiquer les islamistes au nord mali sans grosse perte , je connais pas toute les armées de ces pays mais je crois que l’armée du Nigeria est la plus puissante armée d’entre elles et en regardant son armée de l’air…. pas terrible pour un grand pays pétrolier … les F7 (versions chinoise du vieux mig 21) des alpha jet et L39 (avions d’entrainement avec capacité limité d’attaque ) et c’est tout … bref pas de quoi faire des frappes chirurgicales contre les terroristes et en plus en très petit nombre… les hélico d’attaque le mi24 est adapté mais je pense pas qu’ils risqueront de l’envoyer sans couverture dans ces zones vu qu’aussi ils n’en ont pas beaucoup .. les avions de transport très bien même …ils pourraient assurer le transport de troupe ou même le parachutage sans problème ….
    donc il faudra impérativement le soutien aérien d’une aviation moderne pour assister la cedeao pour libérer le nord sans trop de perte mais sans cette aide aérienne la cedeao n’enverra pas ses soldats mourir au nord et donc ils se contenteront de se positionner à Bamako pour la sécuriser et ca sera l’armée malienne qui avancera au nord (avec le risque de pertes importantes sans couverture aérienne )

  2. Avec cette crise là chacun y va de son petit commentaire très souvent sans réflexion fondée. Ce n’est pas comme ça qu’on devient grand journaliste!

  3. Abdoulaye Diakité

    On dirait que tu ne vis pas sur la planète terre, comment tu peux dire des mensonges comme cela.
    1. Le GVT ne s’est jamais opposé à une intervention militaire mais a dit le dialogue d’abord.
    2. La CEDEAO ne peut jamais envoyer des troupes au Mali sans accord du Mali et l’appui de la communauté internationale (CEDEAO n’a pas les moyens de sa politique raison pour la quelle elle préconise depuis le début d’envoyer ses troupes à Bamako au, non au Nord)
    3. Les N. U. ont envoyé l’U.A. par deux fois avec le texte pour plus de clarté, demandant son soutient pour une intervention au nord du Mali. Sans une demande expresse de la part du Mali, cette requête n’a aucune chance d’être accepté. Le Mali n’est pas sous tutelle pour que ces deux organisations (CEDEAO et UA) décident de notre avenir en notre place.
    Fais travailler ta tête cher compatriote et non le cœur.

  4. Mr le journaliste n’essayez pas de transformer les choses. Le PM n’a pas dit qu’il ne faut pas d’intervention militaire ni d’aide. Il a seulement dit qu’il faut attendre que le Mali en face la demande. Et puis il n’est pas le seul non plus à dire que le recours à la force sera la dernière solution. Même le colonel ivoirien qui dirigeait les travaux l’a dit. Et puis si la cedeao voulait se passer de la demande malienne, le chef d’état major malien dont vous parlez ne serait pas présent. Pensez vous qu’il est allé à cette réunion de lui même sans être mandaté par le gouvernement?

  5. Ce monsieur au nom de “Moulaye le fou” est celui qui a osé implanté le drapeau Malien à Tombouctou et de surcroit sur sa case au quartier Abaradjou. Il le garde à l’aide de son bâton et il a dit aux islamistes et aux bandits du MNLA qu’il faut marcher sur son cadavre pour ôter le drapeau. Lui, il est malien et il garde son drapeau ! Bravo pour ton courage Moulaye,le Mali peut être fière de toi !

    N’écouter ce gouvernement des machins, plus des temps à perdre, il faut faire vite les gens du nord sont fatigué, humilié, mais ils continuent à croire à un Mali uni et indivisible,

  6. N’oubliez pas que le militaire est subordonné au politique. Tant que le Gouvernement ne fait pas la demande, il n’y aura pas de forces étrangères sur le sol malien. OK ! Cessez de gesticuler.

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