L’opération Serval, bientôt de l’histoire ancienne ? C’est en tous les cas ce qu’affirme le quotidien français 20 Minutes, citant des sources dites “informées”. En effet, dans sa livraison du 27 juin 2014, le quotidien français “20 Minutes” écrit que : “L’opération militaire française Serval, qui vise les groupes djihadistes au Sahel, touche à sa fin. Selon des sources proches du dossier, le ministre de la Défense pourrait se rendre avant le 14 juillet au Mali et au Tchad pour annoncer la fin officielle de cette opération. Mais l’arrêt de Serval ne signifie en aucun cas la cessation des opérations dans cette région sahélienne. En effet, comme “20 Minutes” le soulignait en avril, cette opération devient régionale, avec la montée en puissance des armées africaines dans ce dispositif, parallèlement à la baisse progressive des effectifs français.”
Dans un article sur cette information, le magazine “Afrique Inside” écrit que: “selon toutes vraisemblances, le Ministre français de la Défense, Jean Yves Le Drian pourrait, avant les défilés du 14 juillet, se rendre au Mali afin d’annoncer la fin officielle de l’opération. Il ne s’agira évidemment pas de retirer immédiatement les troupes, afin de ne pas désorganiser toute la logistique et le plan de sécurisation du Mali, mais plutôt d’évacuer progressivement les militaires à mesure que les forces africaines prendront le relais. Le but premier lorsque les troupes françaises ont été envoyées le 11 janvier de l’année dernière, était de restaurer l’intégrité territoriale du Mali, dont le nord avait été envahi par des groupes armés dont certains étaient proches ou directement liés à Al-Qaïda. Après avoir fait fuir le gros des troupes terroristes, les français ont pris la décision de rester sur place le temps de sécuriser la zone. Mais un an et demi après l’arrivée des premiers militaires, il semble que malgré tout, la situation soit loin d’être si simple, notamment en ce qui concerne la réconciliation nationale.
Pour faire progresser les choses et résoudre la crise, des assises et des Etats généraux de la décentralisation ont été organisés à l’initiative du pouvoir central. Si la communauté internationale a agi et repoussé les groupes djihadistes, les problèmes fondamentaux qui ont conduit le pays à la déchirure persistent. Lors des assises aucun des groupes armés ou “rebelles” n’était présent. Soumaïla Cissé lui même, ancien candidat malheureux à la présidentielle l’avait alors déploré. Le Mnla, Mouvement National de Libération de l’Azawad avait boycotté l’initiative d’un dialogue, tout comme ses alliés armés. Il aura fallu attendre les initiatives de l’Union africaine, de l’Algérie et du Maroc pour qu’enfin les choses progressent avec, la semaine dernière, la signature d’un accord entre Bamako et les groupes armés pour l’ouverture d’un dialogue.”
Rassemblés par la Rédaction