Le ministre de la Défense et des Anciens combattants se montre on ne peut plus ferme sur le respect des principes et exigences du recrutement dans l’armée, même s’il reste par ailleurs conscient que le processus de DDR piétine.
Hier, dimanche 10 avril 2016, les journées de réflexion sur l’intégration des ex-combattants dans les différentes unités des forces armées et de sécurité ont pris fin au Centre international de conférence de Bamako. Cette rencontre, organisée par le département en charge de la Défense, avait débuté jeudi dernier. Elle visait à baliser le terrain au processus de désarmement, démobilisation et réinsertion (DDR) qui résulte de l’Accord de paix et de réconciliation au Mali. Ainsi, les participants se sont penchés sur différents sous-thèmes, notamment les conditions d’attribution des grades et des fonctions de commandement; les mesures d’accompagnement de l’intégration, entre autres. Au cours de la cérémonie d’ouverture qu’il a présidée, le ministre de la Défense et des Anciens combattants avait indiqué que, pour éviter de faire un recrutement au rabais, les personnels intégrés devraient satisfaire de façon impérative aux exigences du recrutement dans l’armée. Pour ainsi dire que le Gouvernement ne signera pas un chèque en blanc, pour paraphraser le ministre Tièman Hubert Coulibaly. S’il a souligné la nécessité d’agir vite dans le strict respect de l’Accord, Tièman Hubert a toutefois estimé que cette urgence ne devrait pas prendre le dessus sur la nécessité du respect des principes fondateurs. «Les personnels intégrés devront avoir rempli une grille de sélection rigoureuse conformément aux conditions en vigueur dans l’armée, sans discrimination aucune. Cela sera désormais le lot de tous les Maliens», a-t-il précisé. De l’avis du ministre de la Défense, l’intégration des ex-combattants nous commande courage, tolérance, vigilance et rigueur, mais surtout une réconciliation des cœurs et des esprits. Partant, il a exhorté les forces armées et de sécurité maliennes à dépasser ‘’les contingences factices et factuelles’’, et les ex-combattants à une ‘’compréhension’’, mais surtout à une ‘’appropriation diligente des nouvelles exigences’’ qui s’imposeront à eux. «En somme, il vous sera demandé de la courtoisie, le respect des opinions au cours de vos échanges. Le concert des nations exige un respect strict des normes et conventions internationales et des engagements pris dans l’accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger», a instruit le ministre Coulibaly. Tout en insistant sur la volonté et la détermination du gouvernement à trouver une solution durable à la question de l’intégration des ex-combattants, il a regretté le fait que la question du cantonnement des combattants des groupes armés demeure encore hypothétique. Car, bien que les sites aient été identifiés, les groupes armés peinent encore à publier les listes de leurs combattants. Et le ministre de la Défense de souligner l’importance de l’accompagnement et l’appui des partenaires techniques et financiers, surtout quand on sait que dans le cadre de l’intégration des ex-combattants, les Nations Unies ont mobilisé 10 millions de dollars (5 milliards de FCFA) et la Minusma 3 millions de dollars (1,5 milliard de FCFA). Il importe de rappeler que la cérémonie d’ouverture des travaux a eu lieu en présence d’Inhaye Ag Mohamed, Secrétaire permanent Comité national de coordination de la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali (Cnca).
Bakary SOGODOGO
Decidement le Mali n’apprendra jamais de ses erreurs. Comment peut-il envisager de recruter les mêmes qui ont égorgé leurs soldats. Une fois dans l’armée avec les technologies et formations acquises, ils ne feront que mieux se retourner contre le même pays pour mieux l’anéantir. Vous n’avez pas à faire à des enfants de coeur bon sang, reveillez-vous, un peu de dignité à défaut de sursaut national!
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