Intégration des officiers fuyards : Imaginez simplement l’état d’âme du soldat resté loyaliste envers l’Etat ?

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photo à titre illustratif

L’occasion est toute trouvée pour se souvenir du drame d’Aguelhok à l’occasion de la réintégration des officiers touareg qui ont trahi la nation. Un dialogue imaginaire de Feu le Capitaine Sékou Traoré dit ‘’BAD’’ est actualité donc ! « Moi et ma troupe avions pour mission de protéger la ville d’Aguelhok à la suite d’une nouvelle rébellion commencée le 17 janvier 2012. Les rebelles du MNLA renforcés par les djihadistes étaient déjà à nos portes, commandés par un déserteur de l’Armée malienne Ba Ag Moussa. Ils nous ont trouvé sur nos pieds de guerre par cette nuit du 17 au 18 janvier 2012. Ils ont été les premiers à ouvrir le feu sur nous à la mitrailleuse lourde, au RPG-7, au mortier à la mitrailleuse légère PM et à la Kalachnikov. Malgré leur nombre plus important, nous les avons maintenus à distance, par l’engagement des blindés légers BRDM-2 face aux 4x4x armées de mitrailleuses lourdes des rebelles. Au cours de ces longues heures de combat, les agresseurs ont perdu de 20 à 35 hommes, contre un seul mort et 7 blessés de notre côté. Ce même 18 janvier 2012, d’autres troupes des FAMAS ont quitté Tessalit avec comme objectif de lever le siège d’Aguelhok. Ces unités ont été attaquées par un groupe rebelle du MNLA commandé par Assalat Ag Habi. Elles ont donc été obligées de faire demi-tour sans être parvenues à Aguelhok. C’est alors que le commandement a décidé d’une seconde tentative pour lever l’étau qui entourait Aguelhok. Elle a été lancée à partir de Gao le 19 janvier 2012, par l’Echelon Tactique interarmes (ETIA) local, commandé par le Colonel Mohamed Ould Meydou, et composé de véhicules blindés BRDM-2. Cette colonne était très confiante jusqu’à l’oued Imenzad à 15 kms d’Aguelhok. C’était le 20 janvier 2012. Le piège des rebelles s’est refermé sur la colonne de l’ETIA avec un déluge de balles de DSHK et de ZPU. Cet instant a été un carnage. Plusieurs dizaines de soldats et de miliciens ont été tués (50 à 101 morts) selon certaines sources, mais l’Etat du Mali a déchiffré 10 morts. Egalement 1 à 5 BRDM-2, une quarantaine de camions et des 4×4 détruits. A cela s’ajoutent entre 25 et 65 prisonniers, 26 véhicules capturés aux FAMAS. La colonne de secours n’est donc pas arrivée finalement.C’est là que moi et ma troupe ont désespéré car depuis 48 heures la garnison était coupée du monde. Nous avons compris qu’il fallait s’attendre donc à la mort, faute de munitions. L’assaut final a été donné le 24 janvier 2012, vers 5 heures. Ceux qui se sont rendus ont été ligotés, la plupart d’entre eux ont été exécutés peu après, à commencer par moi-même, une balle est rentrée par ma nuque.Comment des gens qui sont l’auteur d’une telle barbarie peuvent-ils se retrouver aux commandes de notre armée ? Que dit le règlement par rapport à une telle situation ?

Quel est le sort réservé au déserteur de l’armée malienne qui rejoint l’ennemi ? ‘’Est puni de mort, tout militaire coupable de désertion à l’ennemi’’ (Article 117 Code de justice militaire). Au lieu de cela, le régime leur accorde une véritable prime à ‘’la désertion à l’ennemi’’, à travers cette réintégration dans l’armée malienne. Mieux, ils exigeraient une prime de bonification complémentaire : le paiement de soldes et l’avancement en grade au titre des années de désertion. Cela est incroyable ! Pas tant que ça quand on sait que le régime du Président IBK a payé des arriérés de salaires, au titre des années de désertion, à des députés qui avaient déserté l’Assemblée Nationale pour créer et siéger dans les instances du fantomatique Etat de l’Azawad. Selon le Président du parti ‘’MODEC’’ les dirigeants maliens sont dans la fuite en avant depuis des décennies concernant le règlement de la rébellion touareg sous la pression de la Communauté Internationale. Ils sont incapables de dire à la Communauté Internationale que telle solution, inconcevable chez vous, l’est aussi chez nous, nous ne l’acceptons pas, car elle ne marchera jamais.

La seule façon de lever toute équivoque, c’est de s’en tenir au respect des règlements militaires qui constituent la colonne vertébrale de toute armée. Sans application des règlements, il n’y a plus d’armée.

La Rédaction

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