Un véhicule de la Mission de l’Onu au Mali (Minusma) a sauté sur une mine, lundi dernier, dans une localité de la région de Kidal. Bilan: cinq Casques bleus “légèrement blessés”, a annoncé la Minusma sur son compte Twitter. “Ce (lundi) matin un véhicule (de la) Minusma a sauté sur une mine sur la route d’Aguelhok”, localité à une trentaine de km de Kidal, il y a “5 Casques bleus légèrement blessés”, a indiqué la mission onusienne, sans plus de détails.
Cet incident est le deuxième à se produire depuis le début de l’année. Le premier incident s’est produit le 11 janvier 2014 à Aguelhok, région de Kidal, où les soldats de la Minusma en patrouille ont essuyé des tirs nourris. Bilan de cette attaque: trois (3) casques bleus blessés.
En 2013, la Minusma a fait l’objet de deux attaques meurtrières, avec un total bilan de quatre (4) morts et de deux (2) blessés. La première attaque s’est produite le 23 octobre 2013 à Tessalit (Kidal) où un check-point gardé par des soldats tchadiens a été l’objet d’un attentat à la voiture piégée. Cet attentat a tué deux (2) soldats tchadiens et blessé deux (2) autres.
La deuxième attaque, également à la voiture piégée, visait l’agence de la Bms-sa à Kidal. Deux (2) des soldats de la Minusma qui en assurent la garde ont été tués.
Comme on le constate, Kidal est une véritable poudrière pour la Minusma. C’est dans cette localité que la mission des Casques Bleus a jusqu’ici connu des attaques. Et c’est là où elle a perdu ses premiers hommes.
Si les deux derniers incidents n’ont pas fait de victimes parmi les soldats de la Minusma, il faut néanmoins souligner que le plus dur attend la mission. Parce qu’il s’agit pour elle de veiller au désarmement et au cantonnement des groupes armés à Kidal. Des conditions que le Président Ibrahim Boubacar Kéïta a posées comme préalables à toute reprise des négociations avec les groupes armés.
Selon un rapport du secrétaire général de l’Obu Ban Ki-moon publié début janvier, le service de la lutte anti-mines des Nations Unies coordonne “les activités de neuf équipes de neutralisation d’engins explosifs déployées par des opérateurs internationaux de la lutte antimines” pour identifier les zones dangereuses, “les marquer et les déminer” dans les régions de Tombouctou et Gao, mais aussi Mopti et Ségou. “Depuis le 1er octobre (2013), 356 engins non explosés ont été éliminés“, indique le document.
Baba SANGARÉ