Imbroglio entre le Tchad et la Cédéao sur le financement de la Misma déployée au Mali

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Des soldats tchadiens à l'aéroport de Gao, le 28 janvier 2013. REUTERS/
Des soldats tchadiens à l’aéroport de Gao, le 28 janvier 2013.
REUTERS/

Le ministre tchadien des Affaires étrangères, Moussa Faki Mahamat affirme, sur RFI ce lundi 21 octobre 2013, que son pays n’a toujours pas reçu l’argent promis par la Cédéao. Des fonds qui doivent servir au paiement des troupes tchadiennes et du matériel déployés sous mandat de la Misma, la force de maintien de la paix sous-régionale au Mali. Comment expliquer le retard annoncé par le chef de la diplomatie tchadienne ? Alors même que le président de la commission de la Cédéao affirmait il y a déjà quelques semaines à RFI que tout était réglé.

La question qui fâche quand on parle d’opérations de maintien de la paix, c’est qui a payé quoi et quand ? D’abord parce qu’«entre les sommes annoncées et l’argent effectivement versé, il y a souvent de mauvaises surprises», explique un diplomate africain sans pour autant préciser les mauvais payeurs. Ensuite parce que tous ces décaissements prennent du temps.

 

 

En janvier dernier, lors de la conférence des donateurs d’Addis Abeba, l’Union européenne par exemple avait annoncé un don de 50 millions d’euros. Un accord a été signé avec la Cédéao le 9 avril. Sur les 50 millions, pour cause de passage de la Misma à la Minusma, c’est à dire sous l’égide de l’ONU le 1er juillet 2013, 28 millions seulement ont été versés à l’organisation ouest-africaine. Une partie devait servir aux paiements des troupes de la Misma et le reste à renforcer les capacités de la Cédéao en matière de maintien de la paix.

 

 

« La différence, c’est l’expérience »

L’ONU, dans le fond fiduciaire créé pour la Misma, a reçu à ce jour 41,5 millions de dollars sur les 44 promis. Cet argent a servi, selon les Nations unies, à apporter un soutien logistique, hors armements, à la mission ouest-africaine. En avril dernier, le Tchad et la Cédéao avaient signé un accord pour le remboursement des frais engagés par Ndjamena. Il a fallu établir des besoins réels et des listes nominatives de soldats, ce qui a pris du temps.

 

 

Après trois mois seulement d’existence de la Minusma, l’ONU a déjà payé les Etats contributeurs. Et pourquoi pas la Cédéao ? « La différence, c’est l’expérience », explique un spécialiste des opérations de maintien de la paix.

 

Par RFI

 

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2 COMMENTAIRES

  1. les dirigeants africains pour la plupart ne sont ni fiables ni responsables . ILS PREFERENT AVOIR DES CHATEAUX SUR TOUS LES CONTINENTS que de payer leurs cotisations
    C est INSUPPORTABLES de rendre les peuples de ce continent en véritables mendiants
    NOUS DEVENONS FINALEMENT DES ASSISTES
    C EST TOUJOURS LES AUTRES QUI PAIENT POUR NOUS
    NOUS AVONS TOUJOURS LES MAINS TENDUES
    UN PEU DE DIGNITE QUAND MEME !

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