“Soldats ! je vois exhorte, vous et vos chefs, à savoir que vous portez désormais le sort du Mali”
A la suite du discours du Ministre de la Défense, le président de la République Ibrahim Boubacar Kéita, en prenant la parole devant les forces armées maliennes rassemblées au camp Amadoun Bocary Barry dit Ba Lobbo, a déclaré: “Ce jour est un grand jour pour moi, pas uniquement pour le Mali. Chacun dans ce pays sait combien je suis sensible aux questions de souveraineté. Pas seulement au Mali, on le sait. On me dit intransigeant, mais qui serait dans une autre attitude quand il s’agit de la dignité de son pays et de son peuple? Oui ! si cela est être intransigeant je le suis. Et cela n’est pas une nouveauté, ce n’est pas une mode du temps, ce n’est pas un sacrifice ou un tribut que je paierai à la mode du temps.
Quand je fus appelé aux affaires en 1994, ma première tâche à été de me rendre dans les casernes pour faire état un peu de la maison, en terme de capacité nationale de défense, en terme de capacité de soutien de notre volonté de souveraineté à toute épreuve. L’exercice a été plus que révélateur, il m’a montré dans quel état lamentable étaient nos forces armées et de sécurité, combien était infrahumaine la situation faite aux militaires maliens.
Quand j’ai vu l’état-major de l’armée de l’air, dans quelle condition était le chef d’état-major de cette armée j’étais révolté. Kati a été un autre moment. Lorsque j’ai vu des logements qui étaient dévolus à ceux dont nous devons notre sommeil, notre tranquillité, notre sérénité et notre affichage de nation libre, débout et digne j’en ai référé à qui de droit qui en a convenu avec moi. Et c’est de là qu’est partie l’idée de la premiere loi de Programmation militaire dans ce pays.
Ce n’est pas l’histoire de j’ai eu l’idée en premier ou ceci-cela. Ce je vous dis comme substantiel, je ne puis imaginer un État digne de ce nom dans un monde comme celui dans lequel nous vivons en perpétuelle mutation, notre région ou sous-région soumise à tous les aléas, à toutes les menaces, celles connues, celles nouvelles, multiformes sans qu’on ait souci de se doter d’une capacité nationale de défense à hauteur de souhait. Cela me semblait absolument inconcevable. Pourquoi l’attention prêter aux forces armées et de sécurité? Ôh ! pas pour plaire à qui que ce soit. Simplement dans ma mission d’homme d’État, dans ma mission de chef d’État de ce pays…
Lorsque la débâcle fut survenue dans les conditions dont on sait et dont les responsabilités seront véritablement établies, je fus de ceux qui refusèrent de dire que l’armée malienne avait été vaincue, qu’elle n’avait pas été à la hauteur. Je dis l’armée malienne est une armée d’hommes et de femmes avérés. Cette armée n’a pas été mise dans les conditions du nouveau combat. Non ! Et cela m’a révolté au plus profond de mon être. C’est pouqoui j’ai pris l’engagement, je ne suis pas en campagne, je suis là pour cinq ans inch’Allah ! J’ai pris l’engagement de faire en sorte que cela ne se reproduise plus jamais. C’est pourquoi je suis entrain de courir le monde, d’abord pour assurer une ceinture de sympathie et de communion autour de nous.
M. le Ministre, vous l’avez dit: il s’agira de convaincre de la mutualisation nécessaire de nos efforts et de nos forces, de nos moyens de défense, de nos hommes livrés au tout venant où chacun avait trouvé marché, qui marchait des narcotiques, qui marchait d’armes, qui de la cigarette, un peu l’auberge dont je ne dirai pas de qualificatif. Tout cela désormais devra être considéré comme du passé. L’armée malienne nouvelle nous en voyons ici aujourd’hui les prémices…
Je vous sais fier de retrouver une armée nouvelle dans cette dignité. Il en sera désormais ainsi et de mieux en mieux. Nous ferons tout pour équiper cette armée. Nous ferons tout pour que cette armée soit à hauteur. Nous ferons tout pour que les hommes et les femmes qui servent cette armée soient dans les conditions de dignité. Qu’ils ne connaissent plus l’infrahumanité. Non, non ! Quand des hommes et des femmes donnent leur vie pour la nation, ils méritent le meilleur de la part de la nation.
M. le Ministre je souhaiterai que dans les meilleurs délais les primes speciales d’opération soient payées. Je ne saurais tolérer aucun retard dans ce genre de domaine là. Cela est clair. Je vous le dis, je le dis aux chers militaires que les primes spéciales soient payées dans les meilleurs délais. Et j y veillerai moi-même inch’Allah !
Je voulais rassurer nos forces armées q’aujourd’hui il y a beaucoup de sympathie autour de nous… Je dis que quand on n’a été investi de la manière dont nous le fûmes, on n’a pas le droit à quelque complexe que ce soit quand il s’agit de la patrie. On n’a droit à aucun repos quand il s’agit de réarmer la nation au moral, au propre comme au figuré, et cela passe par des forces armées et de sécurité en capacité absolue de répondre à tout moment à l’appel de la nation.
Je crois aujourd’hui que nous avons appelé à l’honneur des hommes qui servent avec foi, avec abnégation, avec courage qui parfois ont été blessés, d’autres sont partis. Ces hommes en lutte pour la patrie, je rappelle le fronton, le frontispice du Panthéon: “Aux grands hommes, la patrie est reconnaissante”.
Cette visite à Sévaré, vous l’avez dit M. Le Ministre, est le symbole de la résilience nationale, mais aussi de la résistance et de l’affirmation de la dignité malienne débout, libre et digne.
Soldats ! je vois exhorte vous et vos chefs à savoir que vous portez désormais le sort du Mali. Que ce sort doit être conforme à l’héritage qui est fait de gloire, de dignité, d’honneur. Dans vos chants martiaux, j’entend souvent citer le nom des plus glorieux du Mali. Soyez en digne! “.
Propos recueillis par notre envoyé spécial Modibo KONÉ
Il s’agit pas de faire plaisir au president, mais de ne pas laisser le material a l’ennemi en cas d’accrochage. Nos hommes en tenu doivent comprendre que meme armes de cailloux seulement, ils n’ont pas le droit de FUIR. Meme sanogo avait reconnu lors de sa visite FURTIVE a Sevare qu'”il etait temps d’etre des hommes et qu’ils (militaires) avaient suffisamment menti…”. Alors a bon entendeur…
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