IBK aux victimes de l’attaque terroriste de Nampala : «Votre vie a été dignité, vous ne serez pas morts pour rien»

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IBK lors de l’hommage aux soldats tués à Nampala

La nation toute entière a rendu l’ultime hommage aux 17 soldats tombés sur le champ de l’honneur suite à l’attaque terroriste au camp militaire de Nampala. C’était lors de la cérémonie solennelle funèbre au camp Amadou Cheickou Tall de Ségou le jeudi 21 juillet, sous la présidence du Président de la République, chef suprême des armées, accompagné du Premier ministre et des membres du Gouvernement.

L’émotion était vive au camp de la 2e région militaire du Mali, noir de monde. En effet, rarement le camp Amadou Cheickou Tall aura accueilli autant de monde en son sein. Les parents des victimes, amis, proches et les populations de la cité des balanzans s’étaient massivement mobilisés pour rendre un dernier hommage à ces dignes fils du pays, morts pour la défense de la patrie. L’émotion était intense avec des parents en larmes, grise mine, des visages serrés et pâles, des cris et des pleurs. A l’appel de chaque nom des victimes, on entendait des parents crier, visiblement affligés par la mort cruelle de leurs enfants. Il y en a qui sont tombés évanouis. Au cours de cette cérémonie, les soldats morts pour le Mali ont été décorés par le Chef suprême des armées à la Croix de la valeur militaire à titre posthume. Les 59 militaires dépêchés à Nampala sous le commandement du Capitaine Abel Poudiougou ont aussi bénéficié de la médaille de la valeur militaire. Ces médailles ont été remises au Commandant de la 2e région militaire par le ministre de la Défense et des anciens combattants. Ces remises de décorations ont été précédées par la mise en place des corps.

Devant ces scènes tristes, le Président de la République, en s’adressant à l’assistance, a eu les mots justes. En effet, c’est dans une atmosphère de deuil qu’il s’est livré à un réarmement moral et à consoler des parents des victimes. «Tous les jours, il y a des morts. Mais que 17 de soldats tombent en une seule nuit en défendant la patrie, cela est profondément émouvant et difficile à admettre chez un être humain. Ils ne seront pas morts pour rien. Leur mort sera vengée», a déclaré le Président de la République, invitant le chef d’Etat-major général des armées, le Général Didier Dakouo et le Commandant de la 2e région militaire du Mali, N’Takni Ag Intaga, à laver l’affront. Très atteint par la mort de ces soldats, IBK a été tout de suite réconforté après sa visite aux blessés à l’hôpital Nianakoro Fomba de Ségou. Lesquels ont réaffirmé au Président de la République leur détermination à défendre le territoire. Le Président de la République a indiqué que les jeunes tombés sur le champ de l’honneur se sont inspirés de leurs illustres prédécesseurs à l’image du général Abdoulaye Soumaré, qui a façonné l’armée malienne, Dibi Silas Diarra, le Capitaine Sékou Traoré qui, de leur vivant, n’ont jamais badiné avec la défense de la patrie. «Nous faisons le serment ici de  tenir l’engagement que l’armée soit à hauteur de mission, qu’elle évite les humiliations qu’elle a déjà subies», a-t-il promis. Tout en ajoutant, «jours et nuits, je  tente de convaincre les amis du Mali qu’il nous faut des hélicoptères. Mais hélas! Le Mali n’est pas fabricant d’armes. Le Mali est tenu par des délais de fabrication toujours repoussés». C’est pourquoi, IBK a fait la promesse d’assumer sa mission pour honorer la mémoire de ces enfants tombés.

Auparavant,  dans son oraison funéraire, l’officier d’Etat-major de la 2e région militaire, le Lieutenant-Colonel Modibo Kane Togola, a fait un bref rappel du parcours de ces jeunes soldats dont la plupart sont âgés de moins de 30 ans. Il a indiqué que chacune de ces victimes représente des familles endeuillées, avec des orphelins, des veuves, des amis profondément affligés.

Après la prière mortuaire, les corps ont été transportés au cimetière du camp où ils ont été inhumés en présence de leurs parents et amis.  Signalons enfin que le Président IBK a offert aux familles des victimes 22 millions de FCFA.

Youssouf Diallo, envoyé spécial 

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