Grogne au sein de la grande muette : La cohésion des corps mise à mal par des nominations partisanes

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Le président malien Ibrahim Boubacar Keita, le 13 décembre 2017. © LUDOVIC MARIN / AFP

En élevant les chefs d’état-major de l’armée  de Terre et l’Armée de l’air au grade de Général, excluant du coup ceux de la Garde nationale et de la Gendarmerie nationale, le président de la République crée une frustration au sein de son armée et met à mal la cohésion entre les quatre grands corps de la famille militaire.

Les récentes promotions faites à certains chefs militaires venant de Koulouba  et le nouveau décret  d’avancement  de grade au sein de l’armée sont aujourd’hui les causes d’un grand malaise au sein de l’armée.

À la surprise générale, le peuple malien a appris la nomination de plusieurs personnalités de l’armée malienne au grade de général de brigade et de division lors du Conseil des ministres du mercredi 16 mai 2018.

Au titre du ministère de la Défense et des Anciens combattants : les Généraux de Brigade Salif Traoré,  M’Bemba Moussa Keita, Oumar Dao, Moussa Diawara ont été promus au grade de Généraux de division.

Les colonels-majors Abdrahmane Baby, Souleymane Bamba,  Moustapha dit Tran Van N’Goc Drabo, Ibrahima Fané, Cheick Fantamady Dembélé,  Bakaye Thiero ont reçu les grades de généraux de brigade.

Malheureusement, dans cette nomination, deux corps de l’armée malienne ont été oubliés. L’armée est composée de quatre grands corps : l’armée de l’air, l’armée de terre, la garde nationale et la gendarmerie. Le choix d’élever les chefs d’état-major de l’armée de l’air et de terre au grade de général de brigade au détriment de ceux de la Garde nationale et de la Gendarmerie nationale est purement et simplement incompréhensible.

En regardant bien, ces différents corps, depuis le début de la crise, la Garde et la Gendarmerie sont les plus exposées car elles sont présentes dans toutes les localités du pays. Leur bravoure et leurs sacrifices sur le terrain ne sont plus à démontrer. La nomination au sein de l’armée a toujours été équitable entre les différents corps. C’est la première fois dans l’histoire du Mali qu’une nomination se fait avec beaucoup d’iniquité.

Selon nos sources, ces nominations auraient été faites à l’insu du ministre de la Défense et de son cabinet. L’option politique serait plus que privilégiée que l’option compétence dans cette affaire.

Du coup, une frustration s’est installée dans le camp des deux corps oubliés. À tel point que la cohésion au sein de l’armée est sur le point de s’effriter. Cette situation nous rappelle le triste évènement des bérets verts et bérets rouges. Même si les corps ne s’affrontent pas directement cette fois-ci, au fond, rien ne va, car certains corps se sentent abandonnés par le chef suprême des armées.

Certains  militaires n’hésitent plus à dénoncer un complot contre la Garde et la Gendarmerie. Ces deux corps ne disposent plus de généraux au niveau du commandement. Et pourtant, les compétences ne manquent point. Des cadres dévoués, qui font chaque jour leurs preuves, sont jetés aux oubliettes. Et  pourtant, ces deux corps d’élite assurent actuellement la sécurité de la présidence et de la primature. Toute chose qui mérite une analyse judicieuse des plus hautes autorités.

Malheureusement, ces  nominations se font au moment où le gouvernement durcit l’avancement de grade des militaires à travers un décret présidentiel pris à cet effet. Ce décret définit les nouvelles conditions d’avancement de grade au sein de l’armée.  Selon des sources militaires, ce nouveau décret va durcir l’obtention des grades. D’après les mêmes sources, les militaires doivent désormais cravacher durant 5 ans au lieu de 3 ans pour bénéficier de nouveau grade chez les officiers et sous-officiers.

Cette situation fait désormais grincer des dents au sein de la grande muette. Le traitement différentiel et la politisation de notre armée semblent être aujourd’hui monnaie courante. Ces injustices fragilisent sérieusement la cohésion  au sein de l’armée qui fait déjà face à des ennemis depuis plusieurs années.

Le Mali reste le seul pays de la sous-région où les chefs d’état-major et les directeurs généraux des quatre corps de l’armée n’ont pas le grade de Général.

Drissa Tiéné

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4 COMMENTAIRES

  1. Le Hic Tous ces magouilles ont été entrepris au su et au vu d’un certain Soumeylou boubaye Maiga fin connaisseur des dossiers de la défense pour avoir été Ministre de la Défense deux fois. Moralité: un complot n’est il pas en gestation contre le vieux par les siens sinon pourquoi créée un tel mécontentement dans l’armée à la vieille des élections

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  2. La grande muette connait aujourd’hui d’autre crise plus grave que les intérêts sordides des deux chefs de la gendarmerie et de la garde. Ces deux ne pensant qu’à leur propre intérêts ont laissé le décret d’application du nouveau statut des militaires très contraignant s’agissant de la promotion des autres officiers exceptés les généraux. Jamais l’armée malienne n’a connu une telle justice à deux vitesse. D’un coté les généraux, à deux ans de grade aspirent aux grades supérieurs alors que les autres doivent attendre cinq ans pour prétendre. Le Hic Tous ces magouilles ont été entrepris au su et au vu d’un certain Soumeylou boubaye Maiga fin connaisseur des dossiers de la défense pour avoir été Ministre de la Défense deux fois. Moralité: un complot n’est il pas en gestation contre le vieux par les siens sinon pourquoi créée un tel mécontentement dans l’armée à la vieille des élections

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  3. Le problème est ailleurs aussi; C’est les éléments issus du prytanée seulement qui ont été promus général à part Bekaye pour camoufler le forfait. Aujourd’hui l’armée souffre de cette injustice qui octroie tous les droits (postes, grades etc ;;;) aux éléments du prytanée. Wait and See

  4. IBK le Mande Zonkeba ne fait que des fautes et il doit comprendre que c’est un signe clair de la fin de son regime incompetant, apatride et corrompu,

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