Le 27 août, les hommes armés ont attaqué les positions de la Mission multidimensionnelle intégré des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) à Aguelhok dans la région de Kidal. Cet incident sécuritaire intervient au moment où les parties se préparent à relancer le dialogue inter-malien à Alger. Un tapage ?
Aucune victime n’est à déplorer, selon des sources locales, mais les dégâts matériels sont énormes. Dans la mâtinée du mercredi 27 août, le camp de la Minusma à Aguelhok, dans la région de Kidal, a été la cible de 8 tirs de roquettes.
L’acte démontre un manque de coordination dans les actions des groupes armés, actuellement en discussions à Ouagadougou, capitale burkinabé, au sujet des négociations du 1er septembre avec le gouvernement.La rencontre qui s’achève le 28 août, selon les organisateurs, doit permettre d’harmoniser les actions des groupes armés avant de participer aux pourparlers d’Alger.
Aucun prétexte ne peut justifier cette attaque lâche. La préoccupation du peuple malien est le retour à la paix, comme celle des partenaires. Le moment est crucial pour l’avenir du pays, puisque dans moins d’une semaine les protagonistes vont se retrouver à Alger. La Minusma doit mettre tout en œuvre pour que ces agissements cessent.
Les autres partenaires du Mali aussi doivent prendre leurs responsabilités, en exigeant le respect strict des accords de cessez-le-feu.
Bréhima Sogoba