Si la marche de protestation des journaleux hier mardi à travers les rues de l’ACI 2000 a connu un très large succès, on la doit en grande partie à Madame la Commissaire du 14ème Arrondissement.
Du début à la fin de la manif, Madame la Commissaire était au four et au moulin en prenant avec un professionnalisme méritoire les bonnes décisions. Ainsi, la circulation, tout au long de la marche, du siège de l’Indépendant à la Cité Administrative, a connu peu de désagréments. Les marcheurs ont ainsi pu tranquillement battre le pavé sans soucis majeurs, leur sécurité étant assurée par les agents de sécurité sous les ordres de Madame la Commissaire. Si toutes les manifs de ce pays pouvaient se dérouler ainsi, on ne pourra qu’applaudir des deux mains.
Les manifestants chez le PM
Les responsables des associations de presse qui ont battu le pavé pour dénoncer les exactions dont sont victimes les journaleux ont été reçu par le Pr Oumar Kanouté, dircab du Premier Ministre.
Le Ministre Directeur de cabinet du PM.pp a eu des mots très aimables à l’endroit des responsables de la presse. Pour lui, il est inadmissible que des journaleux, pour ce qu’ils disent ou écrivent, se fasse violenter par des crapules. Il a dit toute la solidarité du Pm et de son gofernement à l’endroit des journaleux. Les enquêtes, a-t-il promis seront menées et les coupables seront traduits devant qui de droit. Attendons de voir.
Intimidations agressions de la presse : ça suffit
Il est grand temps de mettre le holà à l’incurie de ceux qui tombent à bras et cross raccourcis sur les hommes de presse.
Comme si cela ne suffit pas les studios de radios FM sont détruits et du matériel emporté.
Plus près de nous des confrères ont été kidnappés , molesté, bastonnés jusqu’à ce que sang suive, tels Abderhamane Keita et Saouti Haidara Directeur de Publication du journal ” l’indépendant “.
La sinistre liste s’allonge avec la destruction des installations de certaines antennes locales de la chaine de Radio Kayira. C’est arrivé à Koutiala, Niono, notamment.
Maintenant ça suffit. Vivement des enquêtes diligentes pour arrêter et traduire devant les tribunaux compétents cette pègre en développement.
Marche de protestation des journaleux
Plus d’agents de sécurité que de marcheurs ?
A la vue du nombre impressionnant de pandores, flics et autres garde-chiourmes venus encadrer la marche de protestation des journaleux contre leurs tabasseurs, (surtout à l’entrée et à l’intérieur de la primature) beaucoup n’ont pu cacher leur étonnement.
Pour quelques dizaines de sages journaleux, marchant, parce qu’excédés par les supplices que certains d’entre eux subissent ces derniers temps, il a été déployé plusieurs centaines d’agents de sécurité. Un con-frère, à l’humour très caustique, a eu cette savante réflexion: ”Si le gofernement a déployé autant d’agents de sécurité au palais de Koulouba le 21 mai dernier, c’est presque certain que Dioncounda La Gaffe ne se serait pas fait agresser par les marcheurs de ce jour’
‘.
Le pandore et l’hymne national
Les sages marcheurs du collectif des médias qui ont battu le pavé du siège de l’Indépendant à la cité administrative ont été bloqués à la porte d’entrée de leur destination par un solide cordon de sécurité. Face au refus des agents de sécurité de leur accorder le passage, les marcheurs se sont mis à chanter l’hymne national. Une dame très émue n’a pas pu s’empêcher d’applaudir cet épisode très particulier du face-à-face journaleux-agents de sécurité. Cet acte de cette brave dame a visiblement irrité un adjudant de la gendarmerie qui s’est mis à vociférer à l’encontre de l’applaudisseuse. Il a menacé de l’expulser de l’enceinte de la cité administrative si et seulement si, il savait qui c’était. C’est quand même triste si on n’a même plus le droit d’applaudir l’hymne national de notre cher Mali.
Après ses crimes, Ançar dine s’essaye dans l’humanitaire
Le groupe islamiste Ançar Dine a procédé à la distribution, le week-end dernier, des produits alimentaires comprenant de l’huile, du lait, du sucre et des dattes aux populations de la ville de Gao en prélude au mois de Ramadan. Ces produits alimentaires étaient stockés dans des véhicules gros porteurs au nombre de six. La provenance et l’itinéraire de ces véhicules humanitaires sont, pour l’instant, inconnus.
Cette opération de charme sur fond humanitaire du groupe extrémiste Ançar Dine visait à se rapprocher davantage des habitants de la cité des Askia et à donner un visage humain à ce mouvement islamiste connu pour ses massacres, ses sévices corporels dans le septentrion et ses actions criminelles contre certains mausolées de la cité des 333 saints (Tombouctou).*
crise au nord
Goundam donne l’exemple de la résistance
La population de Goundam (à 90 kilomètres de Tombouctou) a donné l’exemple de la résistance active à tous les Maliens en défiant héroïquement, la semaine passée, les islamistes d’Ançar Dine et d’AQMI. Elle est parvenue à les chasser de la ville après avoir pillé leur base et ramasser toutes les armes de guerre. Les islamistes ont demandé et obtenu des renforts en provenance de Tombouctou avant de menacer la population de représailles en cas de refus de rendre les armes emportées. Ces menaces n’ont nullement entamé le moral et la détermination des habitants de Goundam qui ont juré de résister jusqu’au dernier homme. Les assaillants, en minorité inférieure, ont fini par détaler en abandonnant la ville.
La révolte de la population est la suite logique d’une habitante de Goundam (partie à la recherche de l’eau pour son ménage) battue à coup de fouet au point de perdre sa petite fille tombée à mort de son dos au motif qu’elle ne s’était pas voilée la tête avant de sortir. Au finish les Djihadistes sont revenus malgré le renfort à faire leur mea-culpa et présenter leurs excuses aux notabilités de la ville. Les jeunes qui ont affirmé leur ras le bol ont décidé de rester vigilants et ne plus se laisser faire.
MNLA : après avoir perdu le nord et l’azawad
Ils en viennent a ceux qu’ils n’ont jamais perdu
”Nous aspirons à une indépendance culturelle, politique et économique, mais, pas à la sécession.” Telle est la déclaration d’un des dirigeants du MNLA, Ibrahim Ag Assaleh, sur une agence d’information. Après avoir pris en haleine, le peuple malien par sa guerre médiatique autour de l’indépendance de l’Azawad dans le nord du Mali, voilà que le mouvement de Mohamed Ag Najim se lance à la recherche des concepts pour tenter d’obtenir une aide militaire à ses principaux soutiens financiers parqués à l’étranger.
Le MNLA a perdu le nord du Mali, mais aussi la tête. Ses éléments armés retranchés à Amalawlaw, dans les confins d’Ansongo. Ils sont sur la pointe des pieds prêts à se rendre aux forces armées nigériennes, en cas d’attaque nouvelle des islamistes du MUJAO et d’Ançar Dine. En attendant, Assaleh, encore lui, a appelé les puissances étrangères à lancer rapidement une opération militaire et réaffirmer que les combattants du MNLA reviendraient tôt ou tard vers les villes perdues pour en chasser les islamistes. Quelle confusion après avoir défié les Maliens et la communauté internationale.
La France hausse le ton contre les islamistes
Après le basculement d’une partie du pays sous le contrôle d’Ançar Dine, au détriment du MNLA, le chef de la diplomatie française, Laurent Fabius, a affirmé, la semaine dernière, une probable intervention militaire au Mali contre les groupes armés du nord. C’est la première fois que Paris sort de sa rhétorique appelant à une solution politique pour, enfin, planer la menace d’une intervention militaire contre les islamistes. En somme, les autorités françaises se rapprochent de plus en plus de l’opinion et l’option de la Majorité des Maliens.
crise du nord du mali
L’Algérie isolée
Le grand voisin du nord est de plus en plus isolé dans sa position de négociation politique pour une sortie de crise au Mali. L’Algérie qui n’a jamais accepté de négocier avec l’AQMI ne dispose d’aucune plateforme de dialogue à proposer aux autorités maliennes en vue d’une éventuelle négociation avec les islamistes soutenus fortement par AQMI. Elle est entrain de s’isoler sur le plan diplomatique. Et c’est le Maroc qui est entrain d’en profiter pour se rapprocher davantage du Mali.
Les moitiés des bérets rouges dans la rue
Plus de 300 femmes ont manifesté lundi à Bamako pour réclamer la libération de leurs époux militaires détenus et la vérité sur ceux qui ont disparu, a constaté un journaliste de l’AFP. La marche a réuni dans le centre de Bamako des épouses et enfants des Bérets rouges, une unité de l’armée malienne qui assurait la protection de l’ancien président malien, Amadou Toumani Touré, renversé le 22 mars par un coup d’Etat militaire. Libérez-les!, Où sont-ils?, pouvait-on lire sur des pancartes des manifestantes encadrées sans incident par la police et la gendarmerie. Nous cherchons nos maris, nos enfants, nos frères, a affirmé Mariam Koné, se présentant comme l’épouse d’un lieutenant dont elle affirme être sans nouvelle depuis près de trois mois. Qu’on nous dise où sont les disparus. S’ils sont morts, qu’on nous informe (…) S’ils sont encore vivants, qu’on les montre, s’est écriée une jeune fille. Le nombre de soldats détenus ou disparus n’a jamais été communiqué. Bérets rouges et bérets verts (ex-putschistes) sont tous des soldats de notre armée nationale. Ils doivent dépasser ce qui les oppose, se pardonner, se donner la main et faire face au problème du nord du Mali occupé et contrôlé depuis plus de trois mois par des groupes islamistes, dit Oumou Sangaré, l’une des manifestantes. Elles ont, enfin, laissé entendre qu’elles ne cherchent rien que la réconciliation entre leurs maris, bidasses pour faire face au problème du nord.
Union africaine
N’kosazana Dlamini Zuma : une militante des libertés et de la démocratie aux commandes
La ministre Sud africaine des affaires intérieures et non moins ancienne Ministre des Affaires étrangères (durant une décennie) et ancienne épouse du Président Jacob Zuma a ravi le fauteuil de Président de la Commission UA au Gabonais Jean Ping. Le gofernement du Dr Cheick Modibo Diarra peut se frotter les mains avec le départ de celui qui disait partout que l’appareil exécutif du Mali ”n’était pas sérieux ”. Avec la nouvelle patronne de l’UA, le chef du gofernement du Mali peut espérer trouver des voies et moyens rapides pour faire avancer le dossier malien à l’ONU. Ce qui n’était pas le cas avec Jean Ping qui avait des préjugés sur le pouvoir de transition et qui a même voulu faire un forcing à New-York pour amener l’ONU à soutenir une intervention militaire au Mali sans l’aval des autorités maliennes.