Fourretout : Crise du nord du Mali La CEDEAO et l’UA recalées à New-York

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La Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et l’Union Africaine (UA) ont été invitées à revoir leur copie par le Conseil de Sécurité des Nations-Unies. Cette structure onusienne trouve que le texte présenté par les deux organisations africaines est flou.
    En effet, la CEDEAO et l’UA ont commis une grosse erreur d’ignorer les préoccupations du gofernement Modibo Diarra en ce qui concerne l’envoi des forces africaines au Mali. Elles ont voulu appliquer un forcing en voulant envoyer des troupes étrangères au Mali dans l’intention de ” sécuriser” les institutions de la République.
Ce qui n’est pas de l’avis du Premier Ministre Cheick Modibo Diarra et son staff gofernemental. Il a fallu que l’ONU leur rappelle qu’elle ne peut rien décider,  en termes de financement des forces d’intervention africaines, sans précision de la mission de ces forces.
Seul le Mali est en mesure de donner cette précision qui s’articule surtout autour d’une assistance en matériels de guerre pour répondre efficacement à la puissance de feu des groupes rebelles. Les autorités maliennes n’ont cessé de répéter qu’elles ne veulent que l’équipement de nos soldats afin qu’ils puissent mener à bien leur mission régalienne.
Mais, ni la CEDEAO encore moins l’UA n’a osé donner  le minimum de crédit à la demande du Mali. Finalement elles ont été recalées au Palais de verre de Manhattan devant un Conseil de Sécurité dont  les membres permanents maîtrisent parfaitement le dossier malien.

Dossier malien a l’Onu
Un échec imputable à certains hauts cadres africains
Les pères de l’échec du texte commun de la CEDEAO et de l’UA sur la crise du nord du Mali sont le Burkinabé Cadré Ouédraogo, le Gabonais Jean Ping et l’Algérien Saïd Djinit. Respectivement Présidents  des Commissions CEDEAO et l’UA et Représentant Spécial du Secrétaire Général de l’ONU en Afrique de l’ouest.
Depuis le 22 mars dernier (renversement du régime ATT) ces trois personnalités évitent de se rendre à Bamako et continuent de porter un discrédit sur l’appareil exécutif malien en le traitant de gofernement ”non sérieux”. Croyaient-ils qu’ils pouvaient se passer du Mali et entraîner l’ONU dans leur sillage? Mal leur en pris dans la mesure où la revue de la copie rejetée par les Nations Unies ne se fera qu’avec les nouveaux princes du Mali.

Reconquête du nord du mali
…Pourtant la CEDEAO n’en démord pas
Une réunion des Chefs d’Etat Major de la CEDEAO  s’est tenue, jeudi à Abidjan, sous la présidence du Général ivoirien Soumaïla Bakayoko. Elle a décidé l’envoi de 3300 hommes avec pour objectif de libérer le nord du Mali. Les contingents seront fournis essentiellement par le Nigéria, le Sénégal et le Niger.
Aux dires du Chef d’Etat Major ivoirien le plan opérationnel sera finalisé sur place, à Bamako avec les autorités militaires maliennes.
Pour le chef d’Etat Major du Mali, Colonel Ibrahima Dembélé, dont c’était la première fois d’assister à une réunion des chefs militaires de la CEDEAO, il faudrait bien privilégier ”l’option militaire pour en finir une bonne fois pour toute avec la rébellion,” contrairement à la solution du dialogue avancée par certains. La réunion a été élargie aux experts de l’UA, de l’ONU et de quelques grandes puissances dont la France et les USA.
Par ailleurs un nouveau sommet des chefs d’Etat est prévu à Yamoussoukro ce jeudi sous la présidence de  ADO (Alassane Dramane Ouattara). La République du  Mali sera représentée à ce sommet par le Dr Cheick Modibo Diarra. C’est avec lui que la copie floue rejetée par les Nations unies sera revue et corrigée. N’est-ce pas que seul le Mali est habileté à rédiger à l’ONU des requêtes le concernant.

Le gofernement garde l’initiative
Il est désormais clair et précis que le gofernement malien garde l’initiative sur la reconquête des régions nord du Mali tombées entre les mains des rebelles touarègues. Le pouvoir en place fera une requête à l’attention des responsables du Conseil de Sécurité pour dire exactement ce qu’ils attendent de la communauté internationale.
Cette requête fera l’évaluation des besoins (équipements, logistiques, format des troupes, positionnement) et des objectifs poursuivis par le Mali.  Les autorités maliennes ont déjà contacté les dirigeants des pays de champ (Mauritanie, Algérie, Niger) pour les informer de leur intention réelle de reconquérir les régions nord du Mali occupées par des groupes armés touarègues.

Le Pardon de Dioncounda Traoré
Le Président de la République, le Prof Dioncounda Traoré a profité du passage parisien de son Premier Ministre pour dire son pardon à ceux qui l’ont agressé. Il a soutenu que ses agresseurs ne savaient pas ce qu’ils faisaient en s’en prenant à lui. Il leur pardonne et encourage les Maliens à soutenir le PM Cheick Modibo Diarra dans sa tâche de redressement du pays.
Dioncounda Traoré a affirmé que seul le Mali doit compter et qu’il est  encore prêt à se sacrifier pour la stabilité et le progrès de ce pays. Ses propos étaient émouvants et pleins de signification. Il s’est exprimé en vrai chef à un moment difficile de son pays. Tout un symbole

Pour un soutien au gofernement Modibo Diarra
Le Président Dioncounda Traoré a appelé les Maliens à soutenir le gofernement du Cheick Modibo Diarra. Cet appel a été lancé depuis Paris et devant le PM lui-même qui était venu s’enquérir de son état de santé. Apparemment, le dirigeant malien se remet bien de ses blessures et l’espoir est permis que ses analyses cardiologiques, de cette semaine, donnent de résultats encourageants.

Affaire WAIC-BHMSA
Mamadou Baba Diawara fixé sur son sort ?
Après avoir fait recours à la révision de sa condamnation à perpétuité dans l’affaire WAIC-BHMSA, l’ancien PDG de la Banque de l’Habitat du Mali attend toujours de connaître son sort.
La Cour Suprême, qui l’avait innocenté et demandé sa relaxe pure et simple, est revenue par la suite sur sa décision en confirmant la condamnation à perpét  de la Cour d’assise en transport à Ségou. Il semblerait que le dossier impliquant Mamadou Baba Diawara est vide, mais c’est le Président ATT qui ne voulait pas lui accorder la liberté d’où des pressions intenses sur la justice afin qu’elle ne regarde pas l’eau dans le fleuve.
Avec la chute du régime de sa Majesté Zounzani 1er, le 22 mars dernier, les proches de Mamadou Baba Diawara attendent impatiemment la réponse de la requête de révision du jugement. Il y a espoir que les robeux de la Haute juridiction en charge du dossier tranchent sans pression politique quelconque.

Offensive contre les islamistes
Taoudéni soumis à des bombardements intensifs
Une grande offensive  militaire serait actuellement en cours contre les positions des islamistes dans le septentrion de notre pays. Les antennes  du dard ont capté des infos rapportant que les bases islamistes installées à Taoudéni ont été soumises à des bombardements aériens intensifs toute la journée du lundi.
Ces bombardements ont causé des dégâts énormes côté ennemi : six pick-up ont été pulvérisés, beaucoup de morts et de blessés étaient étalés sur le théâtre des opérations. Les appareils, qui selon nos sources seraient venus de Mauritanie ont regagné leur base sans dommage.
On sait que le gofernement mauritanien s’est toujours fait fort d’être impitoyable dans sa traque d’AQMI partout au Mali.  Les actions de l’armée de ce pays voisin n’ont jamais cessé malgré le contexte difficile du moment. Ce n’est qu’une entrée en matière et tout porte à croire que le succès des opérations d’avant-hier va encourager des actions de nos bidasses pour la reconquête totale du nord.

Tombouctou dans la ligne de mire
En tous les cas, un ou des avions espions ont passé toute la nuit du lundi 18 au 19 juin à survoler la ville sainte de Tombouctou. C’est sûrement en vue de réunir le maximum de renseignements avant de lancer des opérations de reconquête dans la 6ème région administrative du Mali.
La cité des 333 Saints est considérée comme une zone stratégique par le fait qu’elle est bastion d’Ançar Dine et AQMI. C’est là que le chef d’Ançar Dine, Iyad Ag Galli a élu domicile en compagnie de l’Algérien Moctar Bel Moctar, l’un des terroristes les plus recherchés au monde. Voilà pourquoi les Etats Majors des pays du champ tiennent à  l’œil

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7 COMMENTAIRES

  1. le bombardement mauritanien est un appuis au mnla qu il soutient .la suprématie ençar. les déranges.

  2. des pays membre cedeao bloquent des commande d”armes a leur port ,et veulent ouvrir deux front dont un a bmk. cela parait flou devant l’onu qui privilégie des sanctions ciblé et non envahir un territoire.voilà une lecture.

  3. Chronique diplomatique Cedeao : Aucun Etat membre ne peut donner une leçon de démocratie au Mali
    L’Intelligent d’Abidjan-28/6/2012
    Aucun des 15 Etats de l’Afrique de l’Ouest, membre de la Cedeao ne peut donner une leçon de démocratie à l’Etat malien. Ce serait faire un affront aux Maliens qui en 1946, à l’époque du Soudan français, ont vu naître le RDA, présidé par l’Ivoirien Félix Houphouët-Boigny. Inutile de dire que c’est au Soudan français, aujourd’hui le Mali, que la social-démocratie a vu le jour pour l’Afrique. Et, c’est à Bamako, en 1946 que l’Ivoirien Félix Houphouët-Boigny a pris son envol politique. Le Mali indépendant et le premier président Modibo Keïta n’ont pas fait de simulation, ni avec la France, puissance coloniale, ni avec Félix Houphouët-Boigny, président du RDA, ami personnel pour l’Afrique du Français le général De Gaulle. Le Mali n’a de leçon de bonne conduite à recevoir d’aucun Etat de la Cedeao. Modibo Keïta avait refusé, l’installation d’une base militaire française à Bamako. Dans l’histoire de l’indépendance politique de l’Afrique de l’Ouest, le Mali a pleinement joué son rôle. Il en est de même dans l’histoire de l’Afrique de l’Ouest, en général, depuis l’époque des grands empires de la boucle du Niger jusqu’à l’histoire contemporaine : Ba Bemba, Askia Mohamed, Soundiata Keïta, Soumangourou Kanté étaient des illustres maliens, opposés farouchement à l’injustice. Dans cette optique, l’hymne national malien est la mise en musique de cette identité patriotique. A l’analyse, l’histoire du Soudan français, et au-delà celle du Mali ne ressemble à celle d’aucun Etat de l’Afrique de l’Ouest. Le Mali est le symbole du Rassemblement démocratique africain, d’Abidjan à N’djamena, de Niamey à Ouaga. C’est pourquoi, aucun des 15 Etats de la Cedeao ne peut donner une leçon de sagesse au Mali, ‘’Centre d’unité’’ de tous les africains de l’Afrique de l’Ouest et centrale qui se sont battus pour l’indépendance de leurs pays. Aucun Etat de la Cedeao ne peut donner une leçon de sagesse au Mali, qui regorge de hauts cadres ayant démontré leurs compétences dans ses institutions africaines et internationales ; comme Soumaïla Cissé, ancien président de la commission de l’Uemoa, Alpha Oumar Konaré ancien président du Mali et de la commission de l’Union Africaine sans oublier Cheick Modibo Diarra, cadre technique à la Nasa. Aucun Etat de la Cedeao ne peut donner une leçon de démocratie au Mali. Car ce qu’on reproche aujourd’hui à l’Etat malien, rares sont les Etats de la Cedeao qui ne connaissent pas une rébellion, un coup d’Etat militaire ou un tripatouillage constitutionnel. Compromis que certains chefs d’Etat de la Cedeao ont utilisé pour se faire plébisciter par leurs populations. Aucun Etat de la Cedeao ne peut donner une leçon de démocratie au Mali. C’est pourquoi, je pense qu’il faut laisser les Maliens afficher leurs objectifs politiques, constitutionnels, diplomatiques. Et si cela est nécessaire, c’est aux Maliens eux-mêmes de demander une assistance à l’Union africaine, l’Onu ou à la Cedeao. Le règlement de la crise malienne est à ce prix, loin des débats de manipulations des consignes de Paris ou de Washington. Je ne suis pas d’accord avec les 15 Etats de la Cedeao qui considèrent toujours le gouvernement de Cheick Modibo Diarra, constitué dans le cadre de l’accord de Ouaga, comme un gouvernement de ‘’déviation’’ constitutionnelle. Parce que les militaires acceptent des postes ministériels. Mais l’armée malienne est une institution républicaine et elle a un droit de regard sur la gestion des autres institutions du Mali. Autant pour moi, aucun Etat de la Cedeao ne peut donner une leçon de sagesse au Mali, Etat indépendant. A mon avis et en toute logique, ce qui est possible au Nigeria, Sénégal, Bénin n’est pas forcément judicieux au Mali, en Côte d’Ivoire ou au Liberia. Je rappelle, que ceux qui ont créé la Cedeao de Félix Houphouët-Boigny, Senghor, en passant par Sékou Touré, Seyni Koutché, connaissaient parfaitement la sociologie des 15 Etats membres de la Cedeao, particulièrement leurs capacités historiques et traditions morales. Dans ce cas précis, il faut encore respecter l’Etat du Mali, qui a une histoire originale et civilisationnelle, rapportée par l’explorateur français René Caillé. Les historiens et universitaires africains le savent, le Mali est un symbole de la culture universelle, avec la ville de Tombouctou, comme patrimoine de l’humanité. Que les Etats de la Cedeao s’imprègnent de ces réalités historiques et traditionnelles pour régler la crise malienne, loin des grands arrangements politiques et des petites vérités diplomatiques. Résultat : L’Etat du Mali connaît son histoire de démocratisation depuis 1946 et chaque Malien connaît la sociologie, la morale et la tradition de son pays. Aucun pays membre de la Cedeao ne peut donner une leçon de sagesse et de démocratie aux Maliens.
    Par Ben Ismaël _ Source : Ivorian.Net

  4. 😆 c’est quoi ce ” gofernement ” qui revient 8 fois dans cette article … alors quand un gouvernement est formé à l’issu d’un coup d’état on appel ca un ” gofernement ” ??? 🙄 ou c’est juste la nullité des journalistes maliens étalée encore une fois

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