Forces armées nationales de défense et de sécurité : Démunies, mais avec un cœur gros comme ça !

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Les images sont saisissantes, poignantes et à la limite larmoyantes. Quel Malien n’a été ahuri par les séquences des combats de rues opposant les forces armées maliennes à quelques dizaines de djihadistes dans la ville de Gao durant une bonne partie de la journée du jeudi 21 février dernier ? Des extraits diffusés en boucle par plusieurs chaînes de télévision, dont notamment l’ORTM (une grande première pour la télévision nationale qui mérité d’être soulignée).

Soldats maliens à Gao le 10 février 2013. AFP
Soldats maliens à Gao le 10 février 2013.
AFP

L’éditorialiste attitré chez notre confrère « Le républicain », Adam Thiam, signait dans sa parution du mardi 19 février dernier, un article intitulé « Porter le cœur de Seydou Keita pour émerger ». Il faisait allusion aux propos de dépit, sinon d’agacement, du capitaine de l’équipe nationale de football à la suite du match comptant pour les demi-finales de la dernière Coupe d’Afrique des Nations (Can 2013) en Afrique du Sud, que les Aigles du Mali ont lourdement perdu face aux Super Eagles du Nigéria sur le score sans appel de 4 buts à 1.
Abattu probablement par la défaite, mais surement plus abasourdi par l’environnement malsain dans lequel baigne l’équipe nationale, Seydou Keita s’était confié quelques heures après à notre confrère Baba Cissouma du journal « Match » en ces termes « Quand est-ce que nos dirigeants maliens auraient-ils pitié de ce pays ? ».
Ces propos de la part de celui qui porte aujourd’hui le brassard de capitaine et qui évolue en sélection nationale depuis près d’une quinzaine d’années, expriment à eux seuls le sentiment d’indignation et de révolte que tout bon malien éprouve vis-à-vis de l’inconscience, de l’irresponsabilité frisant souvent l’insouciance dont fait preuve la plupart des dirigeants de ce pays dans des situations où l’honneur, la dignité et la fierté nationale sont en jeu. Les symboles de l’Etat ne semblent plus avoir aucune signification morale pour nombre de compatriotes.
Cet état de fait n’est malheureusement pas propre qu’au seul domaine du sport. Il gangrène tous les échelons de la société malienne. Aucun secteur n’est épargné. Un adage populaire ne dit-il pas que le poisson pourrit toujours par sa tête ? Et pourtant, le citoyen malien entretenait encore une confiance absolue à son armée nationale, seul maillon qui avait semble-t-il su préserver une certaine homogénéité dans sa forme républicaine et de configuration nationale.
Mais hélas ! Eh oui, mille fois hélas ! Malgré la débâcle subie au début de l’année 2012 et qui a été mise en avant comme motif par les auteurs de la mutinerie des soldats de la garnison de Kati ayant abouti au coup d’état du 22 mars 2012 et l’occupation/annexion des 2/3 du territoire national par les rebelles du MNLA, les terroristes d’AQMI, du MUJAO et les djihadistes d’Ançar Eddine, le peuple malien s’était remis à espérer et à refaire confiance à son armée nationale jusqu’à la date fatidique des 9 et 10 janvier 2013. En ce sens que, c’est précisément à cette date que les djihadistes et leurs complices terroristes sont parvenus à forcer les dernières lignes de défense de l’armée nationale positionnées à Konna, à environ 70 km de Sévaré, dernier verrou stratégique avant Bamako, la capitale.
Commentant lesdits événements de Konna, le porte-parole de l’Etat-major de l’Opération Serval déclenchée immédiatement après par la France à la demande expresse du président de la République par intérim du Mali, Pr Dioncounda Traoré, le colonel  Thiery Burkat disait pratiquement ceci « Après 48 heures de violents combats acharnés et malgré leur détermination, leur courage et la vaillance des soldats, l’armée malienne a été contrainte de se replier sur Sévaré en raison de la puissance de feu des terroristes ». Il poursuit en ces termes : « nous avons tous été, plus ou moins, surpris par la capacité technique et la puissance de feu dont dispose les djihadistes ».
En raison de la fulgurante et efficace intervention de l’armée française, les succès militaires des premières semaines qui ont conduit à la libération successive des principales villes du nord du pays, les unes après les autres, ces propos du colonel Burkat, qui résumaient en eux seuls toute la problématique pour l’armée malienne d’accomplir sa mission, n’ont pas retenu toute l’attention méritée.
En effet, tous les experts et autres spécialistes des questions militaires sont unanimes à reconnaitre que l’armée malienne avait depuis longtemps cessé d’en être véritablement une.
Lorsqu’on voit le courage, la détermination et la vaillance de ces soldats se battant dans les rues de Gao avec des équipements presque  rudimentaires, se servant de leur téléphone cellulaire personnel pour communiquer entre eux ou pour informer la hiérarchie, l’on comprend aisément les inquiétudes longtemps formulées et reprises en boucle par plusieurs organes de la presse nationale et internationale au sujet de l’état de désorganisation, du manque de moyens et de formation adéquats ainsi que l’absence de professionnalisme dans lequel baigne l’armée malienne et cela bien avant l’éclatement de la crise actuelle.
Mais qui l’eut cru auparavant ? Très peu de Maliens avaient conscience de l’état réel de déconfiture, de délabrement voire de « putréfaction avancée » comme l’affirment certains, de l’armée nationale. Ceux-là qui en doutaient encore ont surement été édifiés à partir des images de cette offensive des salafistes sur le centre-ville de Gao suivie de la riposte lancée dans un premier temps par les soldats de l’armée malienne avant que les éléments de l’opération Serval ne leur viennent à la rescousse à l’aide de véhicules blindés, de lance-roquettes et d’hélicoptères de combats. C’est donc à l’aide de gros moyens que les forces alliées sont parvenues à bout de la quarantaine d’islamistes infiltrés nuitamment dans la ville et qui s’étaient réfugiés dans plusieurs lieux abritant principalement des services publics.
Comme il est donné de constater, la guerre à laquelle le Mali doit s’apprêter à mener pendant encore longtemps, nécessite certainement du courage, de la détermination et la vaillance des hommes sur le front, mais cela n’est visiblement pas suffisant. Car, sans moyens adéquats, mal préparés, mal formés, mal équipés, mal nourris, en un mot, vivant et combattant dans « des conditions de dénuement total » comme viennent de le dénoncer le Procureur général près la cour d’Appel de Bamako, Daniel A. Téssougué et les membres d’une délégation de parlementaires en visite récemment sur le théâtre des opérations, conduite par l’honorable Touré Safiatou Traoré de la Commission de crise créée par l’Assemblée nationale, on ne peut que reconnaitre le mérite de nos soldats.
Comme l’a dit le poète « l’homme ne se nourrit pas que de pain » !
Ainsi, en plus de l’apport combien important des partenaires extérieurs (Cédéao, UA, NU, UE, entre autres) c’est toute la nation malienne qui est vivement interpelée par la situation, en premier lieu les plus hautes autorités de la République, afin de bâtir non plus une « armée de développement » comme s’en vantaient encore certains dans un passé récent, mais surtout une armée de nos besoins, une armée à la hauteur de ses missions et des ambitions du pays, une armée professionnelle apte à faire face à tous les défis actuels et futurs au service exclusif de la République, une armée consciente et soucieuse également de ses responsabilités, de toutes ses responsabilités dans un Etat démocratique et laïc.
Il y va de l’honneur, de la fierté, de la dignité et de l’espérance de chaque citoyen et citoyenne du grand Mali de nos rêves légitimes !
Bréhima SIDIBE

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42 COMMENTAIRES

  1. Le Mali se déchire, la France cafouille et le Tchad subit.

    Un mois et demi que l’opération “Serval” est lancée au Mali, par les forces spéciales de l’armée française suite à un appel de détresse lancé par Dioncounda Traoré à François Hollande après le naufrage de l’armée malienne à Konna face à la hargne des combattants islamistes déterminés à prendre Sevaré et Mopti.

    Très vite, les succès militaires du Général Hollande face à l’Aqmi et ses bébés tigres de la Charia, surprennent la terre entière dans les villes maliennes poussiéreuses du delta central du Niger et du septentrion malien, à telle enseigne que la France reçoit des félicitations des États Unis, fait rare.

    Qui dit succès militaires dit parade, “le sauveur” Hollande aura la sienne dans les rues de Tombouctou et de Bamako.

    Mais la libération éclaire des grandes villes du nord du Mali par les forces spéciales françaises cache mal la stratégie des groupes islamistes à éviter le choc frontal avec l’armada français fort de ses 5000 hommes, de ses avions et hélicoptères de combats et de son renseignement satellitaire.

    L’armée malienne qui suivait les soldats français dans sa conquête du nord du Mali comme un bébé suit sa maman dans une foire animée de Djenné, fut sommée de ne pas rentrer à Kidal pour dit-on éviter des affrontements avec les touareg du Mnla, et les éventuelles exactions contre les civiles à la peau claire, parce qu’elle n’a pas réussi son examen de passage à Gao et à Tombouctou libérées.

    Trop agitée, trop brouillon, trop désorganisée, trop amateur, l’armée malienne n’a eu aucune stratégie viable de l’après libération à Gao et à Tombouctou qui aurait permis d’éviter au maximum les exactions, les pillages et autres débordements à l’encontre de certaines franges de la population malienne soupçonnées de coalition et de complicité avec les barbus pendant l’occupation.

    Comme à Diabali et à Konna ce sont donc les mêmes accusations d’excès et d’exactions que l’armée malienne n’a pas pu éviter de se faire accuser à tort ou à raison.

    Compte tenu du contexte ethnique très tendu et des difficiles relations entre les communautés, le sens de l’anticipation aurait fallu que nos stratèges militaires misent sur le concept “zéro débordement” pour gagner le respect et l’estime du monde entier et des organisations de défense des droits de l’homme.

    Mais hélas les pillages à ciel ouvert de Gao et Tombouctou ont donné du crédit à ceux qui accusent le Mali de mener une guerre ethnique, alors qu’en réalité nous sommes un pays attaqué qui cherche juste à recouvrer son intégrité territoriale, à vivre dans la quiétude, bref un pays qui se cherche.

    Le manque de stratégie militaire adaptée au contexte coûte à l’armée malienne de ne pas être présente aujourd’hui à Kidal, mais cela n’est pas le seul souci de nos militaires.

    L’autre souci c’est de ne pas visiblement être assez préparés pour tenir une ville libérée.

    Infiltrations trop faciles des Djihadistes dans les zones sous contrôle de l’armée malienne, combats laborieux face à des poignées d’islamistes, communication approximative, poursuite des affrontements interarmes à Bamako, toute chose qui en dit long sur l’état réel d’une armée malienne délaissée depuis trop longtemps, qui manque de tout et qui a besoin de tout.

    Dans ce contexte la déchirure n’est pas seulement entre les bérets verts et rouges, elle existe également au sein de la police, de la classe politique et entre les communautés ethniques dont la plus remarquable est celle qui se passe en ce moment entre les arabes du MAA et les touareg du Mnla à Halil.

    Face à ces déchirures qui rongent le Mali dans ses entrailles, l’incroyable impuissance des autorités de la transition est plus qu’inquiétante.

    Tout porte à croire que les défis réels du pays sont largement sousestimés
    par Dioncounda et l’équipe gouvernementale de Diango Cissoko car aucune action d’envergure n’est menée dans le pays pour panser sérieusement les blessures du tissu social du pays.

    Par la grâce de Dieu, la coopération économique et financière du Mali avec les institutions de Breton Woods a repris et celle des états européens emboîte le pas au FMI et à la banque mondiale.

    Les élections sont annoncées pour juillet 2013, mais la nation malienne a actuellement plus qu’un état et un président de la république, besoin de cohésion et d’entente entre les communautés surtout au nord du pays et les autorités de la transition ne peuvent pas s’assoir et attendre le président élu pour cela car les déchirures sont trop profondes et le Mnla en profite pour reprendre le poil de la bête.

    En opportuniste vedette de la traîtrise, le Mnla mouvement néo terroriste et raciste, annonce qu’il occupe les villes du nord abandonnées par les barbus dans leur “repli tactique” et multiplie les communiqués pour induire les français dans l’erreur de collaborer avec deux armées antagonistes sur le même territoire d’un état souverain.

    Comme par hasard à chaque fois que les islamistes se retirent d’une ville, le Mnla est toute de suite présent sans pourtant combattre les islamistes même dans leur retrait.

    Mais on se moque de qui?

    Perdue entre le désir de récupération de ses otages, les mensonges du Mnla et le manque de professionnalisme de l’armée malienne, la France cafouille au nord du Mali.

    Elle met les soldats tchadiens en première ligne dans la région de Kidal, quand bien même que le terrain ne leur est pas trop familier et que leur cohabitation voire collaboration avec le Mnla est plus que douteuse voire dangereuse pour leur sécurité et le succès de leurs opérations militaires.

    C’est donc logiquement que nos amis tchadiens, malgré le courage et la bravoure de leurs soldats d’exception essuient des pertes énormes en vies humaines dans les montagnes du Tagharghar.

  2. C’est l’occasion d’interpeller l’Ancien Premier Ministre C M Diarra, qui lors des 100 jours de son gouvernement assurait “avoir racle les fonds des tirroirs pour doter” l’armee des moyens pour recuperer notre territoire.
    C’est aussi l’occasion d’interpeller leur nouveau comite-machin de suivi qui depuis le 22 Mars ont recuperer tous les fonds, “raconner souvent” les Daf et les simples citoyens ” pour le compte de l’armee. LE PRESIDENT DE CE MACHIN LA, L’ANCIEN PM, LE MINISTRE DE LA DEFENSE ET LE CHEF D’ETAT MAJOR DOIVENT FAIRE L’OBJET D’INTERPELLATION DE LA PAR DU PROCUREUR GENERAL, ME TIESSOGUE, sur la destination de tous les moyens qui ont ete “acquis” par “eux et sous eux” . IL NE SERT A RIEN D’ACCORDER DES PRIMES AUX SOLDATS S’ILS N’ONT PAS LES MOYENS DE SE BATTRE: armes, tenues, rangers casques, munitions blindes ect…
    IL NE SERTY A RIEN DE DONNER LES “PRIX DE CERCEUILS” AUX AYANT DROIT, DONNER A LEUR MARI LES MOYENS QUE VOUS “AVEZ PRIS EN LEUR NOM” POUR SE DEFENDRE.

    • les plus haut responsable de ce pays depuis vingt ans privilégiaient surtout le bien être personnel et la hiérarchie militaire (ATT en tête ) on donné l’exemple suivant :mentir voler ;encourager le népotisme le clientélisme; la corruption et pire faire comprendre à la jeunesse qu’on ne gagne rien avec le travaille bien fait si on ne vole pas .
      l’administration malienne est devenu l’ombre d’elle même ; les fonctionnaires ont un seul objectif s’enrichir à tout prix et les techniques sont très connu sans être inquiété.
      Donc ce n’est pas l’armée seulement qui est détruit c’est l’état Malien qui est inexistant car ce qui est là n’est qu’ipocrisie et qu’il faut mettre de coter ces apatrides pour bien avancer les homme existe et il faut croire.

  3. LE SACRIFICE DE CES BRAVES SOLDATS AU FRONT … AINSI QUE CELUI DE TOUS LES SOLDATS ETRANGES QUI SE BATTENT POUR LE MALI….SERONT UNITILES….TANT QUE CHACUN D’ENTRE NOUS NE METTRA PAS LE MALI AVANT LES INTERETS PERSONNELS….

    TOUS LES PROBLEMES DE CE PAYS SE RESUME AUX INTERETS PERSONNELS … AVANT LES INTERETS DE LA NATION…..

    IL Y’A UN TRES GRAND PROBLEME ENRACINE DANS NOTRE CULTURE…..

    QUE LE BON DIEU VEILLE SUR TOUS LES SOLDATS AU FRONT….ET MAUDISSE A JAMAIS LES TRAITRES QUI ONT CHOISI DE LES ABANDONNER POUR LES RANGS DE L’ENNEMI….DES POSTES DE HAUT FONCTIONNAIRE A LA DEFENSE …. DES POSTES FICTIFS DE COMMITE DE SUIVI DE RIEN…. OU SIMPLEMENT COUCHE A BAMAKO ET KATI….

    Moussa Ag,….

  4. Oui, depuis des années, l’armée malienne travaille et combat dans des conditions très difficiles. A titre d’exemple, un groupe (une dizaine d’hommes) de combat de terroristes a une capacité de feu plus grande qu’une section (une trentaine d’hommes) de l’armée malienne. C’est souvent le minimum (armes et munitions) qui manquait.
    L’expression des besoins en armements plus performants a été faite et refaite à plusieurs reprises par écrit et à vive voix, mais en vain.
    La population malienne avait de la peine à comprendre pourquoi et comment l’aviation mauritanienne faisait des frappes sur les terroristes à l’intérieur du territoire malien. C’est tout simplement parce que l’armée malienne n’avait aucun moyen pour faire ce travail. Et on comprendra aisément les présidents algérien, mauritanien et nigérien, quand ils disent que le Mali n’a aucune volonté de se battre contre les islamistes et les terroristes.
    Mais ATT, pour répondre aux femmes de Kati n’a pas hésité à dire qu’il a tout donné aux militaires, et qu’il a même donné ce qui n’a pas été demandé.
    Par la suite, le coup d’état du 22 Mars a eu pour conséquence catastrophique, la désarticulation de la chaîne de commandement de l’armée.
    (à suivre)

  5. (suite)
    En effet, les putschistes, craignant d’être neutralisés par les officiers supérieurs, ont commencé à les mettre à l’écart alors que l’armée était en pleine guerre.
    Au manque de moyen, s’est greffé la détérioration du moral de la troupe due à la chute de Tessalit et les évènements douloureux de Aguel-hoc sans que le gouvernement et la haute hiérarchie militaire puisse faire quelque chose. Le gouvernement a été incapable d’apporter du secours aux militaires de Aguel-hoc encerclés et qui se battaient tout en espérant de recevoir sous peu des renforts ou du moins des munitions. C’était le même cas à Tessalit où les troupes maliennes encerclées depuis un mois se battaient sans pouvoir avoir le moindre ravitaillement en munitions et en nourriture. C’était le même cas pour Kidal qui, faute de moyens donné par le gouvernement, ce camp est tombé aux mains des islamistes.
    (à suivre)

  6. (suite et fin)
    La hantise de l’isolement et de l’encerclement s’est emparée de nos unités qui savaient désormais qu’elles ne pouvaient compter sur aucune aide (appui ou renfort) en cas d’isolement ou d’encerclement. Il fallait donc l’éviter à tout prix ; car il n’y aurait aucun moyen pour secourir.
    Après le coup d’état, le commandement (officiers supérieurs) qui s’évertuait à entretenir le moral de la troupe, a été mis à l’écart. Les quelques officiers supérieurs qui insistaient pour remettre de l’ordre pour conduire une défense cohérente des positions, n’étaient plus écoutés et les soldats recevaient des ordres contradictoires sur le terrain, d’où la débâcle fulgurante de nos forces dont le moral était au plus bas. Aucune promesse des chefs militaires ou du gouvernement n’a été tenue ; car il n’y avait rien (moyen) de prévu pour cela.
    Peut-on encore reprocher quelque chose à ces soldats? Ce serait bien difficile, à moins d’avoir contre eux une haine quelconque.
    Que Dieu sauve le Mali.

  7. Tel ce jeune soldat qui, ramené grièvement blessé aux urgences, ignore les médecins et s’accroche aux manches de son officier supérieur et les yeux ardents de fièvre et d’espoir, lui pose cette seule question : « Mon colonel les laisserez-vous franchir nos lignes jusqu’à Sévaré ? » « Jamais soldat, tant qu’il restera un seul militaire malien en vie dans le pays ! » Alors sa tête bascule de côté et il meurt dans les bras de l’officier, le visage empreint d’une sereine confiance angélique.
    « Depuis, cette sereine confiance en son armée, qu’emporta dans sa tombe ce jeune soldat d’à peine 20 ans, hante mes nuits et mes jours ; mais a encore plus raffermi ma détermination. J’aurais bien voulu que la presse de mon pays rapporte la bataille et la mort de ce jeune patriote à leurs lecteurs, aux autres jeunes, le cite comme référence aux « grin », sur les lieux de rassemblement et de marches.

    Les Echos du 20 Fevrier 2013

    • Heureusement que ce jeune n’est pas mort pour rien. En plus ils sont nombreux ces maliens qui sont prêts à mettre le Mali au-dessus de tout, pourvu que cela ne soit pas vain pour le bonheur du peuple. Mais…, cela ne fait ni chaud ni frond à d’autres pour lesquels seuls leurs intérêts égoïstes comptes. Que Dieu ait pitié de ce pays! Amen!

    • PAIX A SON AME QUE LA TERRE LUI SOIT LEGERE. QUE C’EST DOUX DE MOURIR POUR UNE CAUSE JUSTE. VRAIMENT CE RECIT M’A FAIT COULER DES LARMES. LA MORT DE CE JEUNE MILITAIRE DOIT INSPIRE TOUT UN MALIEN DANS SON COMPORTEMENT DE TOUS LES JOURS.

      • Ah mon Dieu, ce jeune est un veritable descendant des koumi djossé. Qui a préféré mourir que d’etre vaincu par les troupes colonial.

    • il serait mieux de nous donner le nom et la grade de ce brave. il incarne tous les braves de cette guerre. paix a son âme. que tous ces braves reposent en paix . le minimum que nous les civils pouvons faire c’est d’être reconnissant de leur sacrifice.
      que les politicien comprennent on dit ” le roi est mort vive le roi” mais tel n’est pas le cas pour le royaume. donc le Mali existait avant eux et le Mali existera tjrs après eux.
      vive le Mali dans un monde paisible.

      • Le Mali a des militaires dignes de ce nom et qui sont prêts à tout pour leur pays, dans notre quartier à Sénou il y a un adjudant du génie militaire qui parti à Gao volontaire et par car à ses frais, c’est après que son chef a régularise sa mise en route.Pour vous dire qu’un vaillant n’a pas besoin de se médiatiser pour se faire valoir. Cet adjudant vient juste de rentrer suite à la relève de son unité.

  8. Le Tchad paie un lourd tribut pour la restauration de l’intégrité totale du terrioire malien. Ce pays frère vient de perdre plusieurs dizaines de soldats de sa valeureuse armée sur le sol malien. Prions tous pour le repos éternel de l’âme des disparus et pour le prompt rétablissement des blessés. Que Dieu les assite dans leur noble mission ainsi que tous leurs frères des autres pays engagés au Mali. Amen!

  9. ecoutez, on a pas encore vu le corps d’un Djihadiste portant gilet pare balle ou casque blindé. Ces gars mattent nos soldats à moyen egal. Desfois une dizaine d’eux arrive à faire panniquer une centaine de nos soldats. Comme on dit : “À mauvais ouvrier, point de bon outils”.
    Il faut en premier équiper nos troupe physiquement et moralement avant de les équiper d’avantage materiellement.
    À l’etat où ils sont, ils pourront tirer une bombe atomique sur un seul djihadiste au risque de nous tuer tous. À l’etat ou ils sont, si tu les donnes un avion rafale, ils vont aller trouer le palais de Koulouba et l’assemblé national ou le camp para avant de detruire une cible ennemi.
    En plus les gars tire tellement de balle pour rien qu’on a l’impression que leur doigt sur la detente est synchronisé avec leur respiration.

  10. J’etais tout simplement sidere en voyant nos soldats comminiquer avec leur propre telephone portable pour informer la hierarchie lors des combats a Gao.C’est tout lamentable de voir que notre armee ne dispose meme pas de radios pour la communication.Ceux qui ont taxe ces vaillants honmmes qui se sacrifient pour la nation doivent s’excuser!Vive l’armee malienne en avant pour la liberation totale du territoire.

  11. Chèrs dirrigeants, maintena ayez pitié de nous, nous avons plus qu’assez. Un peu plus de moyen à ces courageux qui se battent au prix de leur sang. Nous soutenons et encourageons l’armée. Vive le Mali pluriel et unitaire, vive l’armée malienne.

  12. Ne melangeons pas au moins les pedales. On sait bien l’armee est en mauvaise posture… mais les recents combats a Gao prouvent, plus que tout autre chose, l’incompetence de notre ministre de la defense Yamaoussa Camara. Tout le monde, sauf nos generaux aux tetes creuses, sait qu’aujourd’hui l’armee malienne a besoin des solutions intelligemment anticipees pour rapidment etre a une posture solide meme si temporaire. Avec toutes les contributions locales et internationales comment le Ministre de la Defense se permet de nous donner ses excuses pietres: “les gilets pare-balles coute 500,0000fcfa” etc…blah blah comme quoi on en a pas de moyens…?? 😈 😈 Et combie des casques blindes coûtent? Et Combien la vie de nos soldats coûtent? A Gao on pouvait au moins monter une elite temporaire de 100 hommes(hautement equipes et conseilles peu importe le cout) en vue de faire face a une eventuelle attaque urbaine….mais non, ils laissent les troupes tout simplement stationees avec des simples Kalashninkovs. Seul Dieu par la benediction de nos parents sauve nos troupes.

  13. Le plus grave, est que le peu de moyens mis à leur disposition sont détournés par certains officiers supérieurs devenus des purs bourgeois suçant éhontement le sang du pauvre soldat.
    combien de nos véhicules se retrouvent chez ces sangsues? Combien de commandes ont été détournées à leurs profits?
    La reconstruction commencera par se passer de toute cette gangrène.

  14. Tout le probleme de Mali C’est le Front des ReleguableS ou FDR. Ils ont empeché le peuple malien à bien comprendre le fond de la question des évènements du 22 mars. Ils sont les premiers responsables du coup.S’ils avaient donné les moyens à l’arméée on n’ allait pas connaitre tout ce que nous vivons. Pour le nouveau Mali ils ont leur place en 2eme division. Ils pourront se refaire. Mais s’ils reviennent ou concervent le pouvoir car ils sont toujours au pouvoir le Mali sombrera dans la chaos.

  15. ATTENTION CHERS FRERES MALIENS!
    LES MEMES COMMENCENT A POINTER LEURS TETES POUR LES ELECTIONS A VENIR.
    FOUTONS LES DEHORS AVANT QUE TOUT RECOMMENCE A ZERO.
    JE SUIS PRET ET TAPIS ET LES ATTENDS CE SERA LE MOMENT DE LES DEMASQUER.
    VIVE L’ARMEE MALIENNE ET LES SOLDATS AIU FRONT.
    VRAIMENT ON A TOUS ETE MEURTRI DANS NOS CHAIRS APRES CES IMAGES. TELEPNONNE PORTABLE A L’OREILLE DANS UNE MAIN ET FUSIL DANS L’AUTRE.

  16. Courant 2012, bcp de maliens ont marché pour reclamer l’envoi de nos soldats au nord, je suis sûr que nombre d’entre nous ignoraient l’état réel de cette armée, sinon on aurait dû exiger d’abord que l’Etat leur donne le minimum pour se battre. Malheureusement chaque jour nous sommes surpris que nos hommes n’ont pas ce strict minimum qu’il faut pouvant les permettre de remporter le moindre succès face à des gens sur-équipés, mieux entrainés, mieux nourris, mieux protégés qu’eux. Que c’est révoltant pour ce grand pays!

    • honte pour toi ALKEROU,car moi malienne j’ai ne pas honte de l’armée malienne.ils sont courageux,prqw?par ce qu’ils sont allaient au front sans armes,sans nourritures.la honte est aux autorités maliens et non a l’armée malienne.

  17. bonjour, heureusement que cela choque les maliens, car meme moi j’ai été trés surpris de voir ces hommes sans protection aller à l’assaut comme ça!!!!! c criminel!! ou est le comité de réforme? ou l’etat major? c tres grave ça! en plus un chef militaire qui donne des ordres et vous voyez les ssautres qui exécutent!
    c dommage pour ce pays!!

  18. il faut une armée nationale désormais pas seulement en terme de moyens mais surtout en terme d’hommes pour relever les défis futurs.Il faut une armée forte tenez vous bien de plus de 40000 milles hommes voire plus car cette guerre prendra énormément de temps et il serait impératif de s’y préparer à long terme pour réduire à néant tous les actes de rébellion ou de terrorisme.

  19. Bonjour, A lire cet article, j’ai des larmes aux yeux! 😳 😳 😳 Je croyais être le seul à souffrir de devoir voir nos “vaillants” soldats se démêler de cette façons sur un terrain de l’honneur. Je souffrais dans ma chair et dans mon coeur à chaque fois que je voyais ces images effrayantes. C’est bien plus que triste et désolant! mais le moment viendra de déballer tout ça après. Pour l’instant, courage et que tout soit rentré dans l’ordre!

  20. Bon article!
    Nos dirigeants sont des criminels, ils ont bouffé tout l’argent de l’armée en s’achetant villas et véhicules, en courtisant des jeunes filles et en envoyant leur progéniture à l’étranger étudier.
    Pendant ce temps, les pauvres soldats se battent au front sans gilet pare-balle, sans casque, sans jumelles, utilisant leur propre téléphone avec, certainement, pas plus de 200 fcfa de crédit…!
    Les médiocres sont envoyés en formation, dans les ambassades, les valeureux sont sur le terrain.

    Ils sont tous complices de l’état de délabrement de l’armée malienne : Alpha O. KONARE, ATT, Dioncounda et Boubeye (en tant que Ministres de la Défense), Soumaïla CISSE, Modibo Sidibé, Ousmane Issoufi MAIGA (en tant que PM et ministres des finances, en charge de l’exécution du budget de la Défense), tous les ministres successifs des Finances et du Budget.
    Ces pseudo-démocrates pensaient que Démocratie voulait dire absence totale de conflits, c’est à quel point ils ne voient pas plus loin que le bout de leur nez.
    En 1991, quand Moussa TRAORE quittait le pouvoir, le Mali disposait de plus d’une vingtaine de MIG opérationnels (avions de chasse).
    Aujourd’hui, on ne peut même pas chasser une mouche avec nos 2 vieux hélicoptères.
    ATT, l’ennemi n°1 du Mali, Général de salon, a détourné tout notre argent avec la complicité de certains opérateurs pour provoquer la pluie avec ses coucous volants.
    Il faudrait une encyclopédie pour décrire toutes les tares du Mali et de ses dirigeants actuels et précédents.
    Il est temps que notre pays se choisisse des dirigeants responsables et visionnaires, et surtout des dirigeants qui ont l’Amour de leur patrie!

    • Monsieur james10, je voudrais vous dire de ne pas mélanger Ousmane Issoufi MAIGA de ces gens que vous citez. Il a été l’un des rares premiers ministres (lui et IBK), qui ont pris à bras le corps les problèmes de l’armée malienne. A ces deux hommes, il faut ajouter Boubacar Sada Sy qui fut ministre de la Défense sous Alpha. Ils n’ont ménagé aucun effort pour améliorer les cadre de vie et de travail des militaires. Seulement, comme le dit le proverbe :”Transpirer sous la pluie, est très difficile à reconnaître”. demandez un peu aux militaires eux-mêmes.
      Vous savez, dans nos soit-disantes démocraties, c’est le Président de la République qui décide de tout et de tout.

  21. J’ai toujours dit que certains politiciens ont plus de véhicules que certaines de nos régions molitaires.
    Ce manque de moyens est une réalité et c’est la hierrarchie militaire aussi est responsable de ça.

  22. Faut pas mélanger vitesse et précipitation: Quand il s’agit de se battre entre eux, l’armée Malienne a une puissance de feu terrible, mais hélas quant il s’agit d’un véritable ennemi, alors-là, pas d’équipements….

    • Seguka, ce n’est une fierté pour personne que les différents corps d’une même armée se tirent dessus. Mais si tel est le cas, ils disposent pratiquement des mêmes niveaux de formation et relativement des mêmes équipements. Face à des fous de Dieu qui posent problèmes à toutes les meilleures armées du monde (OTAN, USA, Russie, etc.) il ne peut en être autrement pour l’armée malienne. C’est pourquoi il faut trouver des solutions à l’équipement adéquat de nos soldats qafin de les permettre de faire face à leurs missions. Le journaliste a raison de soulèver les inquiétudes déjà relayées par d’autres dont le Procureur Général et les Députés à l’AN.

  23. “Le poisson pourrit tjrs par la tête”. C’est le poisson Mali qui est pourri en entier de la tête jusuqu’à la queue. Seul Dieu peut sauver ce pays de ses vampires assoiffés de sang du peuple. Heureusement que maintenant leur c…est déhors.

  24. Nos responsables politiques et militaires sont maudits et ils n’ont aucune honte. Comment peut on laisser des soldats démunis se battre contre des armes sophistiquées. Nos dirigeants n’ont pas honte de mentir, n’ont pas pitié de leur concitoyens et n’ont pas peur de Dieu. Des gens comme ça ne méritent aucune confiance.

  25. Ce Sidibé a toujours donné des articles responsables… Merci Mr Sidibé et bravo.. Toute personne avec une conscience sait très bien où se trouve nos maux et comment nous sommes arrivés à ce niveau chaotique… Mais il n’y a jamais de médicament à un mal à la volonté pour ceux qui font semblant de ne rien voir et comprendre… La vérité et rien que la vérité… Mr Sidibé… 💡 💡

    • Vrai de vrai, M. Koudis! Ici, sur Maliweb, nous savons apprécier les journalistes qui le méritent.

      • Merci mon frère… Personne ne viendra nous bluffer ici encore avec des articles de presse pourris et commandés par des politiciens corrompus…. 😉 😉

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