Le respect du serment militaire est une vertu que tout valeureux soldat doit à sa patrie. Restés fidèles et discrets depuis plus de cinq ans auprès de l’ancien Président, l’heure est venue de lever le voile sur le trio d’éléments de l’Armée régulière du Mali ayant choisi d’aller jusqu’au bout avec le Président ATT.
Fuyant la mort et tout ce qui pouvait leur arriver de moindre, beaucoup d’éléments chargés de sécuriser le Président Amadou Toumani Touré aux affaires, ont disparu dans la nature dès le 22 mars 2012.
Sur le terrain, ils étaient trois à résister. Il s’agit du Lieutenant-colonel Aliou Bagayoko, son Aide de camp, l’Adjudant-chef major Bayi Singaré et l’Adjudant-chef major Mahamadou Fomba, ses deux Gardes du corps.
Le premier relève du Génie militaire de Bamako, tandis que les deux derniers sont issus du 33ième Régiment des Commandos parachutistes de Djicoroni, le camp des Bérets rouges.
Pendant les évènements de mars 2012, si le Général Amadou Toumani Touré a pu être mis en sécurité, c’est aussi grâce à sa lucidité d’officier et au courage de ce trio indéboulonnable qui le suit.
Dans la nuit du 21 au 22 mars 2012, lorsque le Président Touré mettait ses hommes en garde contre toute tentative de riposte pouvant faire de morts d’hommes, le trio de fidèles lui, honore son serment. Un acte héroïque que ces militaires dévoués réaliseront en sauvant l’intégrité physique de celui qui était le Chef suprême des Armées et toute sa famille.
Sous les balles de mutins ayant décidé de briser ce qui avait été fait, le Lieutenant-colonel Bagayoko et les Adjudant-chef Singaré et Fomba, ont juré d’aller jusqu’au bout. Et ils l’ont fait.
Il s’agissait pour ce trio indéboulonnable, de mourir avec le Président s’il le fallait.
Finalement, ils seront avec ATT et toute sa famille à Dakar durant toute la période de l’exil.
Pendant cinq ans et huit mois, ces éléments exemplaires des forces armées maliennes sont restés auprès de l’ancien Président à Dakar.
Outre leur rôle d’éléments de sécurité, Bagayoko, Singaré et Fomba ont été comme des fils pour ATT et son épouse Lobbo, voire leurs Conseillers.
De cet exemple de fidélité et de respect du serment militaire à la lettre, c’est toute la nation malienne qui est certainement ravie, en voyant ces trois hommes revenir avec leur Chef sans égratignure. Le service est dignement et rendu.
Bravo à vous, Bayi, Fomba et Bagayoko !
Pauvre Mali, pays de passion, d’émotion et de sensation.
La recherche des problèmes au Mali est toujours recouverte de ces trois sentiments. Or ,il n’y a plus d’objectivité lorsque ces sentiments vous envahissent dans la résolution de vos problèmes.
Puisse Dieu dans sa miséricorde sauver le Mali.
Dans la nuit du 22 Mars 2012, du coup d’Etat qui a chassé ATT du pouvoir, sa securite ne pouvait pas tirer une seule cartouche. Ils savent comment ils ont abandonné le palais. ATT qui se cherchait ne pouvait donner aucun ordre de tirer ou de ne pas tirer . C’est normal que certains de ses gardes corps prennent la fuite . Maintenant ceux qui sont restés fidèles , c’est bien ! sans condamner ceux qui ont fui comme ATT lui meme . Le 26 Mars 1991, bien que le GMT avait été informé du coup d’Etat, les puschistes ATT en tête sont venus le trouver serein dans ses bureaux avec ses fidèles . C’est bien lui qui est digne , courageux et militaires. Un President de la Republique, General 5 étoiles qui fui est vraiment honteux.
Ils sont restés pour eux mêmes et non pour le serment. Le 19 Novembre 1968 après l’arrestation de Modibo KEITA sur la route de Koulikoro, une fois à Bamako, le Lieutenant Tiecoro Bagayoko , qui était le chef du commando, a dit au Capitaine Abdoulaye Ouologem, mission terminée mon Capitaine. Il est rentré chez lui. Si le trio est resté fidèle à ATT durant tout le temps de son exile, pour servir un homme et non une mission d’Etat qui a pris fin le 22 Mars 2012 dès que celui-ci a fui le palais .
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