Au terme d’une visite qu’il a effectuée, lundi, dans différents centres de formation classique, le ministre de la Défense et des anciens combattants a réaffirmé la détermination des hautes autorités maliennes à doter notre pays d’une armée à hauteur de nos ambitions.
Le 36ème Régiment d’artillerie, la Direction centrale des services de santé des armées, la Direction du matériel, de l’hydraulique et des transports des armées, la Polyclinique des armées et le Centre d’instruction multifonctionnelle du Camp de Kati sont, entre autres, des sites qui ont reçu la visite du ministre de la Défense. Pour l’occasion, il était accompagné de la haute hiérarchie militaire, notamment le Chef d’état-major général des armées, Gal de division Mahamane Touré, et le chef d’état-major de l’armée de terre, Col/Major Ibrahima Fané. Sur plusieurs de ces sites, Soumeylou Boubèye Maïga et sa suite ont pu non seulement voir les nouvelles acquisitions en termes de matériels logistiques, mais ils se sont surtout informés de l’état d’avancement et de déroulement de la formation classique dans laquelle sont engagés plusieurs de nos soldats. «Il y a une mobilisation générale et des instructeurs et des bénéficiaires eux-mêmes. La formation continue est un droit dans l’armée. Elle est indispensable si l’on veut obtenir un certain niveau de compétence», a apprécié le ministre Maïga. Il a ainsi souligné la nécessité de donner des perspectives de carrière à nos hommes. C’est d’ailleurs pourquoi, partout où il est passé, M. Maïga a invité les stagiaires à être assidus, mais surtout qu’ils sachent que ces formations constituent des opportunités qui leur permettent de s’épanouir individuellement.
Ils sont en effet plus de 4000 militaires à bénéficier de cette formation, notamment pour l’obtention du Certificat d’aptitude technique n°1 et 2 (CAT1 et CAT2) et du Brevet d’arme n°1 et 2 (BA1 et BA2). Si l’on en croit le ministre de la Défense, une seconde vague de la même importance, pour les mêmes types de formation, prendra le relai sous peu, pendant qu’environ 2 300 stagiaires feront leur entrée en deux vagues à partir du mois de juin prochain, pour l’obtention du Certificat interarmes (CIA). Toute chose qui participe de la dynamique de restructuration de nos forces armées et de sécurité dans laquelle se sont engagées les autorités maliennes, le Président Ibrahim Boubacar Keïta en l’occurrence.
Et le ministre de la Défense et des anciens combattants ne s’est pas fait prier ce lundi 31 mars pour réaffirmer cette volonté qui est aujourd’hui irréversible. «A partir de maintenant, nous n’allons plus rompre avec ce cycle normal de formation continue au sein de nos unités. Cela montre aussi la volonté du Gouvernement, parce que c’est un effort financier qui n’était pas prévu», a-t-il souligné. Aux dires de Soumeylou Boubèye Maïga, c’est la première fois qu’il y a des formations- qui étaient rompues depuis 2009- pendant lesquelles les stagiaires ne prennent pas en charge leur alimentation.
Par ailleurs, il a indiqué que ce qui nous est arrivé s’explique en partie par un déficit technique mais aussi une défaillance des forces morales. «Autant donc nous veillons à reconstituer les capacités opérationnelles, autant nous veillons à reconstituer la force morale de nos troupes car, sans elle, nous ne pourrions pas atteindre nos objectifs, quelque soit le niveau d’équipement», a estimé le ministre de la Défense.
Bakary SOGODOGO