Humiliées et handicapées par les errements du commandement, une formation de faible niveau et une absence de discipline, les forces armées et de sécurité qui ont commencé à remonter la pente, espèrent être dotées d’équipements nécessaires pour retrouver les vertus qui ont jadis fait leur réputation. En plébiscitant Ibrahim Boubacar Keïta comme président de la République, nos compatriotes ont envoyé un signal facile à décoder : ils lui font entièrement confiance pour faire face aux défis colossaux que le pays doit relever après avoir traversé la crise la plus grave de son histoire récente.
Étant entendu qu’il n’y a pas de développement sans paix et sécurité et inversement, la refonte de l’outil de défense s’impose au cœur des priorités du nouveau chef de l’État comme il l’a promis lors de la campagne électorale et confirmé dans sa première déclaration après la proclamation des résultats définitifs du second tour de l’élection. Tout comme les autres gros dossiers qui l’attendent, la reforme des forces armées et de sécurité s’avère un chantier de taille.
Ces forces armées attendent une rupture totale avec les pratiques de la période récente. Autant sur le plan de la gestion, de l’organisation qu’au niveau de la dotation en moyens adéquats. Les FAMAS ont aussi besoin d’un réarmement moral pour être à la hauteur des besoins d’une Nation qui a failli disparaître.
L’une des toutes premières priorités à être inscrite sur l’agenda de la refondation de l’outil de défense sera la restauration de la discipline et de la cohésion au sein des FAMAS. Ces deux vertus qui font la force principale des armées ont été sérieusement bafouées ces dernières années. Et cela pour plusieurs raisons. La moindre d’entre elles n’est pas la rupture de la confiance entre la hiérarchie et les éléments de la troupe. Sans compter les défaillances de la chaîne de commandement.
Le nécessaire rétablissement de la discipline et de la cohésion commence sans doute par la moralisation des opérations de recrutement. Nombre de responsables de la Défense et de la Sécurité conviennent qu’il faut mettre en place de centres de formation commune de base unifiés. En clair, que les recrues de l’armée, de la garde, de la gendarmerie, et de la police subissent ensemble une formation de base de 6 à 8 mois. Chacun rejoint ensuite son corps pour la spécialisation. L’élaboration et l’adoption d’un statut général rigoureux, assorti de statuts particuliers et de plans de carrière spécifiques pour chaque arme ou service sont aussi essentielles. Cette approche devrait permettre d’éviter que les officiers supérieurs et généraux se retrouvent au « garage » une fois relevés de leur fonction. Aujourd’hui, cette situation est source d’amertume et de déception.
Mais si une armée digne de ce nom suppose la discipline et la cohésion en son sein, il lui faut aussi être équipée. Ce processus d’équipement des Forces armées et de sécurité enclenché à la faveur des opérations de reconquête de l’intégrité du territoire national doit donc être poursuivi et soutenu.
Comment comprendre dans cet ordre d’idées que l’aviation militaire malienne, jadis enviée et jalousée dans la sous-région et indispensable pour contrôler notre vaste territoire, soit pratiquement inexistante aujourd’hui ? Elle n’est pas opérationnelle car sa flotte a fondu et son personnel navigant a besoin de formation. Le même constat vaut pour les autres corps notamment les blindés, l’artillerie, le Génie et, dans une moindre mesure, l’infanterie.
Aujourd’hui, les vrais spécialistes se compteraient presque sur les doigts d’une main dans ces différents corps d’armes. Pour une raison simple : ceux qui étaient bien formés et avaient de l’expérience sont presque tous à la retraite. Or, les jeunes cadres n’ont pu bénéficier des mêmes opportunités de formation que leurs aînés.
Par ailleurs l’armée malienne, pionnière dans la participation aux opérations de maintien de la paix en Afrique et dans le monde depuis le Congo belge dans les années 60, n’a plus envoyé de contingent en mission de maintien de la paix depuis 1999. C’était en Sierra Leone, dans le cadre de l’Ecomog. Certes des observateurs militaires maliens sont actuellement présents dans différents foyers de tension en Afrique et dans le monde. Mais l’envoi de véritables contingents a comme premier avantage l’accroissement du professionnalisme des militaires et leur familiarisation avec les principes des missions de paix des Nations unies.
Le peuple malien jadis si fier de son armée attend beaucoup de ses nouveaux dirigeants pour reconstruire des forces de défense qui assurent sa sécurité et l’intégrité territoriale du pays pour effacer pour toujours l’image piteuse que la « Grande muette » a renvoyée au monde entier au moment de la crise du Nord et les divisions internes dont le point culminant a été les affrontements interarmes à Bamako pendant que les deux tiers du pays étaient occupés par des aventuriers de tous calibres. Pour la refondation de l’outil de défense nationale, les nouveaux dirigeants ont du pain sur la planche. Mais comme le dit l’adage, à cœur vaillant, rien d’impossible.
M. N. TRAORE
Le seul proplème de l’armée malienne (et même du Mali tout entier) est le problème de chaine de commandement. Des généraux qui ne meritent pas d’être nommés caporaux: voila tout, et c’est pareil dans toutes les autres structures de l’Etat MALIEN. Il faut resoudre ce problème ou s’attendre à d’autres debacles.
AOK, ATT, et IBK sont tous les mêmes car qui s’assemble se ressemble et IBK à travailler avec tous
Le regime de Alpha et IBK qui ont integre les rebelles dans l’arme apres la flamme de la paix et non ATT
Notre armée est à l’image de notre pays. Nous connaissons tous nos problemes. Nous connaisons tous les solutions à nos problemes. Il faut seulement les appliquer……
la reforme doit commencer par la mise à la retraite de tous les généraux, colonels majors et colonels à l’exception de ceux qui sont au front au coeur du théatre des opérations
la définition de règles de promotion basées sur le mérite
la limitation de l’âge des hommes de rang
la militarisation de la police et sa mise sous tutelle pendant deux ans, son remplacement dans les centres urbains pour la circulation par l
MN traoré c’est pas faux tout ce que vous dites et vous parlez essentiellement de moyens financiers ce qui est vrai dans une certaine mesure mais totalement utopique quand au regard de nos ressources. Par exemple pour l’armée de l’air le coût horaire d’un rafale fait dans les 20.000 euros soit 13.000 millions de cfa croyez vous que le Mali même si on lui en fait le don pourra entretenir un tel matériel et assuré des centaines d’heures de formations à nos militaires . Moi je pense qu’absolument non. J’ai aussi regardé le prix d’une munition de la AK47 qui équipe nos forces de sécurité est de 0.21 euros soit 130 cfa voici le lien et en achetant en grosses quantités on peut facilement baisser le coût,qu’on achète suffisamment de munitions déjà pour que toutes nos forces puissent s’entraîner régulièrement car comme chacun d’entre nous connait un porteur d’un demandez leur juste à quand remonte leur dernier entrainement à balles réelles. Il faut faire avec les moyens du bord et être réaliste, malgré nos faibles moyens un ennemi au sol ne doit pas pouvoir nous vaincre le niger, la Mauritanie(le plus le plu mal organisé du monde à mon humble avis) ne sont pas plus riches que nous et le niger fait frontière avec la libye mais j’ai pas encore entendu dire que des assaillants ont pu occupé même un village dans ces pays.
Pourquoi toujours réinventer la roue? Au Mali, les problèmes sont connus, des solutions ont déjà été proposées. Il est grand temps d’appliquer les lois existantes, de mettre en œuvre les programmes déjà élaborés, de mettre en œuvre si possible les différentes recommandations issues des multiples cadres de concertation. Faire respecter la loi, faire respecter les procédures (passation des marchés publics, recrutement dans la fonction publique, recouvrement des impôts, paiement des droits de douanes, attribution des titres fonciers, etc.).
Le nerf de cet article: l’aviation militaire.
Bien qu’il y ait des améliorations à apporter sur tous les plans, le Nord Mali ne peut être sécurisé sans de petits avions transformés en avions de combats prépositionnés à Niafunké, Goundam, Tombouctou, Taoudenit, Gao, Kidal, Tessalit et Aguelhoc. CAR LA SEULE FORCE DES DJIHADISTES ET REBELLES EST D’ATTAQUER ET DE FUIR…
MAIS IL FAUT CONCOMITAMMENT CREER DE VRAIS EMPLOIS TANT AU NORD QU’AU SUD, CAR LE CHOMAGE EST LA CAUSE PROFONDE DE TOUS NOS MAUX.
ATT sentant bien qu’il n’était pas enfant de cœur de cette nouvelle génération d’officiers a t-il volontairement délaisser dans la misère et la turpitude cette armée? Seul lui il le sait. Mais quand les djihadistes engageaient la bataille c’était face à une armée démoralisée, indiscipliné, hétéroclite et laisser pour compte. L’intégration des anciens rebelles a d’avantage enfoncé le clou. Malheureusement pour ATT ces anciens rebelles sont redevenus rebelles.
Bel article, car il résume l’essentiel des problèmes de l’armée. Il faut ajouté que les armées d’Afrique sont générationnelles surtout celle du Mali. Lors du coup d’Etat du 19 novembre 1968, le Mali a vu se forger une armée différente de celle qui était soumise au pouvoirs civils. Une promotion de redoublants de l’EMIA a dicté sa loi aux officiers de valeurs parce qu’ils étaient conspirateurs. Chaque baron du CMNL avait son réseau d’influence au sein de l’armée et des clivages sont nés avec son corollaire de mépris. Le principe était simple” si tu n’adhères pas au coup d’état tu es contre nous”. Ainsi, les Dibi Sillas DIARRA en ont fait les frais. Depuis, c’était bonjour le népotisme dans l’armée et dans l’administration. Ainsi fut né le Prytanée militaire dans les années 1982 qui verra intégrer les fils d’officiers supérieurs ou des nantis du régime UDPM. Ce sont les enpremières promotions du Prytanée qui sont au commande de l’armée aujourd’hui. L’armée a pris une forme aristocratique
Lorsque ATT est arrivé au pouvoir en 1991, il a mis d’office les officiers de la génération Moussa Traoré à la retraite. Les fils de ceux-ci qui intégraient déjà l’Ecole Militaire Inter Arme (EMIA) n’ont pas oublié ce brusque sevrage et ont depuis nourri une haine contre le nouvel homme fort du 26 mars. Certains se feront même radiés parce qu’ils avaient de la êine a admettre l’autorité de ATT. Dépuis, en dépit de l’avênement de Alpha Omar, certains jeunes officiers attendaient ATT au tournant. Malheureusement celui ci n’a pu virer à temps. Ainsi va notre armée qu’il faut réarmer sur tous les plans. A commencer par le mental et l’éducation et enfin la dotation arsénale.
Le président IBK doit immédiatement sceller le sors de ce pauvre Sanogo qui a été une page noire dans l’existance de l’armée malienne en l’envoyant à la CPI pour qu’il reponde des crimes qu’il a perpétrés contre la nation.Il doit dire ou se trouvent les tombes des bérets rouges qu’il a lâchement tués à Kati après les avoir extraits de la prison en catimini.
Et ATT ou il ira,grace a Sanogo IBK est au pouvoir.
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