Feu rouge : Deux drames, deux mesures

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Mme Sagara Bintou Maïga, présidente du collectif des épouses et parents des bérets rouges disparus
Mme Sagara Bintou Maïga, présidente du collectif des épouses et parents des bérets rouges disparus

Les femmes de bérets rouges disparus et retrouvés dans les fosses communes ont pris le pouvoir en défaut. Elles rappellent à nouveau leur gênante misère et accusent tacitement les autorités de partialité dans le traitement des familles de militaires victimes.

 

Tenez ! Après le drame de Kidal, les familles de militaires morts sur le champ ont aussitôt bénéficié d’une assistance sociale. Les hautes autorités ont même commis l’imprudence de médiatiser cette assistance en exhibant sur les écrans la compassion plus ou moins désintéressée du gouvernement envers les veuves et autres. Les familles de bérets victimes d’atrocité, qui n’ont jamais été les cibles d’une pareille sollicitude, semblent déterminés à donner de la voix pour dénoncer l’injustice.

Aucune autorité ne les a consolées encore moins assistées même après la découverte des conditions infrahumaines de leur exécution. Un relent de manifestation de parti-pris flagrant dans le conflit des bérets.

 

A la croisée des fronts

Le président IBK, en moins d’une année d’exercice du pouvoir, semble se complaire dans l’épreuve d’affronter une foultitude de fronts.

 

Le premier, comme il est loisible de le comprendre, c’est l’adversité du récurrent irrédentisme touareg. Pendant qu’il peine à lui trouver une issue, un autre front en profite pour le contrarier dans ses promesses électorales sur la même question, au détour notamment de complaintes de n’être pas associés au règlement de la crise du Nord. Il s’agit de l’opposition Vrd, qui s’en est même manifestée par la publication d’une dénonciation publique ayant trait au sujet. Il pourrait s’y greffer une autre adversité non moins vicieuse : celle d’un front social tout aussi effarouché par les augmentations tous azimuts de prix des denrées de première nécessité, comme l’eau et l’électricité. Comme l’opposition, la centrale des travailleurs dénonce également un déficit de concertation autour d’une mesure aussi vitale.

 

Arrogante expansion du numérique

L’économie numérique, à laquelle tout un département ministérielle est consacrée au Mali, signifie entre autres économiser du temps, de l’énergie et de l’espace avec l’usage des nouvelles technologies. Et, il semble que les hautes autorités s’en donnent à cœur joie, au point de n’avoir plus le moindre égard pour les civilités administratives. Il nous revient par exemple que Moussa Mara, Premier ministre de la majorité, a commis récemment l’outrage de demander à l’opposition de lui faire parvenir ses propositions sur la crise du Nord par e-mail. Sa sollicitation n’a naturellement brassée que du vent dans les rangs de l’opposition qui l’a prise pour une insulte, au bas mot un manque de considération. Mais ce n’était qu’une récidive car son gouvernement s’était naguère illustrée par une invitation par sms de la part de la même opposition, lors de la rencontre d’IBK avec la classe politique.

 

 

Feu orange

Ad hoc onéreuse

La commission ad hoc mise en place dans le cadre de la poursuite contre ATT pour haute trahison ne veut rien entendre.

 

Pour ses membres, c’est l’occasion ou jamais de grappiller le maximum du colossal budget de l’Assemblée nationale. Aussitôt après leur installation, ils ont réclamé véhicules de fonction et bureaux pour se sentir dans le confort nécessaire avant d’engager une si prestigieuse procédure que celle de l’ancien président. La question, selon nos sources, est à l’origine pour l’heure de vives altercations entre les financiers de l’hémicycle et les intéressés, qui tiennent mordicus à leur traitement préférentiel. De son côté, le directoire de l’Assemblée nationale persiste et signe : une commission comme son nom l’indiquent est en place pour une mission temporaire et ne saurait prétendre à tant. Du reste, on craint également que l’acceptation d’une première revendication ne déclenche une série susceptible de s’étendre par exemple à la prise en charge de la sécurité personnelle des membres, etc.

 

 

 

Feu vert :

Entre ancien et nouveau

L’ancien chef de l’Etat et président de la Transition, Dioncounda Traoré, a été reçu à Koulouba par son successeur, le président de la République en exercice, Ibrahim Boubacar Keïta. Rien n’a filtré de leur entretien qui aura duré, selon nos confidences, trois longues heures d’horloge et qui intervient au moment où l’Etat malien traverse une passe indescriptible.

 

Le tête-à-tête entre ancien et nouveau président intervient dans la foulée d’une série de retrouvailles et conclaves politiques tous azimuts entre le chef de l’Etat en exercice et ses anciens camarades comme les actuels. Il précède aussi de quelques jours seulement la grande retrouvaille entre l’Adéma-Pasj et le Rpm, deux partis liés par le nombril et qui veulent imposer une prise en compte du fait majoritaire.

 

Héro et zéro

Le célébrissime footballeur malien, Ballon d’or africain, a figuré parmi les récipiendaires du 14 juillet, fête nationale française. Il a reçu l’une des distinctions les plus prestigieuses de la France, étant un personnage très contesté au niveau national.

 

Sa distinction intervient par exemple à un moment où il entretient un litige au ras des pâquerettes avec son associé du Csk, Sékouna Konaté, frère ainé d’un autre célèbre footballeur malien, Seydou Keïta en l’occurrence. Après une série de procès infructueux, les prétentions foncières de Salif Keïta sur le terrain de Lcba sont désormais gérées, à en croire nos sources, par un conseil des sages de la ville de Bamako. Ces derniers auraient été également éconduits car depuis qu’ils ont posé leurs conditions aux premières prises de contact, ils n’ont plus revu Salif. Il leur a pourtant personnellement démarché pour trouver une issue au litige l’opposant à Sékouba Keïta

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2 COMMENTAIRES

  1. l’objectif de cette dame est de se faire médiatiser au maximum, et tirer profils de la situation . Les familles des militaires égorgés à Aguel hog n’ont pas fait de tapage . Et pourtant , leurs maris et enfants ont été tués sur le champ de l’honneur. La presse malienne doit comprendre que cette femme est instrumentalisee . Si kati avait fait une descente sur le régiment para et les massacres , elle pouvait se comporter de la sorte. Je vous rappel messieurs de la presse que c’est contraire qui s’est passe . Je vous prie à savoir raison gardée .

  2. Dites à ses soit disant femmes de bérets rouges de réclamer leur part avec le bon Dieu qui a décidé que leurs maris meurent de la sorte. Seulement voilà en tant que femmes, elles doivent plutôt chercher à apaiser les choses au lieu de verser de l’huile sur le feu. Quel que soit la couleur du béret, ils sont tous des soldats au service de la nation. Ce qui s'est passé est passé. Oublions tout ça et avançons

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