22 septembre 1960- 22 septembre 2014, la République du Mali a 54 ans d’indépendance. La commémoration de cette fête d’indépendance a été l’occasion pour le Président de la République du Mali, chef de l’Etat, Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) de faire une adresse à la nation. C’était le dimanche 21 septembre 2014 à la télévision nationale. Au cours de son allocution qui a durée plus de 31 minutes, le président IBK a promis la réhabilitation et la modernisation de l’outil de défense et de sécurité à la hauteur des menaces auxquelles le Mali est confronté.
« Par la grâce de Dieu, nous voici réunis pour célébrer le 54ème anniversaire de l’accès du Mali à la souveraineté internationale. C’est un moment chargé d’émotions et une date fortement gravée dans la mémoire collective et individuelle de chaque malienne et de chaque malien. En fonction du contexte particulier du moment, cette date est célébrée, selon les années, avec faste ou en toute simplicité. Le contexte particulier politique et sécuritaire de la présente année 2014 reste difficile, car marqué par la perpétration d’actes graves de violence et de crimes gratuits dans le Nord du Mali. » c’est en ces termes que le président de la République du Mali, Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) a commencé son allocution. Avant de rendre hommages aux préfets, sous-préfets et cadres de Kidal qui ont été assassinés par ces groupes armés. Vu tout cet aspect, IBK a souhaité la réhabilitation et la modernisation de l’outil de défense et de sécurité à la hauteur des menaces auxquelles le pays confronté.
Ces menaces restent importantes et sont appelées à durer, a-t-il dit. Selon lui, malgré les tergiversations momentanées aux pourparlers d’Alger, la conclusion d’un accord de paix inclusif, global et définitif semble maintenant à portée de mains. « Elle se prolongera par la signature future en terre malienne de l’accord négocié et par la mise en place d’un environnement favorable à l’identification, l’évaluation, la sanction et la conduite d’actions de réparation des préjudices subis du fait des destructions et autres actes délictueux ; ces actions de réconciliation nationale relèvent des missions et responsabilités de la « Commission vérité, dialogue, justice et réconciliation…», a dit IBK. A l’en croire, une grande priorité est accordé à la définition et à la mise en œuvre d’une politique de défense et de sécurité. Celle-ci définit une réponse claire, armée et non armée, c’est-à-dire autant militaire que civile, de mobilisation des moyens importants de la Nation pour une utilisation optimale dans un dispositif global assurant la sécurité aux frontières, l’intégrité du territoire et la sécurité intérieure. Lesdits moyens en hommes, matériels, infrastructures et dispositifs de commandement seront mis en place progressivement.
Aguibou Sogodogo