Le président de la République Son excellence, Ibrahim Boubacar Keita, Chef suprême des armées, dès sa prise de fonction a mis l’ équipement de notre armée au cœur de son programme présidentiel. Les forces de défense et sécurité maliennes ont montré une efficacité sur le terrain face à l’ennemi. Leur engagement quotidien à sécuriser le territoire national. Malheureusement cet engagement fait face un phénomène nuisible sur le plan mondial qui est le terrorisme. La loi de programmation militaire prise par le président IBK a permis d’équiper notre armée et requinquer le moral de nos forces de défense et de sécurité. L’armée malienne est une vaillante armée qui a servi beaucoup dans le développement socio-économique.
L’historique d’une vaillante armée
Fondée le 10octobre1960 après l’indépendance du pays vis-à-vis de la France l’armée a été déclarée autonome le 20 janvier 1961 avec le départ du dernier soldat français. Les forces armées maliennes comprennent plus de 13000 hommes et se composent d’une Armée de terre, une Armée de l’air, une Garde nationale ainsi que d’une Gendarmerie.
Les forces armées maliennes ont participé à des missions de maintien de la paix en République démocratique du Congo(ONUC en 1960-1964 et MONUC (depuis 1999), au Liberia en 1990, en Sierra Leone en 1997 et Centrafrique en 2000.
Instructeurs américains entraînant des militaires maliens à Tombouctou en 2004.
La guerre de la Bande d’Agacher, également connue sous le terme de Guerre de Noël, est un conflit de frontière qui a opposé le Mali et le Burkina Faso en 1985 autour de la bande d’Agacher, une bande de terre semi-désertique de 160 kilomètres de long et de 30 kilomètres de large se trouvant entre le nord du Burkina Faso et l’est du Mali, et réputée receler du gaz naturel et des ressources minières. Commandant Thomas Sankara : 4 600 hommes, pertes 141 morts et 257 blessés côté Burkina Faso.
Commandant Moussa Traoré : 7 600 hommes, pertes 38 morts et 17 blessés côté Mali.
Durant les années 2000 et au début des années 2010, des militaires maliens sont entraînés par des instructeurs américains dans le cadre de l’opération EnduringFreedom – Trans Sahara. L’armée malienne a souffert de l’intégration des rebelles touarègues dans l’armée régulière à la suite d’un accord conclu en 1992 entre le gouvernement et les groupes rebelles[3].
Entre janvier et avril 2012, l’armée malienne subit une série de revers aboutissant à la partition de facto du pays.
Guerre du Mali, Coup d’État militaire de 2012 au Mali et Intervention militaire au Mali.
En décembre 2012, l’Union européenne décide d’apporter son aide à l’armée malienne à travers la mission de formation de l’Union européenne au Mali.
Le 11 janvier 2013, la France déclenche l’opération Serval en riposte à une offensive vers le Sud de djihadistes venus du Nord-Mali, que l’armée malienne n’a pas réussi à contrer. L’intervention militaire au Mali est une opération militaire multinationale qui se déroule depuis le 11 janvier 2013, dont l’objectif est la mise en œuvre de la résolution 2085 du Conseil de sécurité des Nations unies.
Début février 2013, les effectifs sont estimés par le ministre des Affaires étrangères malien Tiéman Hubert Coulibaly à moins de 3 000 militaires opérationnels sur un effectif théorique de 14 000 hommes[4].
La mission de formation est lancée le 18 février 2013 et présentée à Bamako le 20 février. Plus de 500 militaires, dont 200 formateurs européens arrivent au Mali pour donner des cours aux militaires maliens à partir du 2 avril 2013. Quatre bataillons de 700 hommes doivent être formés chaque année[5]. La mission de formation est basée à l’école militaire interarmes à Koulikoro.
Commandement et Administration centrale
Le commandant en chef des armées est le président de la République Ibrahim Boubacar Keïta, assisté du ministre de la Défense, le chef d’état-major est le général de division
L’administration centrale du ministère de la Défense se compose de :
- L’État-major Général des Armées (EMGA)
- L’État-major de l’Armée de Terre (EMAT)
- L’État-major de l’Armée de l’Air (EMAA)
- L’État-major de la Garde Nationale du Mali (GNM)
- La Direction Générale de la Gendarmerie Nationale (DGGN).
Musée des Armées
Par une ordonnance du 9 mars 2005[7] le Musée des Armées a été créé avec pour mission d’assurer la collecte, la conservation ainsi que la présentation au public du patrimoine historique et contemporain des armées maliennes. Situé sur l’ex-base aérienne 100 à Bamako, il est accessible par l’avenue Kwame Nkrumah. Le Musée des Armées est ouvert du lundi au vendredi de 9 h 00 à 17 h 00.
La loi de programmation militaire
La mise en application de la Loi d’Orientation et de Programmation Militaire, après son adoption par les députés à l’Assemblée nationale, a considérablement renforcé les capacités de défense en armes, munitions et véhicules, des forces armées et de sécurité du Mali. La montée en puissance des troupes explique toute l’importance de la LOPM.
Avec la Loi d’Orientation et de Programmation Militaire, votée par les députés en mars 2015, la réforme des forces armées et de sécurité du Mali est en marche.
Minutieusement élaborée, la LOPM a été adoptée par les élus de la nation pour doter notre pays d’un outil de Défense nationale capable de relever des défis, tant, au plan sécuritaire qu’institutionnel.
Restructuration profonde des forces armées et de sécurité
Fruit de la volonté politique du président de la République, Ibrahim Boubacar Keita, la Loi d’Orientation et de Programmation Militaire se traduit par une restructuration profonde des forces armées et de sécurité, permettant le renforcement des capacités opérationnelles des troupes.
A travers cette réforme majeure au sein de l’Armée, le Chef de l’Etat veut doter le Mali d’un formidable outil de défense, avec des moyens nécessaires pour permettre d’assurer à la grande muette sa mission régalienne.
Plus de mille milliards de FCA en 5 ans
Allant de 2015 à 2019, le projet de Loi d’Orientation et de Programmation Militaire a été adoptée à l’unanimité des députés de l’Assemblée Nationale. Il prévoit un immense investissement pour l’armée malienne, d’un montant de 1.230.563.972.349 francs CFA.
Initiée par le ministère de la Défense et des Anciens Combattants, la LOPM est l’aboutissement d’un long processus enclenché suite à la crise sécuritaire de 2012 par des audits conjointement faits avec l’EUTM depuis 2013.
La Loi d’Orientation et de Programmation Militaire prévoit l’équipement, la formation et l’amélioration des conditions de vie des militaires.
En 2015, le Colonel Abdoulaye Sidibé du MDAC disait, s’agissant de l’équipement des militaires, que « la priorité a été donnée à l’Armée de l’air avec l’acquisition d’une vingtaine d’avions militaires dont des avions de transport de troupes, des hélicoptères de manœuvre, d’appui feu et des avions d’attaques au sol. Les appareils actuels vont être aussi réparés dont des hélicos MI24, l’hélico Z9 de manœuvre ainsi que deux avions MARKETI.»
Solution pertinente pour l’Armée malienne
La LOPM est une solution pertinente pour l’Armée malienne en raison du fait qu’elle prend en compte tous les efforts visant le renforcement des capacités des forces de Défense et de sécurité.
Selon un haut cadre de la grande muette, la LOPM a été beaucoup murie pour la réussite de l’armée malienne.
Dans ce cadre, il y a eu l’acquisition de deux nouveaux aéronefs. Il s’agit de l’avion de transport CASA 295 et d’un hélicoptère de transport Super Puma.
Le budget colossal (1.230.563.972.349) prévu pour la mise au top des militaires maliens est réparti entre divers volets.
Ainsi, 598.785.583 FCFA seront dépensés pour les investissements et 577.348.718 FCFA pour le fonctionnement, tandis que 387.838.048 F CFA seront alloués au personnel.
Faire face à un conflit majeur sur le territoire national
A court et long termes, la Loi d’Orientation et de Programmation Militaire permettra aux Forces Armées et de Sécurité du Mali de faire face à un conflit majeur sur le territoire national.
Elle permettra à la structure de commandement de coordonner le processus d’atteinte des objectifs fixés par l’Etat au plan militaire et de contribuer à la protection des populations et de leurs biens.
Constatant la recrudescence des attaques terroristes, conformément à la LOPM, le ministère en charge de la sécurité et de la protection civile a créé une unité d’élites: la Force spéciale antiterroriste (FORSAT). Les interventions spontanées de cette unité ont permis de venir à bout de beaucoup d’attaques terroristes dont celle de campement Kangaba en périphérie de Bamako.
Statut général des militaires: Une autre raison de mourir pour sa patrie
Mesurant la portée réelle de l’ultime sacrifice des forces armées et de sécurité pour la défense de la patrie, les Députés de l’Assemblée Nationale, en plénière, en mai dernier, ont voté à l’unanimité un projet de loi de ratification de l’Ordonnance n°2016/16/P-RM du 18 août, portant Statut général des militaires. Cette mesure de garantie prise par le gouvernement a énormément requinqué les troupes.
Le ministre de la Défense et des Anciens Combattants, Tièna Coulibaly, a défendu le projet de loi devant les députés, à l’Assemblée nationale. Lesquels l’ont voté à 106 voix pour, 0 contre et 0 abstention. Accordant, ainsi, le Statut général aux militaires.
Dans cette nouvelle loi, il est prévu le recrutement des militaires en fonction d’un contrat. Toutefois, il faut rappeler que le militaire servant sur la base d’un contrat est celui qui est admis dans les armées et services pour une période déterminée et renouvelable.
Cependant, l’engagement initial ne peut être inférieur à 5 ans dont une période probatoire d’un an.
Le Statut général des militaires complète les grades de la hiérarchie générale dans l’armée et précise les conditions de recrutement, les règles d’exercice des droits civiques et politiques. Il définit, également, les obligations et responsabilités, les modalités de rémunération et de couverture des risques.
Renforcer la prise en charge des familles
Le projet de loi voté par les députés à l’Assemblée nationale prend en compte la discipline, la notation, la formation, les modalités de nomination et d’avancement ainsi que les positions statutaires des militaires.
Toute chose qui, selon les Députés, mérite d’être considérée comme une avancée notoire dans la vie des militaires et une première au Mali.
Aussi, ce projet de loi renforce le dispositif institutionnel de prise en charge des militaires ou de leurs familles en temps de crise.
Pour l’ancien ministre de la Défense et des Anciens Combattants, Tiéna Coulibaly, « la mission d’une armée est de préparer et d’assurer, au besoin, par la force des armes, la défense de la patrie, de la forme républicaine de l’Etat, des acquis démocratiques et des intérêts supérieurs de la Nation. »
Dix ans de salaire versé à sa famille
L’importance pour le ministre c’est que ce projet de loi apporte une innovation portant sur les ayants droit du militaire décédé sur le théâtre d’opération ou en service commandé.
En effet, les ayants droit du militaire décédé pourront bénéficier d’une indemnité forfaitaire mensuelle calculée sur la base de l’indice maximal du grade immédiatement supérieur, rapportée à la valeur indiciaire. Ils continueront de bénéficier cette indemnité jusqu’à leur majorité.
Le vote de ce projet de loi, selon le ministre, autorise le versement à sa famille, dans les trois mois qui suivent le décès d’un militaire, une autre indemnité forfaitaire égale à dix ans de salaire calculée sur la base de l’indice maximal du grade immédiatement supérieur.
Il faut noter que le vote de ce Statut général des militaires apporte un changement notoire dans le corps des armées, car, il ressort que nul ne peut être général s’il n’a pas suivi et terminé un cycle d’enseignement militaire supérieur, scientifique et technique et, éventuellement, universitaire (du troisième cycle).
Seydou Diamoutenè