Fête de l’armée : 56ème anniversaire de l’Armée : De l’effondrement à la restructuration

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Le président malien Ibrahim Boubacar Keita

Demain 20 janvier 2017 notre Armée fête son 56ème anniversaire sur fond des bonnes perspectives grâce à la forte volonté politique du président IBK, commandant en chef des forces armées. Un nouveau départ dans la reconquête de son lustre d’antan. Analyse

Fondée le 10octobre1960, après l’indépendance du Mali vis-à-vis de la France (les derniers soldats français ayant quitté le 20 janvier 1961), l’Armée malienne, la grande muette, est responsable de la défense de l’intégrité territoriale et la souveraineté nationale. Pour cette mission régalienne, elle est composée d’une Armée de terre, d’une Armée de l’air, d’une Garde nationale ainsi que d’une Gendarmerie nationale. Dans sa superstructure, l’armée a comme chef suprême, le Président de la République qui est assisté du ministre de la Défense qui dirige l’administration centrale de la défense. Celle-ci se compose de : l’Etat-major Général des Armées (EMGA) ; l’Etat-major de l’Armée de Terre (EMAT) ; l’Etat-major de l’Armée de l’Air (EMAA) ; l’Etat-major de la Garde Nationale (GNM) ; la Direction Générale de la Gendarmerie Nationale (DGGN).

L’armée dispose depuis mars 2005, d’un Musée, lequel a pour mission d’assurer la collecte, la conservation ainsi que la présentation au public du patrimoine historique et contemporain des armées maliennes.

Depuis sa création, l’Armée malienne a été de toutes les missions de maintien de paix en Afrique, notamment, en République démocratique, du Congo(ONUC en 1960-1964 et MONUC depuis 1999), au Liberia, en Sierra Leone, en Haïti et Centrafrique. Il faut rappeler que cette armée, jadis performante, a livré deux grandes guerres avec le Burkina voisin. La plus importante est celle de 1985. En effet, la guerre de la Bande d’Agacher, également connue sous le terme de Guerre de Noël, a été un conflit de frontière entre le Mali et le Burkina Faso autour d’une bande de terre semi-désertique de 160 kilomètres de long et de 30 kilomètres de large se trouvant entre le nord du Burkina Faso et l’est du Mali, et réputée receler du gaz naturel et des ressources minières. C’était à l’époque du commandant Thomas Sankara à la tête d’une armée de 4 600 hommes. Il en a perdu sur le front 141 personnes et 257 blessés côté Burkina Faso. Le Mali avait à sa tête le commandant Moussa Traoré avec ses 7 600 hommes. Notre pays s’en est sorti victorieux avec seulement 38 morts et 17 blessés. C’était au temps des Kafougouna Koné, Baba Diarra et d’autres illustres disparus. Que Dieu les accueille dans son Paradis éternel.

Durant cette époque, le Mali avait une des armées les plus performantes de la sous région. Elle était constituée de patriotes engagés, prêts à mourir pour la patrie. Pourtant, ils n’étaient pas aussi bien payés que les soldats et officiers d’aujourd’hui. Ils connaissaient mieux l’importance de la partie, du drapeau, du sacrifice ultime.

Hélas ! Autre temps, autre mœurs : Avec la démocratie et l’avènement de la troisième République, l’Armée a été ravalée au second plan. Sa désintégration a commencé avec le manque d’équipement, la formation au rabais, le recrutement complaisant et l’indiscipline caractérisée. L’armée était devenue le lieu de refuge des vauriens, des exclus du système éducatif pour insuffisance de travail. C’était aussi un lieu pour les politiques de caser un militant, un frère ou un cousin, en quête d’emploi. C’est dire que ceux-ci n’avaient nullement la vocation d’être militaires, de se sacrifier pour la patrie. C’est pourquoi, l’Armée malienne avait subi une série de revers, à partir de 2012, aboutissant à la partition de facto des deux tiers du pays. Elle s’est totalement effondrée. Beaucoup de Maliens s’étaient étonnés de cette situation dont les prémices avaient été données par les replis tactiques et autres stratégies douteuses. C’était la honte nationale parce que nos soldats fuyaient systématiquement le terrain de combat. La suite est connue par tous.

Aujourd’hui, il s’agit de corriger ces erreurs, de rehausser le moral des troupes, de construire l’union sacrée autour des Forces Armées du Mali(Famas), de renforcer leurs capacités opérationnelles, de les doter en équipements modernes à même de faire face aux menaces actuelles qui guettent l’unité nationale et la cohésion sociale. D’où la Loi de programmation militaire votée par l’Assemblée nationale. Elle constitue une chance pour  redorer l’image de notre armée.

C’est un énorme sacrifice financier que le Mali a consenti pour sa mise en œuvre qui s’étalera sur cinq ans (2015 2019). C’est la bagatelle de 1230 milliards de nos francs qui est prévue pour le secteur de la Défense nationale dans les cinq prochaines années.

De son effondrement constaté à partir de 2012 à la commémoration de ce 56ème anniversaire, l’armée malienne est parvenue à se perfectionner, pour affronter toutes éventualités, malgré la complexité dans la lutte contre le terrorisme qui nécessite une coopération transfrontalière. De plus en plus, en constate la montée en puissance de notre armée avec des succès éclatants remportés ces derniers temps à Gao, à Ansongo, à Gossi, à Léré… La loi de programmation militaire commence à faire son effet avec la distribution de nouvelles tenues aux militaires, l’acquisition d’équipements (armements et Hélicoptères), l’allocation de primes et autres avantages aux soldats. Pas plus que la semaine dernière, le ministre en charge de la Défense, Abdoulaye Idrissa Maiga, a lancé un avis recrutement de 5000 hommes sur la base de critères bien définis pour renforcer la capacité des FAMAs en ressources humaines. Il ne faut pas oublier, non plus, les nombreuses formations reçues par les FAMA à travers l’EUTM, les américains et la MINUSMA. En clair et avec fierté on peut notre armée est en pleine restructuration.

Bonne fête à l’Armée et Vive l’Armée malienne !

Chahana Takiou et Daniel KOURIBA

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4 COMMENTAIRES

  1. Comrades lesson learned with us being victimized by evil “car bomb” attack in Gao is a simple one which is if we are to ever be secure from terrrorists we should not ever give them humane treatment plus we should seek at every opportunity to do to them as they would do to us which is destroy. There is or will not ever be a peaceful co-existence for Buntu people or/plus people of Mali or Africa with terrorists or terrorists’ supporters. Those who disagree are terrorists or terrorists supporter acknowledging that information to get us to “drop guard” so that they again have opportunity to subject us to evil plus murderous acts. We are obligated to do what is in our Live Well Africa movement best security plus development interest not what foreigners would like for us to do unless what they desire is fitting with our agenda as that agenda is determined by us. Very much sincere, Henry Author Price Jr. aka Obediah Buntu IL-Khan aka Kankan.

  2. BONNE fête nos forces armées le régime corrompu d’ATT qui a été dépouiller détruire une maison une seule journée çà suffira même pour reconstruis il faut plusieurs semaines voir un ans bravo l’armée un peuple un but une foi vive la république vive le MALI :223love: :223love: :223love: :223love: :223love:

  3. Une analyse trop simpliste des causes de l’ effondrement de l’ armée.
    En réalité,notre armée a commencé à perdre son influence quand les militaires se sont introduits avec EFFRACTION dans le champ politique.
    La compétence,la bravoure,le courage,le patriotisme ont laissé la place à la corruption,le népotisme,le clientélisme….
    L’ accentuation de ces vices a atteint son summum quand MOUSSA TRAORÉ a écarté le plus intègre dans les rangs des putschistes:KISSIMAN DOUNKARA.
    Ce homme respecté des militaires était le garant de l’ exclusion de l’ espace militaire de la sphère politique .
    Son opposition à la création de l’ UDPM a conduit à la division des putschistes conduisant à son arrestation.
    Avec la création de l’ UDPM,l’armée est rentrée dans un cycle de décadence effrénée qui a atteint son apogée pendant l’ère démocratique.
    Il suffit de jeter un coup d’oeil aux premières promotions du pritanee militaire qui composent la crème des officiers de l’ armée actuelle pour constater qu’ elles sont constituées des enfants des membres de l’ UDPM et des officiers supérieurs proches de MOUSSA TRAORÉ .
    Le MALI a t’il réellement gagné la guerre de 1985?
    Dans un régime où la liberté d’expression n’était pas autorisée,le peuple n’avait qu’ à avaler ceux qu’ on lui faisait croire.
    Avec le départ de KISSIMAN l’ armée ne faisait plus d’entraînement,les militaires ne bénéficiaient plus de tenus adéquats,les entretiens des appareils ne se faisaient plus.
    En 1991,le MALI n’avait plus de MIG.
    TOUS TOMBÉS POUR MANQUE D’ ENTRETIENT .
    La réalité est que MOUSSA TRAORÉ a mis l’armée dans cette situation pour éviter un éventuel coup d’État.
    Il fermait les yeux sur les détournements des officiers qui lui sont restés fidèles dans sa guerre contre KISSIMAN.
    La priorité d’un pays qui venait de chasser un dictateur qui a laissé le pays exsangue pouvait elle être le renforcement de son armée dans un contexte de paix incontestable en 1991?
    Ou favorisé la réintégration des éléments qui avaient pris les armes et se concentrer au développement du pays?
    Tout esprit raisonnable aurait fait le deuxième choix.
    En tout ca personne n’a contesté le choix au moment précis.
    Le problème qu’a vécu notre pays en 2012 est plus lié à une mauvaise appréciation de l’ anticipation du phénomène terroriste sur notre sol qu’ à un problème de renforcement de la capacité de notre armée.
    On aurait bouté les éléments qui ont commencé à prendre des otages en 2003 là ils sont venus,on en serait pas là aujourd’hui.
    Nous avons laissé le terrorisme s’installer,
    en sachant que les armées les plus puissantes n’ont pas pu venir à bout des terroristes.
    Notre voisin,ALGÉRIE,avec sa puissante armée a été obligée de négocier avec les terroristes les plus sanguinaires pour l’ apaiser sans y mettre fin.
    Un pays très pauvre comme le MALI a intérêt à rassembler rapidement tous ses fils et s’associer avec les puissances militaires étrangères pour lutter efficacement contre le terrorisme que de gaspiller ses maigres ressources dans la course aux armements.
    La non application de l’ accord de Ouagadougou par Ibk a placé encore notre armée dans une situation catastrophique.
    Ce pays souffre plus de l’incurie de ces hommes politiques que la faiblesse relative de son armée.
    Après l’erreur fatale d’ATT en entretenant les otages à travers la libération des otages contre rançons,Ibk a poursuivi dans la même lancée en refusant d’appliquer l’ accord de Ouagadougou permettant l’intégration des rebel

  4. Il fallait écrire plutôt de la structuration à l’effondrement. Voilà la phrase qui convient à la situation de l’armée Malienne. Moussa Traoré avait laissé en place une armée digne du nom, jalousée par toute la sous-région. Une armée qui savait se faire respecter. Mêmes ses ennemis les plus irréductibles lui vouaient une sécrète admiration. Voici ce qu’est devenue cette armée entre les mains inexpertes des vauriens qui président à sa destinée. De vulgaires voleurs, détournant les maigres deniers destinés à la restructuration de cette armée qui faisait jadis la fierté du Malien, ont enfouis celle-ci et l’ont réduit à un refuge pour vauriens et enfants ratés. Cette armée ressuscitée devrait refuser qu’un type comme I.B.K préside une cérémonie la concernant. Elle devra bouder celui-là même qui est la cause du dénuement dans lequel elle se trouve aujourd’hui, du fait des nombreux détournements opérés dans les caisses destinées à assurer son fonctionnement régalien. Honte à I.B.K et à son Gouvernement devraient chanter les militaires si cet incapable Président se risquait à aller présider une quelconque cérémonie qui soit du côté de l’armée. Les militaires doivent le huer ou lui lancer des pierres, des tomates et des œufs pourris jusqu’à le faire fuir de leur caserne. Il ne mérite ni leur affection ni leur respect.

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