Cette année, les couleurs nationales seront valablement défendues au festival des jeunes réalisateurs de l’espace UEMOA par Cheick Mohamed Lackouaf Kéïta. Le festival clap ivoire, puisque c’est de lui qu’il s’agit, se déroule chaque année dans la capitale ivoirienne. Le port -étendard malien à la compétition a aimé le cinéma pour l’avoir appris sur le tas. Cheick Mohamed Lackouaf Kéita est un jeune ingénieur qui a été piqué par le virus du septième art depuis sa tendre enfance. Il ambitionne d’aller plus loin en vue de faire carrière dans le cinéma.
Etudiant à l’Ecole nationale d’ingénieurs de Bamako (ENI-ABT), Cheick Mohamed Lackouaf Kéita est stagiaire assistant réalisateur à la société Brico-Films. Détenteur d’une maîtrise en physique appliquée à la Faculté des sciences et techniques (FAST), il est aussi un diplômé de l’Ecole Normale de Bamako, spécialisé en physique et chimie qu’il dispense en tant que professeur d’enseignement secondaire. ” Depuis mon enfance, j’ai aimé le cinéma, souvent je rêvais que je suis dans un film entrain de jouer avec les acteurs du film. J’ai vu beaucoup de films produits par la société Brico-Films sur les écrans de la télévision malienne et que le public appréciait beaucoup “, dit-il. Ambitieux, et soucieux de parvenir à ses fins, Cheick Mohamed Lackouaf pense que ” quand on n’a pas assez de moyens pour traverser le fleuve, il faut tisser l’amitié avec le piroguier “. La Directrice de production de Sarama films, Nana Kadidia Toumagnon lui a tendu la perche.
“ Mon baptême de feu a coïncidé avec les préparatifs de la deuxième saison des ” Rois de Ségou “. Une belle expérience pour le stagiaire assistant réalisateur qui ne pouvait mieux rêver : ” Au cours de cette réalisation, j’ai connu le grand réalisateur Boubacar Sidibé qui est un homme de cœur, de principe et de rigueur. Il m’a donné un grand élan sur le domaine cinématographique “.
Après le tournage des ” Rois de Ségou “, toujours aux aguets, le jeune Kéita qui a entendu parler de ” Clap ivoire “, un projet qui met en compétition les jeunes talents réalisateurs, sort son projet. C’est une fiction de 13 minutes appelée : ” Feu de l’amour “. Ce film met en scène Zan, un vieux notable respectable et respecté de tous âgé de 50 ans et qui vit avec sa femme Ami âgée de 35 ans et son fils adoptif Bouba 25 ans. Trop versé dans les prescriptions coraniques, le vieux Zan ne badine pas avec les paroles divines. C’est ainsi qu’il expulsa de sa demeure les jeunes filles habillées en robe et interdit leur fréquentation à son fils adoptif Bouba. C’est un film croquant qui vous promène dans l’univers des pesanteurs socioculturelles.
Celui qui ambitionne d’être un grand réalisateur pour produire des films de longue durée vient de franchir un pas essentiel.
” Mon projet à court terme est de réaliser certains sujets comme la jalousie, l’ingratitude et la corruption .Mon projet à moyen terme sera de réaliser des thèmes concernant l’école, la politique et la démocratie. Mon projet à long terme sera de traiter des thèmes relatifs à la culture malienne, en d’autres termes les réalités locales “.
Fatoumata Mah Thiam KONE
BONNE CHANCE JEUNE FRERE ET SURTOUT BEAUCOUP DE COURAGE. NOS BENEDICTIONS T’ACCOMPAGNENT.
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