Fdr, Copam, Csm, Mp 22, etc. : Résistants et collabos

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Le théâtre politique, comme cela ne se conçoit pas aisément, est animé depuis quelques temps par les deux acteurs majeurs du syndicalisme : Siaka Diakité de l’Untm et Hammadoun Amion Guindo de la Cstm. Le premier est à la tête du Fdr, le second préside la Copam. Ils poursuivent leur antagonisme.

 

Mr Siaka Diakité secrétaire de l'UNTM

Les acteurs politiques, d’habitude prompts à se faire valoir, se sont mis depuis quelques temps en retrait sur la scène politique. Ils ont laissé le devant à deux ennemis intimes et jurés : Siaka Diakité et Hammadoun Amion Guindo. Le premier est le tout-puissant secrétaire général de la première centrale syndicale du pays, l’Union nationale des travailleurs du Mali (Untm). Le deuxième est également tout-puissant, président aux destinées de la Confédération syndicale des travailleurs du Mali (Cstm), la deuxième centrale syndicale, fruit d’une dissidence avec la première. Depuis leur querelle de positionnement pour prendre le contrôle de l’Untm, les deux hommes se vouent une inimitié profonde qui est exacerbée à la moindre petite occasion. De fait, ils ne s’entendent plus sur rien du tout. Leur présent antagonisme, cependant, n’a rien de syndical, mais se situe sur le plan politique et gouvernance.

En effet, Siaka Diakité est également le président du Front uni pour la sauvegarde de la démocratie et de la République, le Fdr qui s’est constitué en opposition au coup d’Etat du 22 mars 2012. Et depuis, sa formation par les principaux partis politiques et des associations et mouvements, le Fdr réclame le retour à une vie constitutionnelle et le rétablissement de l’ordre institutionnel. Son ennemi intime et juré, lui, s’est retrouvé dans le camp d’en face, président de la Coordination des organisations patriotiques du Mali. La Copam également compte dans ses rangs, des partis politiques dont le plus emblématique est la Codem du député Housséni Amion Guindo, et dans une moindre mesure, la Sadi, formation de l’ancien leader estudiantin, Oumar Mariko. Y sont aussi affiliés des mouvements et associations politiques.

Depuis, le Fdr et la Copam s’observent, gesticulent, marchent, galopent, courent, s’égosillent, chacun scrupuleusement campé dans son rôle de défendre la démocratie et la légalité constitutionnelle (Fdr) ou de soutenir l’arbitraire et l’ordre kaki (Copam).

Ils ne sont pas les seuls à faire du putsch du Cnrdre leur fonds de commerce. D’autres petits malins se sont inscrits aussi dans ce créneau hautement porteur. Ainsi assiste-t-on à une prolifération d’organisations similaires. Et au rythme où  elles sont créées, ces structures ne tarderont pas à dépasser en nombre la classe politique déjà  forte de plus de cent vingt formations. Les unes supportant le mouvement démocratique dans son essence originelle, les autres faisant allégeance aux putschistes et assimilés. Pour l’heure, si les anti-putschistes ont l’œil bienveillant de la communauté internationale, sur le terrain, ici même au Mali, ce sont les pro putschistes qui jouissent de la protection de Kati, et se permettent de faire n’importe quoi.

Hamadoun Amion Guindo

Ainsi, malgré le rétablissement de l’Assemblée nationale, les députés ne peuvent plus travailler normalement parce que l’accès de l’hémicycle est fermé par des squatteurs anticonstitutionnels. Devant la porte des députés, ils ont planté leurs tentes, passent la journée à faire du chahut, à vociférer des insultes et des insanités. Sous l’œil impuissant et peut-être indifférent du service de sécurité de l’Assemblée nationale. Eux sont contre l’ordre parlementaire qui a permis à Dioncounda Traoré de devenir le président de la République à la place de leur leader contestable, Oumar Mariko.

Mais il n’y a pas que des pro ou des anti. Il y a également ceux qui pensent qu’ils peuvent occuper le juste milieu tout en étant au front pour « sauver » le Mali, la République et la démocratie.

Toutes ces organisations ont eu à se manifester, mais il est un fait qu’aucune d’elles ne peut mobiliser la foule sans mettre la main à la poche. Ainsi les participants aux meetings, marches et trots seraient payés pour être transportés sur les lieux et « participer» à la manifestation.

A côté de ces prédateurs, des temps modernes se dégagent cependant des groupes qui ne sont nullement attirés par la course aux strapontins. Dès qu’ils ont estimé le coup d’Etat consommé, ils n’ont pas perdu de temps en conjectures et tergiversations inutiles pour savoir s’il faut respecter la Constitution ou pas. Et tout en condamnant fermement le putsch, crime imprescriptible contre la démocratie et le peuple, ils ont brandi leur feuille de route. C’est le cas de l’Alliance des démocrates patriotes pour une sortie de crise (Adps) qui a été le premier regroupement à proposer son schéma de solution. Son président, Soumana Sako, est un habitué des transitions pour avoir dirigé celle qui a suivi mars 1991. Et si on l’avait écouté, les forces vives de la nation ne seraient pas allées perdre leur temps à Ouagadougou. Où elles ont eu droit à toute sorte de sornettes et de balivernes.

Cheick Tandina

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4 COMMENTAIRES

  1. Pourquoi des faucons prédateurs de la république comme Siaka Diakité du FDR qui est ATTEINT PAR LA LIMITE D’ÂGE POUR LA RETRAITE DE LA FONCTION PUBLIQUE est encore là à manipuler les travailleurs en sa guise pour ses interêts sordides?Nous en appelons à la vigilence du tout nouveau ministre de la fonction publique. 👿

  2. SVP, vous les politiciens, vous étiez ou quand ATT vendait l’ame de ce pays au diable, Héyiiiiiii, il ne faut pas énerver les gents
    9a ne servira à rien de crier, vous avez pzue de ne pas etre juger, mais soyer sûr que vous le serrez, car c’est desormais tolerance zero. Vous avez peur du rapport de l’ex verificateur general ( sidi sosso), detrompé vous, ce rapport sera exploiter dans cette transition, plus jamais de bandi financier à la tete du pays, plus jamais de traite ou d’apatrite à la tete de l’état

  3. Mes Amis,voyons ensemble d’autres horizons d »introspection, par rapport au monde que nous vivons:

    « Tout ce spectacle hypocrite sert à masquer d’autres enjeux.
    La carte qui suit émane d’un club très officiel puisqu’il est une sorte de commission spécialisée de l’OCDE sur le Sahel et l’Afrique de l’Ouest. Rien de plus respectable pour les pouvoirs capitalistes en place puisque l’OCDE est l’institution qui a succédé à l’OECE chargée dés les débuts de la guerre froide de la répartition des crédits Marshall c’est-à-dire de la mise sous contrôle économique par les Etats-Unis des pays de l’Ouest européen. Depuis l’OCDE s’est installée comme bureau de recherche et de planification de l’ordre capitaliste occidental dominant.
    Qu’ait été créé au sein de l’OCDE un club SAHEL et AFRIQUE DE L’OUEST suffit à démontrer que cette région du monde est considérée par le capitalisme occidental comme une de ses arrière-cours et qu’il a dans cette zone des projets et des appétits qui ne s’embarrassent pas de la souveraineté des Etats de la région.
    Que dit cette carte ?
    1- D’abord sur la population
    Que les touaregs sont majoritaires dans la zone Nord du Mali, ce qui est une évidence démographique de longue date et cette partie du territoire malien actuel est appelée AZAWAD, terme revendiqué par le MNLA.
    Qu’ils ne sont pas majoritaires au Sud de la boucle du Niger. Là aussi simple rappel des faits.
    Mais surtout elle montre que la zone à dominante touareg dépasse très largement le Mali, qu’elle s’étend jusqu’en Libye et qu’elle est donc déstabilisée par la disparition du régime libyen.
    2 -Ensuite sur les ressources convoitées :
    Le niveau actuel des cours de l’or et les inquiétudes des possédants sur la stabilité des monnaies des pays capitalistes riches a déchainé une ruée mondiale vers le métal jaune
    L’accès à de nouvelles sources de pétrole et de gaz est une préoccupante stratégique des Etats-Unis comme de l’Union européenne et ils veulent mettre la main sur les nouveaux gisements avant l’Inde et la Chine. L’Afrique de l’Ouest est donc de ce point de vue le terrain de chasse prioritaire.
    3 – Dernière indication de portée politique et stratégique considérable : « le gaz du bassin de Taoudéni pourrait être exporté via l’Algérie ». Là s’exprime la crainte que l’Algérie et sa société pétrolière nationale la SONATRACH qui a déjà commencé à prendre part aux côtés des sociétés occidentales (Total et ENI en particulier) aux recherches prometteuses en Mauritanie et au Mali devienne le maitre du jeu.
    Pour l’empêcher rien de tel qu’un bon gros désordre « islamique » pour mettre le pouvoir algérien, le seul qui conserve encore un peu d’indépendance du Caire à Rabat, sur la défensive.
    Mais une autre histoire est possible qui n’est évidemment pas celle que veulent écrire les puissances membres de l’OCDE : que sous la houlette de l’Algérie, qui aujourd’hui a seule les capacités militaires et techniques pour le faire, les pays de la région se mettent d’accord pour exploiter ensemble ces nouvelles ressources pétrolières, les utilisent pour leur propre développement et exportent le reste par un port à construire sur l’Atlantique en Mauritanie ou au Sénégal. Un vrai projet Sud-Sud qui constituerait une véritable décolonisation du Sahel et de l’Afrique de l’Ouest. »

    Source : Comaguer

    Le Gouvernement CMD a toute les qualités et tous les défauts pensable.
    J’espére que le Burkina et la CI NE SERONT PAS l’INTERFACE DIPLOMATIQUE POUR LE MALI. LES FRANCAFRICAINS BLAISE et ALASSANE s1il le pensent ainsi eh bien ils seront foutus á jamais, car la suivante étincelle socio-politique au Mali sera bien synchronisé avec celles des autres pays de la sous-région.
    « Celui qui monte plus haut ne peut que tomber plus bas. »
    Morales F

  4. malgré ce comportement politiquement correcte hamadoun suite à la nomination du gouvernement le reveil sera dure.
    Chaka aujourd’hui peux récupérer tous tes syndiqués il suffit qu’il se mettre au travail.Untm partez à la chasse sur son terrain vous aurez du gibier.

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