La Force Serval française, les forces armées malienne et la Minusma (Force de l’ONU au Mali) ont entrepris ne opération d’envergure, pour éviter une résurgence de « mouvements terroristes », a indiqué jeudi à la presse le colonel Gilles Jaron, porte-parole de l’état-major des armées françaises. « Nous avons engagé, avec l’armée malienne et la Minusma (Force de l’ONU au Mali), une opération de grande ampleur au nord et au sud de la boucle du Niger », a-t-il dit.
L’objectif de cette opération, baptisée “Hydre”, « est de faire pression sur les mouvements terroristes éventuels pour éviter leur résurgence. Cela fait partie de ces opérations qui sont régulièrement menées pour participer à la stabilité du pays », a ajouté le colonel Gilles Jaron, en assurant qu’il ne s’agissait pas d’une réponse aux attaques menées récemment par des éléments jihadistes. Interrogé sur les attaques jihadistes enregistrées ces dernières semaines au Mali, dont la dernière en date s’est produite mercredi à Tessalit (nord-est), il a souligné que les forces françaises n’étaient pas surprises de “voir ponctuellement de tels groupuscules se mettre en oeuvre” à l’approche des législatives, dont le premier tour est prévu le 24 novembre, rapporte le Figaro.fr avec l’Afp. « A chaque fois, il s’agit d’opérations très concentrées géographiquement, qui ne s’inscrivent pas dans la durée et qui reposent sur un mode d’action de terroristes », en voulant « frapper les esprits sans avoir forcément une capacité à engager un combat dans le temps », a-t-il analysé. Les assaillants à Tessalit voulaient aussi « frapper les esprits » et non pas « conquérir la ville », a ajouté le colonel Jaron, en saluant la réactivité du bataillon tchadien, qui « a très rapidement repris l’initiative ».
L’opération ‘’Hydre’’
Dimanche 20 octobre, près de 1500 soldats ont quitté Gao, dans le nord-est du Mali, pour se déployer de part et d’autre de la boucle du fleuve Niger. Cette opération de longue durée, baptisée Hydre, est la première de cette envergure: elle est menée conjointement par les militaires français de la force Serval, les soldats de la Mission des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) et l’armée malienne (Fama). Cette dernière a engagé pour la première fois les quelque 700 hommes de son deuxième bataillon dénommé ‘’Elou’’, formé au camp de Koulikoro par la mission européenne d’entraînement au Mali (EUTM), commandée par un général tricolore. De leur côté, les Français mobilisent environ 600 militaires du groupement tactique interarmée Désert, appuyés par des hélicoptères de combat Tigre et Gazelle du groupe aéromobile.
Lors d’une visite aux troupes, sur la base de Gao, le 16 octobre, le chef d’état-major des armées, l’amiral Edouard Guillaud a rappelé que la “désorganisation des réseaux terroristes” demeurait la priorité des soldats de Serval. “Il reste des zones où les groupes terroristes se rassemblent de façon résiduelle, confie un officier. Nous devons les explorer en profondeur afin de réduire leur potentiel logistique en interceptant les flux d’approvisionnement.”
B. Daou
la guerre au Mali prendra fin le jour ou la France le voudra
Devant l’échec du cycle violence/impunité/récompense, les solutions à l’insécurité sont avant tout :
1. SECURITAIRES D’ABORD : Il est tellement évident qu’une position statique de l’armée malienne ou de SERVAL/MINUSMA les rend très fragile. Cependant, il faut reconnaître que l’offensive a un énorme coût. Mais toutes les armées du monde ne peuvent sécuriser le Nord Mali devant la mobilité de terroristes souvent kamikazes. Il est essentiel de:
– mettre en place et pérenniser des brigades d’autodéfense bénévoles encadrées par l’armée malienne sur toute la ligne de front, de Kayes à Gao (seuls ces bénévoles peuvent compenser le manque d’effectif, sinon devant les attaques impunies de civils, il y a un réel risque d’apparition de milices incontrôlées) ;
– impliquer nécessairement les nomades dans le renseignement en sachant qu’ils sont menacés de mort par les terroristes en cas de suspicion de connivence avec l’armée.
– disposer d’hélicoptères et de petits avions de combats prépositionnés sur toute la ligne de front, de Kayes à Kidal ;
– mener une action coordonnée et simultanée de nettoyage des terroristes en Algérie, Tunisie, Libye, Mauritanie, Niger, Mali, voire Burkina et Nigeria ;
2. DE DEVELOPPEMENT DU NORD ENSUITE : emploi des jeunes pour les décourager de suivre ces chemins de travers. Ce qui suppose la correction de la politique d’emploi qui a échoué jusque là : financement conséquent de véritables projets de développement en évitant le saupoudrage, le sous-financement, les projets mal étudiés… IL FAUT SURTOUT ASSURER UN SUIVI RAPPROCHE DES PROJETS…
3. Il est enfin essentiel que la société civile malienne fasse entendre sa voix. Parce que LES PEUPLES MERITENT LEURS DIRIGEANTS. AVEC DES GOUVERNEMENTS SUCCESSIFS FAIBLES, IL N’Y AURA GUERE DE SOLUTION DURABLE SANS UNE REACTION ENERGIQUE ET COORDONNEE DE LA SOCIETE CIVILE MALIENNE ENTENDUE AU SENS LARGE DU TERME: ONG, ASSOCIATIONS/TOUT GROUPE PACIFIQUE CONFONDU DU NORD, PARTIS D’OPPOSITION, JUSTICE, ASSEMBLEE NATIONALE, HAUT CONSEIL DES COLLECTIVITES TERRITORIALES, SYNDICATS, JOURNAUX… POUR DEFENDRE LA JUSTICE, LA LIBERATION DE KIDAL, LA REVISION EN PROFONDEUR DE L’ARMEE MALIENNE ET LE DEVELOPPEMENT DU MALI TOUT SIMPLEMENT.
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