Exécutions extrajudiciaires et disparitions de soldats : Le Général Sanogo entendu ce matin par le juge d’instruction

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De sources judicaires, l’ex-homme fort de Kati, le Général  Amadou Haya Sanogo, sera entendu ce jeudi 07 novembre par le juge d’instruction du Pôle économique et financier de Bamako, Yaya Karambé. Selon les mêmes sources, cette audition fait suite aux  exécutions extrajudiciaires et disparitions perpétrées le 30 septembre dernier au cours  de  laquelle des soldats supposés proches du principal auteur du coup d’Etat du 22 mars 2012  sont suspectés d’avoir commis des actes d’atrocité sur ceux qui se sont mutinés contre lui.

Le capitaine Amadou Haya Sanogo
Le capitaine Amadou Haya Sanogo

Le 30 septembre 2013, le camp Soundiata de Kati a été le théâtre des affrontements douloureux entre les membres de l’ex- junte (Cndre). Ceux qui se sentent frustrés ont manifesté leur colère en prenant les armes contre leur mentor (Amadou Haya Sanogo).  Depuis lors, certains des soldats révoltés sont portés disparus tandis que d’autres ont été retrouvés morts dans des circonstances qui restent à être élucidées.
Dans cette logique, le gouvernement a ouvert une enquête qui a abouti à  des interpellations et arrestations  dans les deux camps. C’est-à-dire ceux qui sont restés fidèles au Général de corps d’armée, Sanogo et les mutins.

Suite à des révélations accablantes des soldats interpellés qui chargent davantage leur ex- ami,  le général 4 étoiles a été convoqué par la justice malienne. Selon des sources proches du dossier, notamment le Département de la justice, trois convocations lui  ont été adressées. Mais, se considérant toujours être au dessus de la loi, il a refusé d’obtempérer. C’est ainsi que  le juge  Karambé a émis  un mandat d’amener à son encontre. En application de cette décision judiciaire,   Sanogo devrait être  conduit  de gré ou de force par  les forces de sécurité chez Yaya Karambé ce mercredi, à 15 heures précises. Mais jusqu’au petit soir, il ne s’est pas présenté, il n’a pas été non plus amené. De sources  bien introduites, il nous est revenu que l’audition du Général Amadou Haya Sanogo se tiendra finalement ce matin au Pôle économique et financier de Bamako.

Des manœuvres dilatoires ?
Dans le souci d’informer nos lecteurs, nous- nous sommes rendus hier au Pôle économique et financier. A ce niveau, nous avons constaté que le personnel de cette juridiction jouait au dilatoire.  Car malgré l’absence  de l’illustre hôte du jour, aucune information n’a filtrée. Pourtant, nos sources ont insisté  sur le fait que le mandat d’amener émis contre le Général Sanogo devrait être exécuté ce mercredi. Le  chef   de  poste qui se trouve au Pôle économique  jouait à la diversion. Car  en un premier temps, il racontait à un confrère que le juge Karambé, aussi bien que le greffier sont  rentrés à la maison depuis midi. Comme pour  dire qu’au Pôle Economique,  la descente s’est faite ce jour à midi. Dix minutes plus tard nous avons demandé à voir M. Karambé. C’est alors qu’il se contredit en ces termes : « Karambé n’a pas mis les pieds ici aujourd’hui ». Ces propos antagonistes du chef de poste prouvent que cette affaire d’audition du Général Sanogo est devenue un sujet sensible. D’où les manœuvres dilatoires pour endormir le peuple qui a plus que jamais soif de justice.

Yaya Karambé n’est pas le beau-père du Capitaine Amadou Konaré
Les  allégations de l’entourage du Général Sanogo qui  font état d’un lien de parenté entre Yaya Karambé   et l’épouse du Capitaine Konaré, principal adversaire du général 4 étoiles,  ont été démenties par les proches du juge. «Karambé n’est pas le frère cadet du père de l’épouse du capitaine Konaré comme le prétendent les inconditionnels d’Amadou Haya Sanogo. La dame  en question est une Diarra, loin de Karambé», a précisé notre source. Ce prétexte  qui visait à fragiliser le juge en charge du dossier ayant échoué, que s’est-il alors passé dans la matinée d’hier pour que l’audition du général soit reportée?

Après les tentatives vaines de joindre Yaya Karambé au téléphone, d’autres sources nous ont indiqué que le Général Sanogo comparaitra ce matin devant le juge aux fins d’être entendu.
Oumar KONATE

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5 COMMENTAIRES

  1. Toi mögö puissant, tu veux aller à Ségou, dans ce cas il faut rendre ton galon à Dionc comme cela il sera aussi général. Oh mais aucun de vous n’a fait l’école d’état major ou de guerre. Oui Haya l’a fait à l’Ecole Intra Guerre de Kati et en est sorti avec une spécialisation en Djin Gordon et sachet.Tu vois,tu es plus fort que Kadafi, il est colonel et toi Général de Dionc. Mais ou sont tes motards, tu ne les a pas aussi…quand même

  2. – Général Sanogo ?
    – Hélas oui. Mais je donnerai tant pour redevenir le capitaine Haya.
    – Pourquoi ? Vous avez aujourd’hui la chance d’être l’un des plus gradés de l’armée nationale
    – Une chance qui me vaut cette poisse ? Je sais maintenant que j’ai été piégé.
    – Mais vous avez été bombardé général comme dit l’autre !
    – Bombardé tout court.
    – C’est-à-dire ?
    – Il ne me reste que mon bâton. Et il paraît que le Malinké prépare un décret pour me le retirer, ça aussi.
    – Même le bâton? Mais il se disait pourtant que le Malinké et toi vous étiez de grands potes…
    – C’est ce que je pensais aussi. Mais à voir comment j’ai été défenestré de ma ville-garnison, on peut se demander s’il est le même.
    – Il vous protégera sûrement…
    – En me faisant garder par des bérets rouges peut-être. Avec lui maintenant…
    – Fatou Ben Souda est là, vous saviez ?
    – Ah ça doit être pour les crimes barbares de Aguel Hok
    – Pas seulement, il semble. Tous tes camarades de Kati sont en vie ?
    – Je n’en sais rien. Je ne suis plus à Kati
    – Et au moment où vous y étiez ?
    – De quoi vous mêlez-vous ? Vous savez à qui vous parlez ?
    – Bien sûr et c’est pourquoi je vous quitte immédiatement.
    Adam Thiam
    Pour arawanexpress.com

  3. Le pouvoir doit de frapper fort pour que que désormais au Mali l’armée se mêle de ce qui lui regarde c’est à dire la défense et la sécurité de notre cher Mali.NUL n’est au dessus de la loi, et la loi doit s’appliquer sans embase sur tout le monde.La justice doit aussi lutter au Mali contre le fétichisme,le maraboutisme ces truands qui fabriquent des hommes à commettre l’irréparable.

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