Evasion spectaculaire au camp I de la gendarmerie : aucun élément de l’ex-Cnrdre n’a fui, selon les enquêtes

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Gendarmerie nationale
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Selon les premières informations des enquêteurs suite à l’évasion au Camp I de la gendarmerie de Bamako de certains militaires détenus, aucun ex-putschiste de Kati n’a pris la tangente. Les résultats des enquêtes préliminaires et quelques témoignages nous ont permis de savoir davantage sur les circonstances de cette spectaculaire évasion.

Cette évasion a alimenté les causeries dans les grins de Bamako, parce que le Camp I fait partie des lieux de détention du pays les plus sécurisés. Le samedi 10 octobre 2015, exactement à 2 heures 50 minutes, il y a eu évasion au poste de police du Camp I de la Gendarmerie nationale du Mali à Bamako. Et ce sont exactement sept militaires, un élève-inspecteur et un civil qui se sont tous volatilisés, après avoir forcé le cadenas de la cellule.

Déclenchées immédiatement après les faits, les enquêtes des services compétents en la matière ont permis de retenir que les personnes évadées sont au nombre de neuf parmi lesquelles sont identifiés les Capitaines Mamadou Alassane Maïga, qui était en service à la Direction centrale des services de transmission des armées ; Yacouba Kodio, Instructeur à l’EMIA de Koulikoro ; l’Elève-Inspecteur, Souleymane Doukara. Tous les trois sous mandat de dépôt du juge d’instruction dans l’affaire de tentative de coup d’Etat au mois de juillet 2015.

À eux, s’ajoutent le Sergent-chef  Thierry Diarra, également poursuivi pour tentative de coup d’Etat ; les soldats de première classe, Rubain Diarra et Monzon Thiénou, respectivement sous mandat pour assassinat et vol qualifié ; le soldat de 2ème classe Nouhoum Djibo, pour vol de moto ; le caporal Sékouba Traoré, pour assassinat. La neuvième  personne se nomme Boubacar Touré, un civil. Il est poursuivi pour évasion du 13ème Arrondissement de police de Bamako.

Ecouté, l’Inspecteur de police Ousmane Fané, qui n’a pas voulu s’évader, a révélé que les intéressés ont bénéficié d’une aide extérieure qui leur a permis d’obtenir une barre de fer pour forcer le cadenas de la cellule et obtenir une arme (PM à crosse rabattable). Sortis de la cellule, les évadés ont neutralisé un homme de garde couché à l’intérieur du poste, avant de braquer un motocycliste et deux automobilistes qui parvinrent à s’enfuir.

Il nous est revenu aussi que le bilan provisoire de l’évasion est de deux  véhicules appartenant respectivement au chef d’Escadron Salif Mallé et à l’adjudant Mohamed Sangaré de la gendarmerie nationale ; un pistolet mitrailleur (PM) du poste, une moto Jakarta appartenant au sieur Abdoulaye Brahima Sangaré, professeur domicilié à Hamdallaye (Bamako), emportés.

Il faut aussi retenir que les évadés, dans leur fuite, ont emporté deux PM dont un à crochet rabattable. Quelques heures après l’évasion, le même Capitaine Mamadou Alassane Maïga a joint le chef d’Escadron Salif par téléphone pour le rassurer qu’il aura son véhicule.

Kassim TRAORE

 

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