Qu’est-ce qui fait courir le ministre Koumaré ?
IBK- Ibrahim Boubacar Keïta, le chouchou de Kati parmi les candidats à la présidentielle de dimanche prochain. L’inquiétude du faiseur de thé de l’ex-junte est celle-ci : assurer ses arrières à lui et à ses compagnons d’infortune. D’autant qu’à l’évidence, du moins si l’on se place du côté de Kati, IBK serait prêt, une fois élu président, à absoudre leurs péchés et accepter leur transmutation. C’est donc une raison suffisante pour l’actuel ministre de l’Equipement et des Transports de courir tous les camps militaires du Mali, afin d’apporter la bonne parole à ses frères d’armes. On aura tout vu au Mali : un ministre qui se refuse toute neutralité et se plie à quatre pour assurer la victoire d’un candidat à l’élection du président de la République. La conséquence irrémédiable est : si IBK était élu, la prolongation du coup d’Etat du 22 mars 2012 et la prise en otage de son mandat durant toute sa durée. Autant dire que les Maliens ne seraient pas sortir de l’auberge si le dessein de l’ex-junte se réalisait. Koutoubou !
Kidal, dur, dur, le travail des agents administratifs
Les agents déployés par le gouvernement du Mali ont pris leur quartier dans le bâtiment de l’ancienne mairie. Ce sont eux qui s’occupent de préparer l’organisation du scrutin de dimanche prochain. Pour ainsi dire, ils travaillent dans des conditions pénibles : ils dorment à la belle étoile. Ils font alors contre mauvaise fortune bon cœur. D’autant que le temps presse, il faut donc se dépêcher. Pour l’instant, 7 000 cartes électorales ont été distribuées pour les onze communes de la région de Kidal. Pas grand-chose, on se confie à la providence en espérant mieux dans les prochains jours. Et à l’exception de l’encre indélébile, presque tout le matériel électoral est là : isoloirs, urnes, listes électorales… Mais les conditions de vie sont dures, reconnaissent-ils, eux qui n’ont d’autre choix que de s’adapter !