A défaut d’assurer le bon fonctionnement du cercle mess des officiers, une fermeture temporaire reste l’alternative qui s’offre à ce lieu hautement prisé. La gestion de cet établissement militaire est décriée.
Comparé à ceux de pays comme le Sénégal, la Mauritanie ou la France, le cercle mess des officiers sis à Badalabougou est tout aux antipodes des normes. Jadis un paradis sur terre pour les officiers en transit dans la capitale, de nos jours le cercle mess des officiers ressemble à champ de ruines. Ici, rien ne marche !
Pourtant, il bénéficie d’un cadre idéal pour la détente, notamment une piscine, un restaurant, un bar climatisé, une salle de conférence, une boîte de nuit et un logement pour officiers. Malgré ce dispositif, le cercle mess des officiers connaît de réelles difficultés dans la gestion des infrastructures.
La piscine, qui faisait la fierté des nageurs de la Fédération malienne de natation, est aujourd’hui dans en état de dégradation avancée. La très prisée boîte de nuit aussi est fermée pour mauvaise gestion alors que le restaurant fonctionne à peine. Idem pour le logement d’officiers où l’on assiste à un détournement d’usage manifeste.
Pendant que des militaires de passage à Bamako cherchent désespérément à se faire loger, la case de passage du cercle mess des officiers est occupée par des civils et autres. Ce qui est, nous a dit un officier de l’armée, en déphase avec le règlement intérieur de cette structure militaire. Des sources parlent même de la transformation de ces logements en chambres de passe louées par des belles de nuit.
Service relevant de l’état-major général des armées, le cercle mess des officiers mérite mieux que l’état actuel dans lequel il se trouve. C’est pourquoi, l’arbitrage de la hiérarchie est sollicité afin de rappeler la direction et le gérant au respect strict des règles édictées par le cahier des charges.
Les conclusions du conseil de surveillance prévu ce mois-ci sont très attendues pour sauver ce service militaire.
Alpha Mahamane Cissé