Envoi des forces en attente de la Cedeao : Entre la peste indépendantiste et la pègre obscurantiste, le gouvernement n’a plus le choix

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Après une mortelle et tragique tergiversation, les autorités maliennes, sous la  houlette du Dr Cheick Modibo Diarra semblent désormais disposées à accepter le principe de l’envoi des troupes étrangères pour la libération du septentrion, ainsi que pour la sécurisation des institutions de la République. C’est la principale substance et l’enseignement qu’on peut retenir de la rencontre des chefs d’Etat et de Gouvernement à Yamoussokro, où  le Premier Ministre de la Transition a représenté le Mali.

Le Dr. Cheick Modibo Diarra a pris part audit Sommet extraordinaire avec un lourd handicap : le malaise des présomptions d’un manque de volonté de coopérer et d’une crédibilité à la dimension des attentes de ses compatriotes ainsi que d’une sous-région ouest-africaine où les Etats ne doutent plus de la réalité des menaces terroristes qui couvent dans le Nord-Mali. Comme pour confirmer davantage, le conclave de la Côte d’Ivoire est intervenu au lendemain d’une évolution plus édifiante de la situation, à savoir le sanglant affrontement entre les nouveaux occupants de la zone que sont les islamistes et la rébellion indépendantiste armés, deux entités avec lesquelles le Médiateur de la Cédéao avait engagé des négociations plus ou moins poussées. Le spectacle a été manifestement plus dramatique pour le Mouvement National de Libération de l’Azawad qui, en plus d’avoir laissé des plumes sur le rempart de la ville de Gao, a été également contraint à abandonner ses quartiers au profit du Mouvement pour l’Unicité et le Jihad en Afrique de l’Ouest. Ces nouvelles tribulations ne sont naturellement pas pour déplaire aux autorités ainsi qu’à l’opinion maliennes, et pour cause : rares sont les observateurs qui ne se réjouissent pas d’un scénario perçu comme une occasion inespérée de destruction de l’irrédentisme indépendantiste au Nord-Mali.  Toutefois, que la  zone tombe dans le leadership exclusif des islamistes est également une autre paire de manche qui n’échappe point aux plus vigilants. Leurs circonspections quant à un triomphe des jihadistes dans la zone n’ont du reste point tardé à se justifier. En effet, après expérimenté la charia sur un couple non marié pris comme cobaye de laboratoire, les islamistes ont déclenché une nouvelle terreur contre les monuments culturels de la ville Tombouctou, provoquant le choc et la désolation chez les Maliens et dans la communauté internationale.

C’est dans ce contexte qu’est intervenu, en fin de semaine dernière, le sommet des chefs d’Etat et de Gouvernement où la question malienne a eu le mérite d’être à nouveau remise sur le tapis. Comme on peut s’en douter, les débats, tout comme les décisions, ont essentiellement porté sur la nécessité d’accompagner les autorités de la transition, afin qu’elles s’acquittent convenablement de leurs missions de libération des territoires maliens occupés par les assaillants islamistes et indépendantistes. Entre la peste que représentent les uns et la pègre qu’incarnent les autres, le gouvernement de la transition n’a apparemment eu d’autre choix que lâcher du lest. Après s’être longtemps opposé à l’envoi de forces étrangères pour la crise malienne, le gouvernement a fini par revoir sa copie, en acceptant notamment l’arrivée d’experts pour l’évaluation des besoins militaires pour la libération des territoires occupés et la sécurisation des organes de la transition.

Le Sommet des chefs d’État et de Gouvernement de la Cédéao a également obtenu que le gouvernement du Mali fasse lui-même son plaidoyer auprès de l’ONU, en vue d’accélérer le dossier malien naguère bloqué, faute de volonté politique de la part du pays concerné.

Le conclave de Yamoussokro pourrait avoir marqué le début d’une levée des barrières endogènes au règlement de la crise malienne. Et pour cause, c’est la première fois que le gouvernement du Dr. Cheick Modibo Diarra ose s’affranchir de la junte putschiste hostile au plan de décrispation préconisé par la communauté internationale et auquel adhère une large proportion de l’opinion malienne.

A.Keïta

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4 COMMENTAIRES

  1. LE MNLA EST AUSSI PIRE QUE ANCARDINE,BOKO ARAM,AQMI,et MUJOA
    TRES MINORITAIRE AU NORD MALI ILS PRENNENT TOUJOURS LES ARMES AU DETRIMENT DES SONGHOI,DES PEULS,DES BELLAS,DES ARABES POURTANT PLUS
    MAJOITAIRES ET SILENCIEUSES 👿 CES ETHNIES QUI N’ONT JAMAIS PRIS D’ARMES.
    DANS LE PASSE LES TOUAREGS ONT TOUJOURS VECU DE RAZZIA ET DE VOL DE BETAIL,
    ILS ADHERENT PAS AU SYSTHEME CLASSIQUE DE GAGNER SON PANX A LA SUEUR DE SON FRONT

  2. LE MNLA EST AUSSI PIRE QUE ANCARDINE,BOKO ARAM,AQMI,et MUJOA
    TRES MINORITAIRE AU NORD MALI ILS PRENNENT TOUJOURS LES ARMES AU DETRIMENT DES SONGHOI,DES PEULS,DES BELLAS,DES ARABES
    MAJOITAIRES ET SILENCIEUSE CES ETHNIES QU N’ONT JAMAIS PRIS D’ARMES.
    DANS LE PASSE LES TOUAREGS ONT TOUJOURS VECU DE RAZZIA ET DE VOL DE BETAIL,
    ILS ADHERENT PAS AU SYSTHEME CLASSIQUE DE GAGNER SON PAIX A LA SUEUR DE SON FRONT. 👿

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