Descendus à Bamako à bord de véhicules militaires en tirant des coups de feu en l’air, des soldats du camp Soundiata de Kati ont procédé, au lendemain du coup d’Etat qui a renversé le président Amadou Toumani Touré, au pillage de plusieurs sociétés et entreprises de la place. Avant de céder la place aux bandits.
Pour aider leurs promoteurs à reprendre leurs activités et, du coup, éviter à des centaines, voire des milliers de travailleurs à se retrouver dans la rue, l’Etat malien a promis de les indemniser. Deux ans après, cette promesse reste sans lendemain.
Ils sont industriels, entrepreneurs du bâtiment et des Travaux publics, boulangers, pétroliers, opérateurs de téléphonie mobile, hôteliers etc…
Ils n’ont, peut –être, rien en commun. Sauf un dénominateur : ils ont été les premières victimes du putsch du 22 mars 2012.
Des militaires, Kalachnikov en bandoulière, embarquant des coffres –forts, du matériel informatique, des réfrigérateurs et autres objets de valeur à bord de véhicules militaires, sous le regard incrédule des populations. L’image est encore fraîche dans toutes les mémoires.
De Bamako à Koulikoro, en passant par Tombouctou, Gao et Kidal…, partout, les mêmes scènes de désolation : stations d’essence incendiées, usines dévalisées, boulangeries vidées, hôtels pillés…
« J’ai tout perdu, tout. Après avoir saccagé mon entreprise à Tombouctou, ils se sont mis à démonter mes camions, pièce par pièce… », nous confie un entrepreneur des BTP, en écrasant une larme perlant sur sa joue droite. Et un pétrolier d’ajouter, le visage marqué par l’amertume : « ils ont défoncé les portes de mon bureau en emportant tout, sur leur passage : mes produits, mes ordinateurs… ».
Patron d’un des tout –premiers groupes industriels de la place, une autre victime raconte : « Quand mes vigiles m’ont appelé pour me dire que les militaires ont défoncé les portes des bureaux et menacé de mort le personnel habitant au sein de l’usine, je leur ai demandé de ne pas résister pour ne pas mettre leur vie en danger ».
Et de conclure, en nous remettant un volumineux dossier sur les pertes qu’il a subies : « ils ont pris tout ce qui de la valeur à leurs yeux, avant de céder la place aux voyous qui s’y sont adonnés à cœur joie ».
La liste des victimes est loin d’être exhaustive. Et les pertes sont estimées à plusieurs dizaines de milliards de nos francs. Parmi les victimes, certains ont déjà mis la clé sous la porte.
D’autres tentent, tant bien que mal, d’exister. Avec toutes les difficultés, liées à la relance de leurs activités. Notamment, les agios es banques, la renumérotions de leur personnel etc…
Pour permettre à ces entrepreneurs de relancer leurs activités et, du coup, éviter que leurs employés viennent grossir les rangs de chômeurs, l’Etat malien a promis de les indemniser.
Le processus d’indemnisation en panne
C’est ainsi qu’une commission a été mise en place. Denommée « Commission de Relance Economique du Comité de Suivi du Plan d’action de la feuille de Route de la Transition », elle avait pour but de mettre en œuvre le processus d’indemnisation des victimes.
Sur la centaine de sociétés et entreprises pillées, seules deux seraient indemnisées : TOTAL et Shell.
Les autres attendent d’être dédommagées. Pour ce faire, il leur a été demandé de déposer leurs dossiers au Patronat. Dans une correspondance en date du 29 avril 2013, envoyée au président de la ‘‘Commission Relance Economique du Comité de Suivi du Plan d’action de la Feuille de Route de la Transition’’, par le Conseil National du Patronat, on peut lire : « La présente situation provisoire, arrêtée au 24 avril 2013 à plus de 36,5 milliards CFA a été transmise au Conseil National du Patronat du Mali par les entreprises et opérateurs économiques victimes ou leurs organisations professionnelles ».
Le gouvernement peine à honorer ses engagements
Deux ans après, les opérateurs économiques et entrepreneurs attendent, toujours, de voir l’Etat malien honorer ses engagements. Si certains sollicitent de l’argent frais pour relancer leurs activités, d’autres préfèrent être compensés, soit à travers leurs impôts ; soit à travers les droits de douane. Ou encore, par des bons du Trésor.
« Il y a différentes manières pour l’Etat malien de nous indemniser. Il peut le faire, en suspendant l’impôt ou les droits de douane de certaines entreprises jusqu’à concurrence du montant de leur indemnisation. Ou encore, en octroyant à d’autres des bons du Trésor », indique un opérateur économique de la place.
Mais entre toutes ces propositions, faites à l’Etat, aucune n’a connu, jusque –là, un début de solution.
D’où l’inquiétude des opérateurs économiques et des entrepreneurs concernés : « Nous avons l’impression d’être les oubliés du coup d’Etat du 22 mars 2012. Nous avons tout perdu, ou presque.
Seule l’aide de l’Etat peut nous aider à relancer nos activités et de permettre à des centaines, voire des milliers de chefs de famille à garder leur job », déplorent –ils.
Oumar Babi
Au Mali les voleurs et voleuses font la maline en sortant des visas de France et des États Unis aux gens. Ces malfrats méritent d’être coincés à un moment donné. Quand on fait de l’argent c’est à la sueur du front et non sur le dos des pauvres. Les ambassades doivent prendre des précautions afin de les mettre hors état de nuire.
Il n’y a pas lieu de se questionner. Sanogo et sa bande de pilleurs milliardaires vont rembourser. L’état n’a rien à faire. Des services de contrôles existent bien dans le pays. En moins de deux ans ils sont devenus milliardaires. desormais cet argent est pour l’état.
Félicitation à cette rubrique car c’est la première fois que j’en ai vu pareille,nous vous sollicitons à en faire d’avantage.
Nous ne comprenons pas, quand les marchés brulent à Bamako les dédommagements se font toute suite pendant qu’on se tait pour les autres victimes. Et cela donne raison à ces rebellions armées ou pas car on est jamais dans la passivité.
Le dédommagement peut être sous differentes formes,soit en suspendant les impots comme évoqué par le confrère,soit en emménageant les marchés,soit en accordant des bonus,soit par des programmes de réhabilitation,mais dans tout cela il y a manque d’interressement de l’état.salam
Les assurance sont la pour dédommager les commerçants l’état n’a rien avoir la dans surtout quand on connaît au mali comment fonctionne les entreprises la plus par de ses patrons travail avec les hommes politique pour pomper les biens de l état dans la vie il faut souvent faire des sacrifices comme les milliardaires américain pour aider leurs pays demande au gouvernement de les taxers plus au mali tout les opérateurs économique vie au croche de l’ETA un peut de conscience patriotique
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